Le Parlement européen a adopté hier un énième rapport sur les « discriminations ». Il contient une sévère critique de la présidence tchèque de l'Union européenne, qui par ses propositions, selon lui, obligerait les femmes à abandonner leurs emplois et à s'occuper de leurs enfants… Le PE demande au contraire que soit respectés les « objectifs de Barcelone » définis en 2002, selon lesquels les Etats membres s’engageaient à ouvrir des crèches et autres établissements d’accueil, d’ici 2010, pour un tiers des enfants en dessous de trois ans et pour 90% des enfants entre trois ans et l’âge scolaire.
L’attaque contre les Tchèques venait du parti socialiste européen, qui avait demandé au PE de contrecarrer le projet de la présidence à quelques jours d’une réunion à Prague des ministres de la Famille.
La présidence tchèque a réfuté la critique, disant qu’elle voulait seulement ouvrir un débat sur la possibilité de revoir les objectifs de Barcelone. Car ces objectifs avaient été fixés avant l’adhésion des nouveaux Etats membres. Or « il n’est pas possible de leur demander de remplir ces objectifs », dit le ministre tchèque des Affaires sociales au nom de la présidence, et « ces Etats, y compris la République tchèque, n’y satisferont pas et ne veulent pas le faire ».
Elle a ajouté que la question de la garde des petits enfants est de la compétence des Etats et non de l’Union européenne…