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Europe - Page 216

  • Pauvre « Europe »

    A la demande du gouvernement tchèque, David Cerny, un artiste « engagé » (bien sûr) et connu pour son goût de la provocation (évidemment), a été chargé de concevoir une « œuvre d’art » qui ornera pendant la présidence tchèque l’atrium du siège du Conseil des ministres de l'UE à Bruxelles.

    Il a réalisé une sorte de gigantesque puzzle représentant l’Europe des 27, demandant à un artiste de chacun des pays de donner sa vision de sa propre nation.

    Pour sa part, David Cerny montre la République tchèque « saoulée par son chef de l’Etat », avec des citations de propos « controversés » de Vaclav Klaus, notamment sur le « réchauffement climatique »…

    La France est barrée d’une grande inscription « Grève », l’Allemagne est le paradis des amateurs d’autoroutes, la Suède est une boîte Ikea avec des Gripen (« griffons », l’avion ultramoderne de Saab), l’Autriche, où l’énergie nucléaire est interdite, est couverte de tours de centrales nucléaires, etc.

    Pour ce que l’on connaît pour l’instant de ce « puzzle » de six à huit tonnes, qui sera dévoilé lundi à Bruxelles, on retiendra seulement les Pays-Bas : il sont totalement inondés par la mer, et n’émergent que des minarets…

    Interrogé sur l’affront fait au président tchèque, Alexandr Vondra, vice-Premier ministre chargé des Affaires européennes, déclare : « Nous avons donné un espace de libre expression à des artistes de 27 pays. L’art doit susciter l’émotion et il est parfois provocateur… »

    Le puzzle géant n’est pas financé par l’UE mais par un homme d’affaires tchèque, à hauteur de 10 millions de couronnes (environ 376.000 euros), et l’Etat (2 millions de couronnes, soit 75.000 euros).

  • La monnaie unique

    Le taux de chômage atteint 13,4% en Espagne, ce qui ne s’était pas vu depuis la récession de 1987. Le nombre de chômeurs pourrait passer de 3 à 4 millions cette année.

    Commentaire du Telegraph :

    « Dix ans après son lancement, l’euro est en train de conduire l’Espagne au désastre. En laissant le contrôle des taux d’intérêt à la Banque centrale européenne, Madrid a renoncé à un instrument vital de gestion macroéconomique, et est en train de le découvrir. L’économie espagnole est faible ; elle a besoin de taux d’intérêt plus bas et d’une monnaie plus souple. Mais une telle perspective ne convient pas à l’Allemagne, puissance dominante de la zone euro : de ce fait Madrid n’a plus qu’à souffrir en silence pendant que son peuple appelle au secours. »

  • Gaza : Obama téléphone à Topolanek

    Barack Obama a téléphoné la nuit dernière au Premier ministre Mirek Topolanek pour le féliciter du rôle de la République tchèque dans la mission de la troïka européenne au Proche-Orient ces derniers jours.

    Sarkozy ne va pas être content…

  • Nouvelles tchèques

    La Commission européenne au grand complet était hier à Prague. Son président José Manuel Barroso a rencontré le président Vaclav Klaus. A l'issue de cette rencontre, Vaclav Klaus a déclaré : « J’espère que M. Barroso viendra dans notre pays plus souvent afin que je puisse modifier son opinion et qu’il rejoigne très vite mon camp en ce qui concerne le traité de Lisbonne »...

    Le "dissident" Vaclav Klaus n'a pas assisté à la soirée de gala donnée au Théâtre national. Etait présent en revanche notre insipide et inconnu secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Bruno Le Maire, qui venait de remettre discrètement le « témoin » de la présidence du Conseil européen (une sorte de bâton de maréchal aux couleurs de l’Union européenne), « au nom de Bernard Kouchner », au vice-Premier ministre tchèque chargé des Affaires européennes Alexandr Vondra.

    Hier en fin d’après-midi, des militants de Greenpeace ont tenté de hisser un drapeau européen sur le mât devant le Château de Prague. La police est intervenue pour les en empêcher. La nuit précédente, ils avaient projeté sur le mur l’image du drapeau européen et des slogans soulignant la responsabilité de la présidence du Conseil européen quant à l’environnement et à la protection du climat…

    La commission des Affaires étrangères du Sénat a approuvé la demande de l’ODS de reporter le débat sur la ratification du traité de Lisbonne jusqu’à la mi-février. Pour l’heure, une majorité des trois cinquièmes n’est pas encore assurée.

    Les députés doivent ouvrir le débat le 3 février.

  • Nouvelles tchèques

    La Commission européenne se réunit à Prague ce mercredi, pour marquer le début de la présidence tchèque du Conseil européen. José Manuel Barroso doit rencontrer le président Vaclav Klaus au Château de Prague. Mais, selon le site tchèque Lidovky, Vaclav Klaus n’assistera pas ce soir à la cérémonie et au spectacle qui se dérouleront au Théâtre national de Prague. Ce qui serait le premier « boycott » de celui qui se définit comme un « dissident » de l’Union européenne.

    Il se pourrait d’autre part que le Sénat tchèque repousse l’examen du traité de Lisbonne.

    Les sénateurs ODS de la commission des lois ont demandé hier que l’examen du traité ait lieu après l’examen d’une loi sur les relations entre les deux chambres du Parlement. La demande a été rejetée à une voix de majorité, mais la proposition de l’opposition que la commission recommande la ratification du traité a également été rejetée à une voix de majorité.

    La commission des Affaires étrangères et sa commission pour l’Union européenne doivent donner aujourd’hui leur avis.

    Le président de la commission des lois a fait valoir que le report de l’examen du traité de Lisbonne donnerait à la République tchèque l’opportunité de négocier des conditions plus avantageuses, à l’exemple de l’Irlande…

    Il a ajouté que la probabilité que la loi sur les relations entre les deux chambres passe avant le traité de Lisbonne s’accroît.

    En effet, le président de la commission sur l’UE a déclaré que ce report permettrait de clarifier ce que sera le rôle des cours constitutionnelles lorsque des pouvoirs seront transférés à Bruxelles par une majorité qualifiée, transferts qui peuvent être contraires à la volonté des petits Etats membres. Ce qui serait très dangereux pour l’Union européenne, a-t-il ajouté…

    La loi sur les relations entre les deux chambres est prévue par la Constitution depuis 16 ans. Les forces politiques n’ont jamais pu se mettre d’accord sur sa teneur jusqu’à présent…

  • L’Irlande ne peut pas ratifier le traité de Lisbonne

    L’Irlande ne peut pas ratifier le traité de Lisbonne, parce qu’il engage dans une alliance militaire qui viole la neutralité, fait valoir le Dr Karen Devine, professeur "post-doctoral" à la grande école qui est l'équivalent de Sciences Po à l’Université de Dublin.

    La clause de défense mutuelle de l’article 28A, explique-t-elle, constitue en réalité une nouvelle alliance militaire qui porte atteinte à la neutralité garantie par la Constitution irlandaise :

    « La “défense commune” peut être interprétée comme l’expression utilisée par l’UE pour “défense collective”. Un Etat neutre ne peut légalement ou politiquement ratifier l’article 28A du traité de Lisbonne, parce que cet article confirme une intention claire, plutôt que possible, de créer une défense commune/collective qui implique d’aller au-delà des engagement d’une alliance militaire. »

    Telle est la contradiction patente, que j’avais relevée dans le dernier numéro de Daoudal Hebdo, entre les prétendues « garanties » qui seront données aux Irlandais pour le second référendum, et le texte du traité. Contradiction cyniquement soulignée par le Conseil européen qui, en même temps qu’il promettait ces prétendues « garanties », annonçait une amélioration des capacités militaires de l’UE et encourageait « les efforts du Secrétaire Général/Haut Représentant en vue d'établir une nouvelle structure civilo-militaire unique de planification au niveau stratégique pour les opérations et missions de la PESD »…

    PESD : la politique européenne de sécurité et de défense, dont les décisions seront prises à la majorité qualifiée, ce qui signifie, souligne de son côté le ministre de la Défense du shadow cabinet britannique, la fin de tout veto national.

  • Excellent Vaclav Klaus

    Des journalistes du Monde racontent leur tentative d’entretien avec Vaclav Klaus, qui parle un "anglais parfait" :

    Il s'avance vers nous avec un sourire poli... qui se transforme, dès l'énoncé du nom de notre journal, en une moue franchement dégoûtée.

    - Un entretien pour Le Monde ? Non.

    - ??

    - Non, n'insistez pas. Vous êtes de gauche, et si fanatiquement pro-européen.

    Il dit "fanatically", en grimaçant élégamment. Et tourne les talons, avec ce geste de la main par lequel on se débarrasse d'une mouche.

    (via le Salon Beige)

  • Blasphème anti-européen à Prague

    1230914314_kyvadlo.jpgLe drapeau européen du gigantesque métronome installé dans le parc Letna de Prague a été « vandalisé ».

    Le métronome, censé mesurer le temps de la présidence tchèque de l’Union européenne, avait été mis en lumière le 1er janvier à 0h par le vice-Premier ministre chargé des Affaires européennes Alexandr Vondra.

    Quelques heures plus tard, un inconnu en a déchiré un morceau. La police ne s’en est rendu compte que le lendemain…

    Le métronome a été placé à un endroit où il domine la ville de Prague. Là même où se trouvait la statue géante de Staline…

    La presse tchèque souligne que le « vandale » (ou doit-on dire : le blasphémateur ?) risque un an de prison et une forte amende. S’il est retrouvé.

  • Le « nouveau » gouvernement belge…

    Les députés belges ont entériné vendredi sans surprise la nomination du nouveau Premier ministre, le chrétien-démocrate flamand Herman Van Rompuy, nommé mardi en remplacement d'Yves Leterme, poussé à la démission par le "Fortisgate".
    Les députés ont voté la confiance au nouveau gouvernement par 88 voix pour et 45 contre.

    Yves Leterme avait démissionné le 19 décembre car son entourage était accusé d'avoir fait pression sur la justice pour qu'elle valide le plan de sauvetage de la banque Fortis et son passage sous le contrôle de BNP Paribas.

    Le nouveau gouvernement a repris l'essentiel du programme et de la composition de l'équipe d'Yves Leterme, en s'appuyant sur une large coalition de cinq partis: chrétiens-démocrates et libéraux côté flamand, chrétiens-démocrates, libéraux et socialistes côté francophone.

    La durée de vie du gouvernement Van Rompuy est incertaine, en raison notamment des tensions persistantes entre communautés francophone et néerlandophone.

    (AFP)

  • A propos de la rencontre de Prague

    Le quotidien Présent publie dans son numéro daté du 1er janvier un article (tiré d’un site internet) intitulé Vaclav Klaus agressé par Dany Cohn-Bendit.

    Il s’agit de la fameuse rencontre entre le président tchèque et les membres de la conférence des présidents du Parlement européen, le 5 décembre dernier. J’ai publié dans le n° 15 de Daoudal Hebdo, le 11 décembre, en exclusivité, l’intégralité des propos tenus ce jour-là au Château de Prague. Il en résulte, contrairement à ce qu’affirme l’article reproduit par Présent, que le provocateur principal n’était pas Cohn-Bendit, mais le président du Parlement européen, Hans-Gert Pöttering, comme je l’établissais dans mon éditorial.

    L’important est précisément que le chef d’orchestre de la provocation fut le président du Parlement européen. Et les propos les plus ahurissants ne furent pas ceux de Cohn-Bendit, que l’on ne connaît que trop, mais ceux de Brian Crowley, président du groupe UEN (Union pour l’Europe des nations).