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Europe - Page 218

  • Gollnisch et la présidence européenne de Sarkozy


    Intervention de Bruno Gollnisch lors du débat sur le bilan de la Présidence française de l'Union européenne, à Strasbourg, le 16 décembre.

    Monsieur le Président,
    La crise actuelle est la crise du système euromondialiste.

    Elle a été l'occasion de beaucoup d'efforts de votre part. Mais le cadre même de ces efforts témoigne de l'inadaptation de l'Union européenne comme j'ai déjà eu l'occasion de vous l'exprimer.
    Les mesures qui ont été prises l'ont été en effet soit dans le cadre national, soit dans un cadre de diplomatie multilatérale classique.

    Cadre national : il en va ainsi pour les mesures de relance de l'économie, différentes d'un Etat à l'autre, ce qui n'a rien de scandaleux en soi, et validées ensuite en commun pour la forme, comme tout le monde le sait. Vous avez réussi à habiller en politique européenne les politiques différentes, voire opposées, de M. Gordon Brown, de Mme Merkel et d'autres, mais l'habit ne fait pas le moine.

    Cadre national : c'est donc bien que les frontières protègent, que les Etats sont nécessaires, que les souverainetés permettent d'agir rapidement et efficacement.

    Cadre diplomatique classique bi- ou multilatéral qui fut celui de vos efforts pour juguler la crise géorgienne, ou celui de la réunion du G20 pour juguler la crise, dont un petit nombre d'Etats européens, les USA, la Chine, l'Inde, le Japon, le Canada, l'Arabie saoudite et quelques autres.

    C'est bien la preuve que l'Union européenne est un espace trop étriqué pour résoudre les graves problèmes qui se posent à nous.

    Beaucoup de choses portées ont été portées au crédit de l'Union dans une euphorie artificielle. Il faut relativiser :
    Le Paquet énergie-climat par exemple a été entouré de tant de dérogations qu'il est en pratique vidé de sa substance, crise oblige. On a dispensé de l'application des nouvelles contraintes les industries dont les coûts augmenteraient de plus de 30% ou qui exportent plus de 30% de leur production, c'est à dire les trois quarts des industries concernées.

    Le plan de relance de l'économie, c'est 1,5% du PIB, contre 4% aux Etats-Unis et plus de 10% en Chine.

    A peine signé, le pacte sur l'immigration est déjà violé par le gouvernement italien qui vient d'annoncer la régularisation de 170.000 clandestins. Et il est évident que la prétendue "immigration choisie" et autre "carte bleue européenne" n'auront d'autre effet que de priver les pays du tiers monde des cadres dont ils ont le plus besoin pour leur développement. Elles ne se substitueront donc pas à l'immigration subie, elles s'y ajouteront et elles l'aggraveront.

    Enfin, sur le plan institutionnel, nous condamnons la détestable pratique qui consiste, quand les peuples refusent les évolutions désastreuses d'une Union dont ils perçoivent plus les servitudes que les bienfaits, à les faire revoter indéfiniment jusqu'à ce qu'ils se soumettent, sans jamais aucune remise en cause des dérives de cette Union. Vous savez très bien en effet Monsieur le Président, que le traité de Lisbonne n'est ni "mini" ni simplifié. Comme l'ont dit nombre de vos homologues, c'est la Constitution du Super Etat européen rejeté par les Français et les Hollandais, et qui le serait par bien d'autres peuples s'ils avaient voix au chapitre.

    Un Super-Etat de plus en plus autoritaire, de plus en plus totalitaire, si j'en juge par les injonctions péremptoires et injurieuses de M. Cohn-Bendit adressées à votre successeur le Président tchèque.

    Mais aussi si j'en juge par les terrifiantes initiatives du Commissaire français Barrot prévoyant de sanctionner de peines allant jusqu'à trois ans de prison les dissidents, et de généraliser à toute l'Europe des lois que M. Toubon qualifiait de staliniennes lors de leur adoption en France.

    Cette Union-là, quoi que vous en ayez dit, M. le Président, est bien l'ennemie des Nations. Elle est un vecteur des pouvoirs mondialistes, et, à leur profit, de notre ruine économique, de notre submersion physique, morale et culturelle. Elle n'est pas l'espace de protection et de liberté auquel nos peuples ont droit et que nous ne cesserons d'exiger.

  • Il est interdit de critiquer l’islam au Parlement européen

    Le Parlement européen a interdit la diffusion mercredi dans son enceinte à Strasbourg du film Fitna de Geert Wilders, a indiqué dans un communiqué l'eurodéputé britannique Gerard Batten (UKIP), qui avait organisé cet événement :

    « C'est avec un grand regret que je dois annoncer l'annulation de la diffusion du film Fitna lors d'une rencontre avec Geert Wilders aujourd'hui. La diffusion a été interdite par ordre de la conférence des présidents. L'interdiction de ce film est une attaque directe à la liberté d'expression. Un parlement qui parle sans cesse de liberté, de démocratie et de tolérance a montré une fois encore que ce sont des mots vides quand il n'est pas d'accord avec ce qui est dit. Le jour où le Parlement européen remet le prix Sakharov (sur la liberté de pensée) au militant chinois Hu Jia, la conférence des présidents refuse la liberté d'expression à l'un de ses propres membres. »

    (La conférence des présidents – des groupes politiques, ce sont les mêmes personnages qui étaient allés insulter Vaclav Klaus à Prague il y a deux semaines.)

  • Au Sénat tchèque

    Le 10 décembre, le Sénat tchèque repoussait d’un mois la discussion sur le traité de Lisbonne.

    Mais le président du Sénat, Premysl Sobotka (ODS), a déclaré aujourd’hui : « Je pense que nous pourrons ouvrir le débat sur le traité de Lisbonne après son examen par les commissions, vers la mi-février »…

  • Sarkozy braque les Tchèques

    Au cours du débat au Parlement européen sur le bilan de la présidence française, Nicolas Sarkozy (répondant à une excellente intervention de Nigel Farage) a dénoncé les propos anti-européens du président tchèque Vaclav Klaus, et son refus de hisser le drapeau européen : « Cela a choqué les membres du Parlement européen qui se sont rendus à Prague il y a deux semaines, de voir que les drapeaux européens ne flottent pas sur tous les bâtiments publics de la République tchèque ». Et il a bien entendu pris le parti des insulteurs de Vaclav Klaus, disant sa « solidarité avec le Parlement européen » dont le président et les chefs de groupe étaient allés à Prague pour monter une misérable provocation : « On ne traite pas le président du Parlement européen ainsi. On ne traite pas les présidents des groupes politiques du Parlement européen ainsi et on ne traite pas ainsi les symboles européens, quel que soit son engagement politique. »

    Si Sarkozy croyait pouvoir enfoncer un coin entre Klaus et les plus européistes de son gouvernement, il a raté son coup.

    Le ministre des Affaires étrangères, Karel Schwarzenberg, a aussitôt répliqué : « Il n'appartient pas à un autre chef d'Etat de critiquer notre président pour cette raison. Aucune loi n'oblige à hisser le drapeau de l'UE. Même si la plus grande partie de la population et des députés européens veulent que le drapeau soit hissé sur le Château de Prague, c’est seulement au président qu’il revient de décider de le faire ou non. »

    Le porte-parole du président, Radim Ochvat, a renchéri : « Le Château de Prague est un symbole de l'Etat tchèque et non de l'Union européenne. Il n'y a aucune raison de modifier ces traditions historiques. »

    Le drapeau européen ne flotte pas non plus sur le Sénat car, a souligné son président, il s’agit de la chambre haute tchèque. « Nous n’avons pas encore atteint le stade où nous aurons le devoir de hisser les 27 drapeaux et en plus le drapeau européen », a-t-il ajouté, non sans préciser que le Sénat hissera un drapeau européen quand il y aura une visite d’un représentant de l’Union européenne…

    (Le drapeau européen est présent au fronton du siège du gouvernement tchèque, et du ministère des Affaires étrangères.)

  • Védrine et l’Europe

    Extraits d’une interview d’Hubert Védrine à Marianne.

    J’ai toujours été activement européen, mais je n’ai jamais cru en l’idée fédéraliste stricto sensu. Il s’agit d’une belle idée, mais l’expérience m’a convaincu qu’elle ne s’appliquait pas à l’ensemble européen. Mon sentiment, aujourd’hui plus fort que jamais, est qu’il n’y a pas une « nation » européenne ; il y a des nations européennes qui sont toujours là.

    Je ne crois pas non plus en l’idée d’une « dynamique », sur le mode : « c’est une étape », « on ira plus loin », « l’opinion n’est pas encore mûre », etc. Il me semble que les opinions n’évoluent guère à ce sujet, qu’elles régressent même plutôt… Je ne conçois donc pas l’avenir de l’Europe comme s’inscrivant dans un processus de fabrication d’une nation européenne venant en punition, en substitution ou en sublimation des anciennes nations. Je crois en plus de coopération, plus de convergence, d’actions communes, etc., entre elles.

    L’Europe n’a paradoxalement jamais été aussi forte que lorsqu’elle était divisée : c’est la désunion – ou plutôt la compétition et la rivalité entre les nations – qui ont fait sa force du XVIe au XIXe siècle. Bien sûr, il n’est pas question de transposer ces leçons au temps présent, mais parler d’une nation européenne tient manifestement de l’oxymore. Je ne pense donc pas que ce puisse être le but ultime.

    Non seulement cela n’arrivera pas, mais, si l’on considère les opinions européennes, la curiosité des unes envers les autres est même plutôt moins aiguisée qu’auparavant. (…) Le temps ne me semble donc pas travailler en faveur de la formation d’une nation européenne. C’est, à mon avis, une illusion, et donc aussi une machine à créer de la désillusion.
    L’objectif reste donc bien pour moi plus d’Europe, mais pas au sens d’une dépossession des nations au profit d’un système mou, au rôle mal défini et à la responsabilité incertaine : c’est plus d’Europe au sens de plus de coopération entre les nations, plus de politiques communes. Bref, il s’agit de prendre acte de la diversité de l’Europe, sans en faire un drame, et de transformer cette diversité en force. Qu’on arrête donc de sermonner les peuples européens en leur faisant honte de ce qu’ils sont ! Se libérer de la représentation d’une Europe transnationale permettrait de consacrer plus d’énergie à trouver entre nous des objectifs communs.

    (via e-deo)

  • Comment l’UE parle à la Suisse

    L'Union européenne a mis la pression sur la Suisse samedi, la menaçant de rompre leurs premiers accords bilatéraux dans l'espoir manifeste d'obtenir des concessions lors d'une rencontre lundi entre le président de la Commission José Manuel Barroso et des dirigeants de la Confédération.

    A la veille de la venue à Bruxelles du président suisse Pascal Couchepin, du ministre des Finances Hans-Rudolf Merz et de la ministre de la Justice Eveline Widmer-Schlumpf, l'UE n'y est pas allée par quatre chemins par la voix de son ambassadeur en Suisse.

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  • Pat Cox ou Vaclav Klaus ?

    Suite à la décision des 27 que la Commission européenne continue de comporter un membre par Etat, chacun se demande maintenant par quel moyen on pourra formaliser une telle décision sans modifier le traité de Lisbonne et donc obliger à une nouvelle ratification dans tous les pays...

    L’ancien président du Parlement européen Pat Cox a la solution :

    « Cette concession ne nécessite pas une modification du traité de Lisbonne, qui donne déjà au Conseil européen le droit de décider du nombre des commissaires, statuant à l’unanimité. Ce qui est modifié est l’esprit dans lequel la règle sera interprétée. »

    La règle en question est celle qui stipule que le nombre des commissaires est des deux tiers de celui des Etats membres.
    En effet, le Conseil européen décide du nombre précis (car les deux tiers ne feront pas un compte rond après l’adhésion de la Croatie, par exemple). Mais il ne peut pas aller au-delà des deux tiers…

    Au cours d’une rencontre avec des chefs d’entreprise, le président tchèque Vaclav Klaus a déclaré que la mise en œuvre de cet accord était « évidemment impossible », car « cela nécessiterait de réécrire en partie le traité », avec « pour résultat que les précédentes ratifications ne seraient plus valides et que le traité devrait de nouveau être adopté partout ». « Je pense que toutes les conséquences doivent être réellement en être tirées, a-t-il ajouté. Ou bien tout est valide, ou tout est invalide. »

  • Le traité aux forceps

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Le Conseil européen a entériné le « compromis » concocté par les fonctionnaires de Bruxelles et le gouvernement irlandais, par lequel ce dernier s’engage à organiser un nouveau référendum où les Irlandais devront dire l’année prochaine le contraire de ce qu’ils ont dit cette année.

    Pour cela, de prétendues garanties seront données aux Irlandais sur les questions de défense, de politique fiscale, familiale et de bioéthique. Cela sera fait par le moyen de « déclarations » annexées au traité, qui n’engagent que ceux qui les demandent.

    Pour que l’Irlande conserve son commissaire européen, le compromis affirme que la Commission européenne continuera d’avoir un membre par Etat. Mais il renvoie à plus tard les modalités de cette décision, car on n’a pas encore trouvé le tour de passe-passe juridique qui permette de formaliser cette innovation explicitement contraire au traité de Lisbonne.

    Ils en sont à violer leur traité avant même sa ratification et son entrée en vigueur. Car leur obsession est d’avancer coûte que coûte vers le super-Etat européen, contre la volonté des peuples d’Europe, et « contre la nature même de l’Europe », comme le dit très bien le président tchèque Vaclav Klaus.

  • Libertas dans toute l’Europe ?

    Declan Ganley a officiellement annoncé hier que son organisation Libertas allait présenter des listes dans tous les pays de l’UE pour les élections au Parlement européen. Il entend faire de ces élections un référendum européen sur le traité de Lisbonne. Et pour la France il compte sur Philippe de Villiers…

    C’est prendre un énorme risque stratégique, souligne The Connolly Column, que de lancer ainsi aux élections européennes une nouvelle étiquette, très peu connue voire inconnue en dehors d’Irlande, et qui est l’étiquette d’une organisation qui n’a aucun élu. « Les conséquences d’un large échec de Libertas serait désastreux pour le mouvement anti-Lisbonne, tant en Irlande qu’à l’étranger. (…) Je pense que Libertas a peut-être les yeux plus grands que le ventre. L’idée de Ganley d’un mouvement pan-européen anti-fédéral est excellente, mais son projet ultra-ambitieux de faire campagne dans tous les pays de l’UE l’est beaucoup moins. Pour l’heure je réserve mon jugement – en espérant que Libertas ne soit pas en train de faire une grosse bêtise. »

  • Le Sénat tchèque reporte l’examen du traité

    Comme prévu, le Sénat tchèque a reporté, comme la Chambre des députés, l’examen du traité de Lisbonne. 73 des 77 députés présents hier ont voté ce report, théoriquement d’un mois.

    Le chef du groupe ODS au Sénat, Jiri Stritecki, a déclaré que les sénateurs de l’ODS ont pris cette décision parce qu’ils sont « conscients de leur haute responsabilité envers ce traité qui pourrait changer notre vie dans l’avenir ».

    Le traité va être renvoyé en commission, comme cela a été également décidé à la Chambre des députés.