Les évêques de la Conférence épiscopale des régions d’Afrique du Nord (Cerna) se sont réunis pendant cinq jours à Alger. A l’issue de la réunion, Mgr Vincent Landel, archevêque de Rabat, président de la Cerna, a publié un long communiqué. Voici leur merveilleuse et lumineuse analyse des événements en Tunisie et en Egypte :
Un long échange sur la situation de leurs différents pays et de leurs Eglises a occupé les premières 36 heures des travaux. Il a permis de prendre en compte le sérieux des événements qui bousculent actuellement le monde arabe, la Tunisie tout particulièrement, mais aussi l’Egypte et d’autres pays, et d’effectuer un premier discernement :
Ils reconnaissent dans les événements qui bouleversent actuellement la Tunisie, l’Egypte… une revendication de liberté et de dignité, notamment de la part des jeunes générations de notre région qui se traduit en volonté que tous soient reconnus comme citoyens, et citoyens responsables.
Sic.
Dans ce long communiqué, il n’y a pas la moindre allusion aux massacres de Bagdad et d’Alexandrie. Il est vrai que ce n’est pas de leur compétence, n’est-ce pas…
Toutefois Mgr Landel en a parlé dans une interview à Radio Vatican. En termes choisis :
Tout en reconnaissant la présence d'une « toute petite minorité » d'extrémistes, l'évêque a invité à cesser « d'avoir peur des fondamentalistes ». « Ce qui s'est passé en Egypte, ce qui se passe en Irak, je ne peux pas dire que c'est une histoire de musulmans contre chrétiens », a-t-il affirmé. « C'est une histoire de petits groupes de musulmans contre des chrétiens. Il y a aussi des musulmans qui sont morts et qui meurent tous les jours ».
Et, dans cette même interview, il montre qu’il a tout compris des intentions des islamistes tunisiens :
Interrogé sur le risque d'une montée des fondamentalistes au pouvoir en raison de l'incertitude actuelle, Mgr Landel a rappelé évoqué le retour au pays de Rached Ghannouchi, chef du mouvement islamiste tunisien Ennahda après vingt-trois ans d'exil en Angleterre. « Il a bien dit qu'il n'était pas question de faire un gouvernement islamiste. Je crois même qu'il a dit qu'il n'était pas question qu'il entre au gouvernement », a affirmé Mgr Landel.
Enfin, après ces rideaux de fumée, ces circonlocutions et ces fausses naïvetés, un authentique mensonge, à propos du « mieux vivre ensemble avec les musulmans » (propos tenus au début de la réunion) :
Il a ainsi cité différents cas où musulmans et chrétiens sont liés par une relation de travail, notamment au sein des entreprises, par exemple en Libye où les 150.000 chrétiens, venant en majorité d’Inde, des Philippines et du Moyen-Orient, travaillent dans les sociétés pétrolières. Dans les autres diocèses, quelque 25.000 chrétiens vivent au Maroc, 10.000 en Algérie et 20.000 en Tunisie, a-t-il ajouté, précisant qu’ils sont "tous étrangers, en grande partie des étudiants subsahariens".
Or il y a aujourd’hui des Algériens de souche catholiques, qui fréquentent la cathédrale d’Alger, et il y a même des séminaristes. Les contraintes de la dhimmitude n’impliquent pas de mentir.