Comme prévu, les quatre partis slovaques de centre droit se sont mis d’accord pour constituer une majorité, dont la priorité sera la “consolidation des finances publiques”. Le nouveau Premier ministre sera Iveta Radicova, vice-présidente de l’Union démocratique et chrétienne (SDKU-DS) – ne pas confondre avec le parti chrétien-démocrate (KDH) lui aussi membre de la coalition.
Ce qu’on retiendra est que pendant la campagne Iveta Radicova avait martelé qu’il n’était pas question que la Slovaquie participe au dispositif de renflouement des pays de la zone euro en difficulté. « Pourquoi est-ce que la pauvre Slovaquie devrait payer pour la Grèce qui est plus riche ? », disait-elle.
Pour le reste, cette curieuse “chrétienne” est parfaitement libérale : pour elle la religion est une affaire privée, elle est pour le droit à l’avortement, pour les droits des homosexuels et des immigrés. Le portrait que faisait d’elle, pendant la campagne, le magazine tchèque Respekt, se terminait ainsi :
« Radičová prétend que son modèle est Angela Merkel. Mais dans les couloirs de la SDKÚ, on se demande avec effroi s’il ne s’agirait pas plutôt de Ségolène Royal. »