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Europe - Page 44

  • Macron au Conseil

    Manfred Weber, président du groupe PPE au Parlement européen, et super tête de liste aux prochaines européennes (Spitzenkandidat, comme on dit dans la langue européenne, celle de la Großdeutschland) est membre de la CSU. Il est donc très à droite par rapport aux standards de la droite libérale, et pour se dédouaner il lui faut donc taper plus que les autres sur la Pologne et sur la Hongrie, d’autant que la gauche l’accuse d’être proche d’Orbán.

    Dans une grande interview réalisée par la branche polonaise d’Euractiv, Manfred Weber insiste sur le fait qu’il faut mettre au pas la Pologne et la Hongrie, et que pour cela il faut que le Conseil européen se saisisse de la question. Or, dit-il, on n’en parle jamais, et Emmanuel Macron, si disert ailleurs, ne dit rien au Conseil :

    Aujourd’hui, Emmanuel Macron se plaint publiquement de Viktor Orbán, mais lorsqu’ils siègent ensemble à la réunion du Conseil, il n’y a aucun point à l’ordre du jour qui concerne l’article 7 et l’état de droit en Hongrie. Ou en Pologne. Vous savez, le cas de la Pologne n’a même pas encore atteint le niveau du Conseil. Les ambassadeurs européens en parlent, mais pas les chefs d’État et de gouvernement. Au minimum, je voudrais que les dirigeants parlent de ces questions fondamentales. (…) Emmanuel Macron devrait regarder Viktor Orbán et Mateusz Morawiecki dans les yeux et leur dire ce qu’il pense. Je crois qu’il est préférable de se parler dans le cadre européen que de se plaindre par le biais des médias tout en ne faisant rien.

  • Bravo la Pologne et la Hongrie

    Lors du conseil des affaires sociales, hier à Bruxelles, la Pologne et la Hongrie ont refusé de signer un projet de directive contre les discriminations dans le domaine numérique, parce qu’il y était question du « genre » et des « LGBTQI ».

    La présidence autrichienne a proposé de remplacer « genre » par « caractéristiques génétiques », mais « LGBTQI » demeurait. La Pologne et la Hongrie ont donc dit non, et le texte n’est donc pas une « conclusion du Conseil », mais une « conclusion de la présidence » autrichienne. Ce qui était quasiment inédit dans l’histoire de l’UE… jusqu’au 11 octobre dernier, quand la Pologne avait fait capoter une « conclusion du conseil » sur le bilan annuel de la Charte des droits fondamentaux, parce qu’il y était question des « LGBT ».

    Le ministre néerlandais Wouter Koolmees a tonné que « l’inclusion et l’égalité des personnes LGBTIQ (sic) est une valeur fondamentale de notre Union européenne », et qu’il n’est pas question d’en discuter. C’est pourquoi 19 pays, n’admettant pas que la présidence autrichienne ait eu l’idée nauséabonde de tenter de négocier avec la Hongrie et la Pologne, ont signé un texte alternatif concocté par Malte (sic). Un texte où il est question des personnes LGBTI. Ils ont perdu le Q en route…

  • Bon vent…

    Michael Ignatieff, le recteur de l'Université d'Europe centrale, l’université Soros de Budapest, a annoncé hier son transfert à Vienne :

    « Nous sommes chassés de Budapest, c'est un jour sombre pour la Hongrie, et pour la liberté de l'enseignement. C’est quelque chose qui n'a pas de précédent. Une institution américaine a été forcée de quitter un pays allié de l'OTAN, une institution européenne évincée d'un Etat membre de l'UE. »

    L’UEC est une université américaine. Elle doit se conformer à la loi hongroise. Laquelle impose qu’une université étrangère ait un campus dans son pays d’origine pour prouver qu’elle n’est pas un troll, et que son directeur soit hongrois (ce qui est également une obligation en France, et personne ne hurle à la destruction des libertés académiques…).

    Non seulement le recteur est étranger, mais il fait partie de la lie la plus nauséabonde du « libéralisme » canadien, et pire encore, de Toronto.

    Un professeur se plaint :

    « Nous nous sentons abandonnés par les institutions qui sont censées être gardiennes de la démocratie. L'Union européenne j’en suis sûre aurait pu faire quelque chose pour arrêter notre gouvernement. Nous nous sentons aussi abandonnés par les Etats-Unis qui n’en ont pas fait assez pour empêcher que cette institution américaine soit expulsée de son lieu de naissance. »

    Le problème de Soros est qu’en effet il peut difficilement compter sur l’appui de Donald Trump… Quant à l’UE elle a engagé une procédure contre le méchant Orban, mais on sait ce que le méchant Orban fait des procédures de l’UE…

    L’université Soros va donc s’installer à Vienne à partir de septembre 2019 pour tout ce qui concerne l’obtention de diplômes américains, tout en restant quand même à Budapest pour les diplômes hongrois.

    Sebastian Kurz semble accueillir favorablement cette installation. Jusqu’à ce que Soros fasse tomber son gouvernement ?

  • Gelbe Westen

    On a déjà vu plusieurs manifestations de gilets jaunes en Belgique. Mais samedi on a vu aussi un certain nombre de gilets jaunes en Allemagne, dans les manifestations organisées par l’AfD contre le pacte de l’ONU sur les migrations. Comme ici à Berlin, porte de Brandebourg :

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    Et la princesse Doris von Sayn-Wittgenstein, député au parlement du Schleswig-Holstein et porte-parole de l’AfD pour ce Land, fait ce clin d’œil de « solidarité avec les Français » : « Il y a une chose qu’on ne peut pas enlever aux Français : en matière de mode ils donnent le la ! Je porte déjà du jaune. Et vous ? »

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  • Pauvre Géorgie

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    Salomé Zourabichvili a remporté la présidentielle de Géorgie. « Il est maintenant important de montrer que ce pays a choisi l'Europe. C'est pour ça que les Géorgiens ont élu une femme européenne présidente », a-t-elle déclaré aux journalistes.

    Si l’on ne sait pas qui elle est, on ne comprend guère ce que veut dire « femme européenne », si la Géorgie se veut européenne…

    La véritable expression serait « femme française ». Car Salomé Zourabichvili est française, née en France de parents français d’origine géorgienne, diplomate du Quai d’Orsay de 1974 à 2004. En 2004 elle est ambassadeur de France en Géorgie. Et elle devient ministre des Affaires étrangères de Géorgie. Pour cela on lui donne la nationalité géorgienne, et on vote une loi qui lui permet de conserver sa nationalité française. Elle ne fait pas mystère de vouloir devenir présidente. Mais cela commencera par des échecs. 14 ans plus tard elle est quand même arrivée à ses fins.

    Mais, une fois qu’on aura salué la ténacité de la dame, on ne pourra que plaindre les Géorgiens qui ont élu cette « européenne », à savoir une européiste fanatique.

  • La réponse d’Orbán

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    L'ultralibéral eurofanatique Guy Verhofstadt avait manifesté sa haine de Viktor Orbán en louant des véhicules avec des panneaux publicitaires diabolisant le Premier ministre hongrois : « D’abord il a pris notre argent, maintenant il veut détruire l’Europe. »

    Des panneaux payés par les contribuables européens, avait fait remarqué le Fidesz, le parti d’Orbán. Qui n’en est pas resté là. Il réplique en faisant circuler dans Bruxelles ses propres panneaux :

    « Des centaines de personnes sont mortes dans des attaques terroristes depuis 2015… mais Guy Verhofstadt dit : “Il n'y a pas de crise migratoire.” C'est dément ! »

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  • Alerte !

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    Heureusement que la municipalité de Strasbourg est là pour nous alerter sur les vrais dangers. Aux élections européennes, il faut absolument voter. Pour contrer l’effroyable menace que fait peser Donald Trump…

    Est-ce qu’à Strasbourg on a interverti l’asile d’aliénés et l’hôtel de ville ?

  • Eurofolies

    Il est tellement heureux d’être ministre (cela se voit tellement sur sa figure et ça fait plaisir à voir) qu’il dit n’importe quoi plus souvent qu’à son tour. Bruno Le Maire a déclaré hier à la suite d’une réunion spéciale des ministres des Finances de l'Eurogroupe à Bruxelles :

    « Il y a un an, personne ne parlait de budget de la zone euro. Aujourd’hui, nous vous présentons une proposition franco-allemande qui pourrait très bien fonctionner. Et ça, c’est un bouleversement politique majeur. »

    Mais le « budget de la zone euro » est un serpent de mer bien connu et qui hante les méandres de Bruxelles depuis des années.

    En outre ce projet franco-allemand demeure très flou et non chiffré, et surtout il est rejeté par plusieurs pays de la zone euro avant même de prendre forme…

  • Trop affreux…

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    En Roumanie, le vice-président (social-démocrate) de la chambre des députés Florin Iordache, ancien ministre de la Justice, a défendu la réforme de la Justice mise en œuvre par le gouvernement. Et il a répondu aux critiques de Bruxelles :

    « Nous continuerons malgré l’opposition de la Commission européenne. Nous voulons être indépendants, nous voulons prendre les décisions conformément à notre Constitution et non pas à cause des pressions exercées par d’autres milieux. »

    Et il a redescendu les marches en faisant un double doigt d’honneur.

    Dans les milieux européistes on est tellement choqué par ce « geste obscène » que EUobserver a flouté les mains de Florin Iordache… C’est vrai que pour un eurocrate un tel geste est quasiment blasphématoire.

  • L’UE c’est ça

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    Le gouvernement estonien n’a pas pu se mettre d’accord sur le pacte mondial sur les migrations que l’ONU veut imposer à tous les pays de la planète. Parce que le parti Pro Patria, qui est celui du ministre de la Justice, s’y oppose.

    L’Estonie est ainsi le septième Etat de l’UE qui ne signera pas le pacte (avec l’Autriche, la Hongrie, la Tchéquie, la Croatie, la Bulgarie, la Pologne, et ce n’est sans doute pas fini : il n’est même pas sûr que la Belgique le signe).

    Mais à Bruxelles on s’en moque. La porte-parole de Federica Mogherini a déclaré :

    « Les représentants des États réfractaires ne signeront pas le pacte, mais celui-ci sera adopté de toute façon, par consensus ou grâce à un vote. »

    On aimerait quand même savoir ce qu’est une adoption par consensus quand il y a des opposants… Mais on n’est pas à cela près dans le monde de Big Brother.