Donald Tusk est devenu aujourd’hui président du Conseil européen. Les médias européistes ne craignent pas de le désigner comme « président de l’Europe ». Mais si Van Rompuy avait été président de l’Europe, on s’en serait aperçu, me semble-t-il…
Ce qui est apparemment paradoxal est que les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE aient choisi le représentant d’un Etat qui n’a pas adopté la monnaie unique et qui est très manifestement en infraction par rapport au traité sous ce rapport. En outre, Donald Tusk est précisément le dernier dirigeant polonais en date qui a toujours renvoyé l’euro à plus tard, en tant que Premier ministre, depuis 2007.
En réalité, la nomination de Donald Tusk est la conjonction de deux volontés : celle de David Cameron qui refusait les autres candidats comme trop fédéralistes, et celle des autres dirigeants qui en nommant le Polonais espèrent empêcher la sortie du Royaume Uni.
C’est pourquoi à la fin d’un très long article du Financial Times qui présente Donald Tusk sous toutes les coutures, celui-ci déclare : « La Grande-Bretagne est un partenaire clé, un élément clé… J’apprécie les tentatives, les efforts de David Cameron, parce que je le crois quand il déclare qu’il est pro-européen… Si le Brexit arrive, ce ne sera pas seulement une affaire concernant l’Union européenne. Cela peut être, en définitive, la plus grande crise de notre civilisation occidentale dans son ensemble… Finalement, ce sera le choix de la Grande-Bretagne… Mais de tout mon cœur et mon esprit je veux apporter aide et coopération. »
Commentaires
Donald Tusk n'est il pas aussi particulièrement inféodé aux EU, ne serait ce que dans les choix d'équipements et pour bénéficier de l'aide des EU qui conforte la Pologne dans son attitude qui peut être contestable selon différents points de vue, par rapport à l'Ukraine, une position polonaise qui est bien utile pour le mondialisme.
Bref une nomination qui continue à bien servir des enjeux qui dépasse cette "pauvre Europe" complétement vassalisée.