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Eglise - Page 142

  • François et les tradis

    François a reçu hier le clergé de Rome. Le compte rendu de l’agence Zenit en anglais s’étend longuement sur ce que le pape a dit à propos de la liturgie. Notamment la « forme extraordinaire », et le motu proprio Summorum Pontificum :

    Le Pape François a expliqué que ce geste de son prédécesseur, « un homme de communion », avait l’intention d’offrir « une main courageuse aux lefebvristes et traditionalistes », ainsi qu’à ceux qui voulaient célébrer la messe selon les rites anciens. Ce qu’on appelle Messe tridentine, a dit le pape, est une « forme extraordinaire du rite romain », celui qui a été approuvé à la suite du concile Vatican II. Ainsi elle n’est pas considérée comme un rite distinct, mais comme une « forme différente du même rite ».

    Cependant, le Pape a noté qu’il y a des prêtres et des évêques qui parlent d’une « réforme de la réforme ». Certains d’entre eux sont « saints » et parlent « de bonne foi ». Mais « c’est une erreur », a dit le Pape. Il a ensuite évoqué le cas de certains évêques qui ont accepté des séminaristes traditionalistes qui avaient été chassés d’autres diocèses, sans rechercher des informations sur eux, car « ils présentaient très bien, très pieux ». Ils furent ensuite ordonnés, mais il se révéla plus tard qu’ils avaient « des problèmes psychologiques et moraux ».

    Ce n’est pas habituel, mais ça « arrive souvent » dans ces milieux, a souligné le pape, et ordonner ce type de séminaristes c’est comme placer « une hypothèque sur l’Eglise ». Le problème sous-jacent est que certains évêques sont parfois accablés par « le besoin de nouveaux prêtres pour le diocèse ». Par conséquent, le discernement approprié parmi les candidats n’est pas fait, et parmi eux certains peuvent se cacher des « déséquilibres » qui se manifestent ensuite dans les liturgies. En fait, la Congrégation des évêques, a poursuivi le Pontife, a dû intervenir auprès de trois évêques sur trois de ces cas, bien qu’ils ne soient pas produits en Italie.

    Je préfère ne pas commenter, car je crains que, bien que je ne sois pas séminariste, on me trouve quelque peu déséquilibré… Car ça arrive si souvent dans ces milieux…

    Mais on aura remarqué évidemment la pique contre Benoît XVI, qui est sans doute « saint » et de « bonne foi » mais qui se trompe sur la liturgie… (Parce que François est devenu subito un maître en la matière…)

    L’autre grand sujet abordé dans cette rencontre, si l’on en croit Zenit, c’est la question posée par le Père (?) Giovanni Cereti, qui enseigne dans diverses facultés de théologie, et qui « a reçu une dispense après s’être marié » - dispense du célibat sacerdotal, et de toute activité sacerdotale.

    D’abord Zenit nous précise que le Père (?) Giovanni Cereti est l’auteur d’un livre « dans lequel il établit que pendant le premier millénaire les gens en situation d’adultère étaient réadmis dans la communauté après une période de pénitence et pouvaient recevoir la communion en étant de nouveau mariés ».

    Bien sûr, il fallait qu’il soit là, puisque c’est l’obsession de François. Zenit oublie simplement de rappeler que ce livre, opportunément réédité en 2013, a été publié en 1977, et qu’il fut immédiatement démoli par un spécialiste de la question, le Père jésuite Henri Crouzel (par ailleurs spécialiste d’Origène et d’orientation quelque peu progressiste, mais historien rigoureux).

    Mais le Père (?) Giovanni Cereti a plusieurs cordes à son arc pourri. Sa question, plus tordue encore, était de savoir si à l’avenir les prêtres qui ont obtenu une dispense pourront de nouveau célébrer la messe… En bref, pour avoir des prêtres mariés, il suffirait que les prêtres se marient, demandent une dispense du célibat, et, munis de leur dispense, demandent de célébrer de nouveau la messe et les autres sacrements…

    « C’est un problème qui n’a pas de solution facile », a répondu le pape. Ajoutant bien sûr que cette question lui tient à cœur, à lui et à l'Eglise. (C’est là qu’il y a des jours où je me demande si je fais bien partie de la même Eglise.)

  • Le lobby aux premières loges

    Sur la photo ci-dessus, prise hier sur la place Saint-Pierre de Rome, on voit Sœur Jeannine Gramick et Francis DeBernardo. Jeannine Gramick fut la cofondatrice du lobby homosexuel « catholique » américain New Ways Ministry, avec le Père Robert Nugent. Francis DeBernardo est l’actuel « directeur exécutif » de New Ways Ministry. Et tous deux ont une bonne raison d’être très contents : ils viennent d’assister, avec des membres de leur groupe, à l’audience du pape, au premier rang, sur les sièges réservés aux hôtes de marque.

    C’est une victoire historique du lobby LGBT. Jamais auparavant de tels personnages n’auraient été invités, non seulement au premier rang, mais même au dernier, et leur demande aurait été immédiatement et fermement rejetée. Francis DeBernardo a d’ailleurs dit à l’Associated Press qu’il avait déjà demandé deux fois des sièges à l’audience papale et que les deux fois la demande avait été rejetée.

    Jeannine Gramick et son compère Robert Nugent (qui était toujours en clergyman et col romain, et qui est mort il y a un an) avaient fondé New Ways Ministry en 1977, dans le diocèse de Washington. Dès 1984, l’archevêque de Washington leur avait demandé, en vain, de revenir à la doctrine catholique, et leur avait interdit toute activité dans son diocèse. Il fut suivi par la Congrégation pour les instituts de vie consacrée qui leur ordonna de cesser toute activité avec New Ways Ministry. Mais ils continuèrent. En 1992 ils publièrent un livre intitulé Qui suis-je pour juger… euh, non, mais c’est pareil : Bâtir des ponts : la réalité gay et lesbienne et l’Eglise catholique. Puis en 1995 Voix d’espérance : un recueil d’écrits catholiques positifs sur les questions gay et lesbiennes. C’est l’année où la Congrégation pour les instituts de vie consacrée transmit le dossier à la Congrégation pour la doctrine de la foi. Comme tous les efforts réalisés pour les ramener à la raison furent vains, la congrégation publia en 1999 une Notification expliquant le problème et faisant savoir que ces deux personnages étaient interdits de toute œuvre pastorale auprès des homosexuels et inéligibles à tout poste dans leurs instituts respectifs.

    Mais aujourd’hui ils sont reçus à l’audience du pape comme des VIP de la foi catholique…

    On lira ci-après une traduction de la fin de la Notification signée par le cardinal Ratzinger :

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  • Vous avez dit « dissident » ?

    Excellente réponse de John-Henry Westen, le rédacteur en chef de LifeSite, au cardinal Wuerl qui traite à mots couverts le cardinal Burke de « dissident ».

    C’est le chaudron qui traite la bouilloire de noire, selon la traduction littérale du titre, et qui est plus expressive que son équivalent français officiel « c’est l’hôpital qui se moque de la charité » - expression dont la majorité (la plupart ?) des Français seraient bien incapables de donner la signification littérale. Plus parlante est l’expression des enfants : « c’est çui qui dit qui y est ». Mais, par une curieuse coïncidence, une lectrice de mon blog a mis en commentaire hier une expression qu’elle dit avoir entendu dans sa campagne : « c'est le chaudron qui dit à la poêle qu'elle a le derrière noir ». Cette expression, comme l’anglaise, en dit plus que celle de l’hôpital et de la charité, car c’est celui qui est le plus affecté par le défaut qui reproche ce défaut à celui qui en est moins affecté (le gros chaudron dans la cheminée étant forcément beaucoup plus noir que la petite bouilloire sur le poêle).

    Bref, tout cela pour dire que le texte de LifeSite rappelle des vérités qui sont toujours bonnes à dire sur les donneurs de leçons de l’ère François. (Et qu’on peut le lire sans avoir suivi l’affaire.)

  • Le commissaire Volpi va payer

    On se souvient que fin 2013, le commissaire Volpi, délégué par François à la destruction des Franciscains de l’Immaculée, avait porté de graves accusations contre les frères, dans une lettre délicatement datée du 8 décembre : il prétendait notamment qu’ils avaient subrepticement transféré la propriété de biens mobiliers et immobiliers au fondateur de la congrégation le P. Stefano Manelli et à des membres de sa famille. Il ajoutait :

    « De telles manœuvres, gravement illicites d’un point de vue moral et canonique, avec des répercussions sur le plan civil et pénal, sont intervenues après la nomination d’un Commissaire Apostolique, ce qui manifeste la volonté de soustraire ces fonds au contrôle du Saint-Siège. »

    Quelques jours plus tard, le commissaire Volpi précisait qu’il pensait notamment au bâtiment abritant la curie généralice des Franciscains de l’Immaculée. Lesquels apportèrent aussitôt la preuve qu’ils n’avaient jamais été propriétaires de ce bâtiment, et donc que le commissaire mentait.

    Alors que le P. Volpi, son patron direct Mgr Braz de Aviz et leur chef François empêchaient les Franciscains de faire appel de leurs diktats, le P. Manelli, odieusement calomnié, interdit de tout contact avec ses fils spirituels, saisissait les avocats du barreau de Rome.

    L’Organisme de médiation du Barreau de Rome, le 12 février, a fait savoir que le P. Volpi, ayant admis qu’il avait diffamé et menti, s’est engagé à verser en compensation 20.000 € à la famille Manelli, à payer les frais de procédure, à publier ses excuses sur les sites internet qu’il contrôle, et à envoyer une lettre circulaire aux Franciscains et aux Franciscaines de l’Immaculée.

    Nul doute que François ne va qu’aimer et promouvoir davantage son frère blessé, comme il l’a déjà fait avec Mgr Battista Ricca, dont la révélation des frasques homosexuelles lui ont valu d’être nommé à la tête de l’IOR…

    (Source : Rotate Caeli)

  • Le cardinal Marx nous traite de terroristes

    Propos du cardinal Reinhard Marx, président de la conférence épiscopale allemande, membre du « G9 » et coordinateur du conseil papal pour l’économie :

    « L’Eglise dit qu’une relation homosexuelle n’est pas au même niveau qu’une relation entre un homme et une femme. C’est clair. Mais quand ils sont fidèles, quand ils sont engagés pour les pauvres, quand ils travaillent, ce n’est pas possible de dire : Tout ce que vous faites, parce que vous êtes homosexuels, est négatif. »

    Non, dit comme ça, ce n’est pas clair du tout. Il ne s’agit pas d’une différence de niveau, mais d’une différence de nature. Le cardinal Marx ne connaît pas le catéchisme.

    « J’ai eu une discussion avec certains des étudiants qui m’ont demandé : Cardinal, est-il vrai que les jeunes sont plus traditionnels ? Et c’est vrai. Mais ce n’est pas dangereux. Je n’ai aucun problème avec la tradition. Mais nous avons aussi la tendance de gens qui veulent être clairs dans leurs positions. Le populisme noir et blanc grandit en Europe. Et cela est le début, peut-être, du populisme, du terrorisme, c’est clair. L’ambiance de réduire la complexité du monde, de donner des réponses simples, de donner des réponses en noir et blanc, grandit, et je pense que c’est très dangereux. »

    Ce qui est pratique, c’est qu’avec un cardinal comme ça on n’a pas besoin de penseurs ou chroniqueurs anti-chrétiens…

  • Oui nous allons vers l’Eglise des catacombes

    Suite aux profanations qui se multiplient dans son diocèse, et particulièrement aux vols d’hosties consacrées, Mgr Pascal Roland, évêque de Belley-Ars, a pris une ordonnance par laquelle il demande à tous les curés de retirer le Saint Sacrement des tabernacles, de le déposer dans un endroit sécurisé, et de laisser la porte des tabernacles ostensiblement ouverte.

    C’est hélas la seule solution, et le diocèse de Belley-Ars n’est hélas pas le seul touché.

  • Le 106e évêque du Puy-en-Velay

    Le P. Luc Crépy a été nommé évêque du Puy-en-Velay.

    Luc Crépy supérieur du séminaire d’Orléans :

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    Luc Crépy vicaire général des eudistes :

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    Heureusement que l’habit ne fait pas le moine. (Le problème est que je ne suis pas sûr à 100% de la fiabilité du dicton.)

  • Le satanisme se répand

    La collégiale Notre Dame des marais de Montluel, dans l’Ain, est fermée jusqu’à vendredi, jour où aura lieu une messe de réparation. Car jeudi ou vendredi dernier le tabernacle a été fracturé et quelque 200 hosties consacrées ont été volées.

    Parmi les profanations d’églises, qui sont de plus en plus nombreuses (c’est la quatrième, rien que dans l’Ain, en quelques jours), les vols d’hosties consacrées sont également en hausse. Il est clair que lorsqu’on vole des hosties sans rien voler d’autre, c’est forcément pour un culte satanique.

    La bonne nouvelle est qu’il y a de plus en plus de gens qui croient en la réalité de la présence du corps du Christ.

    La mauvaise nouvelle est que ce n’est pas pour étendre le règne de Dieu.

    La conclusion est que les prêtres ne doivent plus laisser les saintes espèces dans les tabernacles.

  • Signe des temps

    Le séminaire Saint-Jean-Eudes de Caen, fondé par saint Jean Eudes, véritable symbole du renouveau de la formation du clergé dans le mouvement de la Contre-Réforme, ferme ses portes…

    Saint Jean Eudes jugeait nécessaire de mieux former les prêtres. Mais il n’y a plus de prêtres à former.

    De toute façon saint Jean Eudes ne reconnaîtrait pas sa fondation…

  • En Inde

    Pour protester contre les cinq attaques hindouistes d’églises à Delhi depuis décembre, et contre les cérémonies de conversions forcées à l’hindouisme, et pour protester aussi contre la totale inaction des autorités, les catholiques de la capitale indienne avaient organisé hier une manifestation devant la cathédrale. La manifestation a été très brutalement réprimée. Le porte-parole de l’archidiocèse a lui-même été embarqué par la police

    La police affirme qu’elle devait intervenir parce que les manifestants avaient l’intention d’aller jusque devant la résidence du ministre de l’Intérieur et qu’ils n’en avaient pas le droit. Mais l’assaut a eu lieu sur le parvis de la cathédrale…

    Le ministre de l’Intérieur a néanmoins accepté, plusieurs heures après, de recevoir une délégation des manifestants. Au sujet de la dernière attaque, celle de l’église Sainte-Alphonsa, le lundi 2 février, il s’est engagé à requalifier les faits en « incitation à la violence communautariste ». Les policiers s’étaient contentés de parler de tentative de vol, alors qu’il n’y a eu ni vol ni tentative mais profanation du tabernacle et des hosties consacrées.

    (Eglises d’Asie)