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Eglise - Page 221

  • Crève-cœur

    C’était dimanche dernier, à Thiberville. La messe de saint Pie V, à 17h. Avant, l’église était pleine, il y avait des enfants de chœur, la messe était chantée.

    Ce dimanche, il y avait cinq personnes. Et un prêtre qui faisait n’importe quoi.

    Le prêtre est en ornements verts. Alors que c’est la Quinquagésime, et qu’il doit être en violet.

    Les prières au bas de l’autel, le prêtre les lit dans son missel, debout, face au peuple (si l’on peut dire), alors qu’il doit les dire à genoux face à l’autel. Les personnes présentes ne veulent pas ou ne savent pas répondre. Le prêtre doit continuer tout seul. Il décide de ne dire qu’un Confiteor, mais une fois terminé, il a la surprise de voir les fidèles le dire à leur tour… Il les regarde, il regarde son missel… Il ne comprend pas…

    Puis il dit le Gloria, alors qu’il n’y a pas de Gloria à cette messe. Mais voici les lectures. Et là il se confirme que c’est la messe du « 9e dimanche ordinaire », et non de la Quinquagésime. Avec le psaume, puis l’Alléluia banni depuis la Septuagésime dans la forme extraordinaire.

    La vidéo mise en ligne s’arrête là. La personne qui filmait a abandonné. On la comprend.

    Mgr Nourrichard peut être content. Cette messe qui ne respecte aucune règle et qui n’a pas de fidèles va évidemment disparaître. Les autres aussi, sans doute : il n’y avait guère plus de 20 fidèles à la messe du matin, alors que là encore, l’église était pleine avec l’abbé Michel. Et à l'autre messe du matin, dans une autre église, une fois de plus, les fidèles ont dit le chapelet et sont sortis quand le prêtre est arrivé.

    Voilà comment un évêque tue délibérément la paroisse la plus florissante de son diocèse. En accord avec Rome, hélas.

    (Voir aussi le blog de soutien à l'abbé Michel.)

  • Actualité (brûlante) de la CRCF

    Voici le communiqué intégral de la CRCF publié hier. On constatera que les signatures sont beaucoup plus longues que le texte… Mais l’essentiel n’est-il pas dans ce témoignage de « vivre ensemble » ?... On notera aussi que NNSS Vingt-Trois et Ulrich n'ont rien d'autre qu'à faire que palabrer le mercredi des Cendres.

    La Conférence des responsables de culte en France (CRCF) a eu sa réunion trimestrielle ce jour, au siège de la Conférence des Évêques de France, à Paris, au cours de laquelle elle a poursuivi ses travaux, notamment une réflexion sur l'importance du dialogue sur la pratique de nos religions dans la société française. Elle envisage d'organiser une rencontre publique sur ce sujet à l'automne.

    Cardinal André VINGT-TROIS, président de la Conférence des Évêques de France
    Avec Mgr Laurent ULRICH, vice-président de la Conférence des Évêques de France

    Pasteur Claude BATY, président de la Fédération protestante de France
    Avec le pasteur Laurent SCHLUMBERGER, membre du Conseil de la Fédération protestante de France, président du Conseil national de l'Église réformée de France

    Métropolite EMMANUEL, président de l'Assemblée des Évêques orthodoxes de France
    Avec le Métropolite Joseph, membre de l'Assemblée des Evêques orthodoxes de France
    Et M. Carol SABA, porte-parole de l'Assemblée des Évêques orthodoxes de France

    Grand Rabbin Gilles BERNHEIM, Grand Rabbin de France
    Avec le rabbin Moshé LEWIN, porte-parole du Grand Rabbin de France

    M. Mohammed MOUSSAOUI, président du Conseil français du culte musulman

    Révérend Olivier WANG-GENH, président de l'Union bouddhiste de France

  • 600 de plus pour l’Ordinariat

    Quelque 600 anglicans, dont une vingtaine de pasteurs, ont rejoint l’Ordinariat Notre-Dame de Walsingham le mercredi des Cendres. Ils seront pleinement reçus dans la communion de l’Eglise au cours de la Semaine sainte. Le plus grand nombre de ces anglicans vient du sud-est de l’Angleterre, notamment du diocèse de Southwark qui compte six groupes.

  • Des luthériens veulent un ordinariat

    Le P. Hermann Geissler, de la section doctrinale de la Congrégation pour la doctrine de la foi (et directeur du Centre international des amis de Newman) confirme dans un entretien à la revue de l’Ordinariat Notre-Dame de Walsingham, The Portal, que des groupes de luthériens d'Amérique du Nord et de Scandinavie demandent au pape des ordinariats sur le modèle de ceux qui sont accordés aux anglicans qui veulent rejoindre l’unité catholique.

    « Le Saint-Père fera tout ce qu'il peut pour conduire d'autres chrétiens à l'unité : Cherchez d'abord le Royaume des Cieux et tout vous sera donné en plus », dit le P. Geissler.

    (via Zenit)

  • Le cardinal Tauran et Shahbaz Bhatti

    Ayant dit plusieurs fois tout le mal que je pensais de telle ou telle déclaration du cardinal Jean-Louis Tauran, je suis d’autant plus heureux de pouvoir saluer ce qu’il a dit à propos de Shahbaz Bhatti :

    « J'ai été profondément ému en lisant le testament spirituel qui - selon moi - est à la hauteur d'un texte d'un des Pères de l'Eglise : “Je n'ai plus aucune peur, je dédie ma vie à Jésus. Je ne veux pas de popularité, je ne veux pas de positions de pouvoir : je veux seulement une place aux pieds de Jésus.” Ce sont des phrases qui touchent réellement. La dernière fois que nous nous sommes rencontrés à l'aéroport de Lahore, vers minuit, avant que j'embarque sur un vol pour Rome, quand nous nous sommes séparés, il m'a dit : “Je sais que je mourrai assassiné, mais je donne ma vie comme témoin pour Jésus et pour le dialogue interreligieux”. Il savait, et il avait déjà offert sa vie. Je pense que c'est un vrai martyr parce qu'il a été tué comme chrétien. C'était un homme, un chrétien authentique. Il n’a jamais eu une parole haineuse, jamais. Il avait assimilé l'Evangile de manière éminente ! Nous sommes tous petits face à ce grand exemple. Un homme de 42 ans - très jeune - qui vivait un peu comme un consacré sans l'être. J'ai été très impressionné parce que l'on percevait l'intensité de sa vie intérieure. »

    Ce que le cardinal Tauran appelle le « testament » de Shahbaz Bhatti sont des propos transcrits dans un livre publié en 2008 en Italie sous le titre Chrétiens au Pakistan. Dans les épreuves, l’espérance. Oasis en a donné une traduction française. On constate que Shahbaz Bhatti commence par dire qu’il ne veut pas devenir ministre. C’était peu avant qu’il le devienne. Il voulait « servir Jésus en tant qu’homme du peuple ». Il a dû comprendre qu’il pouvait servir Jésus aussi en tant que ministre. En tant que ministre martyr…

  • Déclarer Shahbaz Bhatti martyr

    Mgr Andrew Francis, évêque de Multan et président de la Commission épiscopale pour le Dialogue interreligieux au Pakistan, a déclaré à l’agence Fides que la Conférence épiscopale du Pakistan, qui se réunira pour son Assemblée générale à Multan du 20 au 25 mars, présentera officiellement au Saint-Siège la demande de déclarer martyr Shahbaz Bhatti. Mgr Francis, rédacteur de la proposition, déclare : « Bhatti est un homme qui a donné sa vie pour la foi cristalline en Jésus Christ. Il est de notre devoir à nous, évêques, de signaler son histoire et son expérience à l’Eglise de Rome afin de demander la reconnaissance officielle de son martyre. »

    Deux jours après l’assassinat de Shahbaz Bhatti, un musulman du nom de Muhammad Imram a été tué par balles. Il avait été accusé de blasphème, mais avait été relaxé faute de preuves. Selon son frère, il a été tué par l’homme qui l’avait accusé.

  • Les funérailles de Shabhaz Bhatti

    « C’est un homme qui a donné sa vie pour la foi. Je suis certain que l’Eglise, en respectant les temps qui sont les siens, pourra le proclamer martyr », a déclaré à l’Agence Fides l’archevêque d’Islamabad, Mgr Anthony Rufin, après la messe qu’il a célébrée pour Shahbaz Bhatti en l’église Notre-Dame de Fatima dans la capitale pakistanaise.

    Une messe qui s’est déroulée sous très haute protection ; l’église a été fermée dès l’arrivée du Premier ministre, ce qui a empêché de nombreuses personnes d’y participer, y compris la propre sœur du ministre assassiné.

    Dans son homélie, Mgr Rufin a dit qu’il considérait Shahbaz Bhatti comme son fils, car il l’avait vu grandir. « Il me rendait souvent visite pour des études bibliques. Très jeune, il avait dédié sa vie à Jésus-Christ. » Il a toujours vécu son engagement social et politique « en tant que service du bien commun et comme témoignage de la foi dans le Christ ». « Dans le cadre de ce service, Bhatti a accompli la volonté de Dieu, il a adhéré au projet de vie que le Seigneur avait pour lui, avec foi, obéissance, espérance, certitude du Royaume. Il me demandait toujours de prier pour lui parce qu’il était conscient que l’engagement dans le monde, sans l’aide qui vient d’En haut, est incomplet et ne porte pas de fruits. Le service politique lui même, sans référence à la foi, reste aride et exposé au Mauvais. »

    Le corps de Shahbaz Bhatti a ensuite été transporté par hélicoptère dans son village natal, Khushpur (la « cité de la joie », construite par des dominicains). Des centaines d’hindous, de sikhs et de musulmans voulant lui rendre hommage, c’est une cérémonie « œcuménique » qui a été organisée, dans l’enceinte du couvent attenant à l’église. Un éloge funèbre a été prononcé par le P. Pervez Emmanuel, qui est un de ses cousins. Mgr Joseph Coutts, évêque de Faisalabad, a déclaré : « Bhatti a été la voix de la Vérité. Et la voix de la Vérité ne sera pas supprimée parce que la Vérité triomphera. Bhatti a été un émissaire de la Lumière. Et la Lumière ne sera pas vaincue par les ténèbres ».

    Le frère aîné de Shahbaz Bhatti, Gérard, a déclaré à Asianews : « Depuis son enfance, il se passionnait pour les droits des minorités et pour les plus faibles. Un jour il m’a parlé des menaces proférées contre lui. Je lui ai dit de quitter le pays. Mais il ne l’aurait pas fait, il disait qu’il ne craignait pas la mort et qu’il était prêt à se sacrifier pour la cause. »

    (Asianews, Fides)

  • Après l’assassinat de Shahbaz Bhatti

    Les chrétiens de Faisalabad ont défilé hier dans les rues de la ville. Une procession aux flambeaux aura lieu ce soir. Ces initiatives sont « un témoignage de foi pour nous serrer autour de la mémoire de ce martyr, pour rappeler son message en demandant à Dieu la force d’aller de l’avant dans cette condition de souffrance, de peuple exilé » a déclaré à l’agence Fides un prêtre du lieu. Des manifestations spontanées ont eu lieu dans toutes les principales villes pour protester contre l’inaction de l’Etat.

    L’Eglise a décrété trois jours de deuil. Demain, « journée de jeûne et de prière », la dépouille mortelle de Shahbaz Bhatti sera transportée à l’église de Notre-Dame de Fatima à Islamabad où Mgr Anthony Rufin, archevêque du lieu, célébrera une Messe. Les funérailles auront ensuite lieu à Kushphur ; elles seront présidées par Mgr Joseph Coutts, évêque de Faisalabad, et concélébrées par tous les évêques du Punjab.

    flag-pk.jpgLe gouvernement a décrété trois jours de deuil national, et les drapeaux ont été mis en berne. Le Premier ministre a rappelé que le blanc du drapeau du Pakistan symbolisait les minorités, « ce qui montre l’engagement du Pakistan pour leurs droits et leur bien-être »… Au Parlement, il a promis d’agir contre l’extrémisme, annonçant qu’il allait s’entretenir avec les chefs des partis politiques et convoquer une réunion de la Commission de défense du gouvernement. Le Parlement, supprimant l’ordre du jour, s’est séparé après deux minutes de silence. Trois élus de l’Union des oulémas islamiques sont restés ostensiblement assis.

  • Mgr Ravel : défense de la nation

    Lu sur Perepiscopus, ces extraits d’une lettre pastorale de Mgr Ravel évêque aux armées.

    Une certitude habite le cœur du chrétien : parmi les hommes rapprochés par les circonstances de la vie, ceux qui forment avec lui sa nation - pour nous la France, ceux-là occupent dans son cœur une place privilégiée [...].

    «La loi naturelle nous ordonne d’aimer de prédilection et de dévouement le pays où nous sommes nés et où nous avons été élevés. » [Léon XIII, Sapientiæ christianæ] L’insistance porte ici sur le mot « prédilection » : « oui, elle est digne, non seulement d’amour, mais de prédilection, la patrie, … cette terre commune où vous avez votre berceau. » [Saint Pie X] Plus que tout autre, le fidèle catholique a pour mission de chercher, de connaître puis de construire un tissu de relations vivantes et vitales avec tous ses concitoyens pris dans leur diversité même : « Il existe un ordre établi par Dieu selon lequel il faut porter un amour plus intense et faire du bien de préférence à ceux à qui l’on est uni par des liens spéciaux. Le Divin maître Lui-même donna l’exemple de cette préférence envers sa terre et sa patrie en pleurant sur l’imminente destruction de la Cité sainte. » [Pie XII, Summi pontificatus]

    Or, une nation n’est pas une idée, et pas plus un ensemble de valeurs ; mais elle se dresse dans sa beauté et sa grandeur à travers la droiture de personnes imprégnées d’une culture, d’un pays et d’une histoire. Une nation existe d’abord d’une communauté de personnes tissée par une culture commune. En quoi notre attachement à notre patrie passe d’abord et surtout par la fraternité établie entre nous, fils et filles d’une même nation. Seule une fraternité éclose en solidarité, et une solidarité comprise comme une communauté de destin, donne une âme vivante et forme un corps concret à la réalité qu’est la France.

  • Mgr Nourrichard en plein délire

    Le 20 février, l’abbé Francis Michel célébrait sa dernière messe à Thiberville. L’église était comble. Le 27 février, l’abbé Jean Vivien, son remplaçant, qui est en fait curé de la « paroisse Notre-Dame de Charentonne » qui couvre 32 communes (dont Bernay où il réside) n’a pu entrer dans l’église de Thiberville pour la messe de 10h : les serrures avaient été bouchées. Il devait célébrer une autre messe, à 11h 15, à Saint Aubin de Scellon. Là, les paroissiens avaient récité un chapelet avant la messe. Et quand le prêtre est arrivé, ils sont tous sortis, sauf une trentaine de personnes, dont une vingtaine étaient venues d’ailleurs soutenir l’abbé Vivien. Pur plus de détails, photos, vidéos, voir le blog de soutien à l’abbé Michel.

    Mgr Nourrichard est en colère. Car l’abbé Michel, qui a le soutien de la population et de la municipalité, habite toujours Thiberville, dans le presbytère qui appartient à la commune (la paroisse ayant été supprimée, la municipalité dispose du presbytère à sa guise).

    « Dans la mesure où il reste sur place et continue à officier, on va malheureusement dans la direction d'une excommunication, qui toucherait aussi ceux qui le suivent », a déclaré l’évêque d’Evreux.

    Mais il n’a absolument aucun motif d’excommunier ce prêtre. L’abbé Michel a obéi à son « injonction » : il n’est plus curé, il ne célèbre plus la messe à l’église de Thiberville ni dans les autres églises du secteur, il a laissé la place au curé de Notre-Dame de Charentonne. Quant à excommunier « ceux qui le suivent », donc ceux qui en privé assistent à sa messe privée, c’est encore plus extravagant.

    Mgr Nourrichard est cet évêque qui a assisté, en ornements épiscopaux, à des « ordinations » anglicanes de femmes, et qui fait prêcher des anglicans dans des églises de son diocèse. Il détruit sciemment une paroisse catholique florissante (la seule paroisse florissante de son diocèse) où l’abbé Michel célébrait trois messes le dimanche (dont une de saint Pie V) et au moins une messe chaque jour. Et c’est ce prêtre-là qui devrait être excommunié par cet évêque-là ?