Le Professeur Kenneth Armstrong est le directeur du Centre for European Legal Studies de l’université de Cambridge, et à ce titre il est considéré comme l’un des plus grands « experts » du droit européen. Il vient de donner son avis à propos du référendum qui va être organisé en Ecosse sur l’indépendance du pays.
Il a envoyé une « communication » à la commission pour l’Europe du Parlement écossais, dans laquelle il déclare qu’on ne doit pas supposer a priori que les Ecossais soient favorables à l’adhésion à l’UE, puisque d’autres peuples ont rejeté cette adhésion.
Or, comme on le sait, si les Ecossais votent l’indépendance, l’Ecosse indépendante devra faire acte de candidature à l’Union européenne si elle veut en faire partie (ce à quoi tiennent les dirigeants « indépendantistes »).
Donc, pour Kenneth Armstrong, on doit poser la question aux citoyens. La double question : celle de l’indépendance, celle de l’adhésion à l’UE.
Si les Ecossais répondent oui aux deux questions, alors ce sera un argument très fort pour que soient facilitées les négociations d’adhésion de l’Ecosse à l’UE.
Et s’ils rejettent l’indépendance et votent pour l’UE (ce qui est dans l’ordre du possible, si ce n’est du probable), ce vote ne pourra pas être ignoré du reste du Royaume Uni dans les débats sur l’Europe…
Bref, il s’agit d’utiliser le référendum écossais comme un moyen de pression sur les eurosceptiques britanniques… pour les inciter à abandonner le référendum prévu sur l’Europe…
Commentaires
c'est parce que l'indépendance signifie sortie de l'Union Européenne qu'il ne faut pas prendre au sérieux les menaces des Catalans, qui vivent du port de Barcelone, et des Flamands, qui vivent du port d'Anvers
ces indépendances seraient une chance pour les ports français
les Ecossais, eux, ne craignent rien : ils ont leur pétrole
Depuis le début, c'est évident que ces "indépendantistes" écossais sont complices de la Commission européenne.
Quand l'Ecosse indépendante demandera à rentrer dans l'UE, elle n'aura plus les dérogations du Royaume-Uni sur l'euro et l'espace Schengen. Ils se retrouveront comme la Lettonie. C'est le but d'Alex Salmond.
Avez-vous remarqué la jubilation de Cohn Bendit à l'idée de l'"indépendance" de l'Ecosse ?
L'idée de profiter de ce référendum pour faire pression sur le Royaume-Uni est vraiment machiavélique. Il faut s'attendre à tout de la part des européistes.
La sortie du RU de l'UE sera une grande victoire pour les vrais indépendantistes, mais elle va être parsemée d'embûches. C'est loin d'être gagné.