Au printemps avait fleuri le mot « Grexit », pour désigner la probabilité de la sortie (exit) de la Grèce de la zone euro, donc de l’UE. Un nouveau mot est apparu : « Brexit », pour désigner cette fois la probabilité d’une sortie de la Grande-Bretagne de l’UE.
On apprend que le géant bancaire asiatique Nomura est en train d’élaborer un plan d’urgence pour un « Brexit ». Car s’il y a au Royaume Uni un référendum sur l’appartenance à l’UE sans que le Royaume Uni ait obtenu au préalable d’importantes concessions, alors ce référendum sera celui de la sortie du Royaume Uni de l’UE.
Cette analyse avalisée et publiée par le groupe bancaire est d’Alastair Newton, ancien diplomate britannique conseiller de Tony Blair. Et elle s’appuie sur ce que l’on peut en effet constater quant à l’action du gouvernement britannique : « La réponse du gouvernement britannique à la crise, d’encourager l’intégration de la zone euro tout en recherchant un relâchement des liens entre le Royaume Uni et l’UE, a pour effet d’attiser les flammes eurosceptiques. »
Les conservateurs sont dans une coalition avec les libéraux européistes, mais cette coalition est fragile, et elle pourrait éclater si les conservateurs font de nouvelles concessions aux eurosceptiques. Cela provoquerait des élections anticipées, suivies d’un référendum.
La crise de la dette de la zone euro a accru l’euroscepticisme chez les députés conservateurs, qui exhortent David Cameron à utiliser toutes les avancées vers une plus grande intégration pour rapatrier, au contraire, des compétences nationales. Un groupe de nouveaux élus a publié un rapport listant précisément les compétences qui doivent être rapatriées. Une minorité non négligeable de parlementaires demande un référendum sur l’adhésion elle-même. Et 60% des députés conservateurs sont favorables à une alliance avec l’UKIP, dont le seul programme politique est la sortie de l’UE.
Selon un récent sondage, 15% des Britanniques voteraient en faveur du maintien du Royaume dans l’UE.
Si le gouvernement proclame à qui veut l’entendre que le Royaume Uni restera dans l’UE, et même pour y jouer un rôle de premier plan, on constate que le traité du pacte budgétaire n’est pas un traité de l’UE parce que le gouvernement de David Cameron l’a rejeté…
Commentaires
Si la Grande-Bretagne sortait de l'UE, ce serait une bonne nouvelle pour eux... et pour nous.
A quand le Frexit ?
Avec nos élites bien soumises, j'ai bien peur qu'on fasse partie du peloton de queue.
En attendant, si la Grande-Bretagne sort de ce bidule antinational, nous serons entourés de deux pays ne faisant pas partie de l'UE (la Suisse et la Grande-Bretagne).