L’agence Fides avait diffusé la condamnation, par la Conférence des évêques d’Afrique du Sud, des nouvelles lois du Nigeria et de l’Ouganda contre l’homosexualité. Dans Présent de samedi, Yves Chiron fait remarquer que l’agence (qui est l’organe officiel des Œuvres pontificales missionnaires, dépendant de la congrégation pour l’évangélisation des peuples) a délibérément omis de signaler la réaction des évêques du Nigeria. Parce qu’elle est diamétralement opposée : la signature de cette loi par le président Goodluck Jonathan, dit la conférence épiscopale, est « un bon pas dans la bonne direction pour la protection de la dignité de la personne humaine », et elle loue le président pour cet « acte courageux », accompli malgré « les pressions de certaines communautés internationales ».
Mgr Ignatius Kaigama, archevêque de Jos et président de la conférence épiscopale, a même écrit au président pour le féliciter : « Votre décision et celle de votre gouvernement, en collaboration avec l’Assemblée fédérale, de ne pas céder à la pression internationale visant à promouvoir des pratiques contraires à l’éthique et immorales d’unions de même sexe et autres vices qui y sont liés, est assurément une décision courageuse et une claire indication de la capacité de notre grand pays à garder la tête haute dans la protection de nos cultures les plus précieuses nigérianes et africaines relatives à l’institution du mariage et à la protection de la dignité de la personne humaine. »
Et il insiste : « Nous vous félicitons pour cette décision courageuse et sage et nous prions le Seigneur pour qu’il continue de vous bénir, vous guider et vous protéger, vous et votre gouvernement, face à la conspiration du monde développé pour faire de notre pays et de notre continent le dépotoir de la promotion de toutes les pratiques immorales, qui continuent d’avilir le projet de Dieu pour l’homme dans le domaine de la création et de la moralité dans leurs propres pays. »