Dans une lettre à David Cameron rendu publique hier, 95 des 225 députés conservateurs britanniques appellent le gouvernement à faire voter une loi qui permettrait au parlement de bloquer les nouvelles lois de l’Union européenne et d’abroger les mesures existantes, quand elles menacent les intérêts nationaux du Royaume Uni. Un pouvoir national de veto permettrait au Royaume-Uni de « récupérer le contrôle des frontières, d’alléger les charges des entreprises, de reprendre le contrôle de la politique énergétique, et d’écarter la charte des droits fondamentaux de l’UE ».
Les services du Premier ministre ont répondu que celui-ci allait étudier la question et voir ce que cela entraîne sur le plan pratique, non sans ajouter que si les parlements nationaux rejetaient régulièrement des lois européennes, le marché unique (à quoi devrait se limiter l’UE selon les Anglais) ne fonctionnerait pas.
Le ministre de la Justice Chris Grayling a considéré quant à lui qu’il n’était « pas réaliste » de vouloir un système où « n’importe quel parlement pourrait opposer son veto à la législation européenne ».
Néanmoins le gouvernement britannique a déjà indiqué qu’il souhaitait abaisser le seuil permettant de déclencher la procédure qui permet à un tiers au moins de parlements nationaux, selon le traité de Lisbonne, de s’opposer à un projet européen.