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Culture de mort - Page 103

  • Synode : une contribution polonaise

    « L’Eglise en Pologne, étant l’une des plus grandes Eglises en Europe, se sent dans l’obligation de prendre parole dans le débat sur les questions urgentes et importantes concernant le mariage et la famille catholiques. »

    Ainsi commence la présentation d’une « Lettre à l’assemblée générale du synode des évêques sur la famille », élaborée par un Forum « Entre les synodes », réuni sous l’égide de la faculté de philosophie chrétienne de l’université Stefan Wyszinski, qui est l’université d’Etat de Varsovie (mais les facultés de théologie, de droit canonique et de philosophie chrétienne dépendent de l’archevêque de Varsovie).

    Comme « ce devoir repose aussi sur le laïcat », le Forum était essentiellement composé de laïcs, et les prêtres participants sont en fait tous là comme professeurs d’université. Il en est un dont le nom attire l’attention : Franciszek Longchamps de Bérier, professeur de droit romain à l’université de Cracovie. Je découvre que les Longchamps de Bérier étaient des protestants français qui s’étaient réfugiés en Pologne après la révocation de l’édit de Nantes, et sont devenus une véritable dynastie de grands juristes polonais… catholiques.

    Le texte élaboré par ce Forum est publié en six langues, dont le français. Ce qui montre une claire volonté de diffusion mondiale. Or c’est un texte autrement plus intéressant que les pauvres « lineamenta » du synode, reprenant simplement les tristes conclusions du synode précédent.

    Quelques très brefs extraits :

    Nous espérons que le synode va approfondir la théologie du mariage et de la famille.

    Le silence de l’Eglise sur la redéfinition de la conception de la famille, qui a lieu aujourd’hui, est souvent perçu comme l’abandon des brebis par le berger.

    Le peuple de Dieu attend avec confiance que les Pères synodaux effectuent une analyse approfondie des idéologies et des mécanismes institutionnels qui menacent la famille. Nous espérons que le Synode qui s’approche va indiquer et appeler de leur propre nom les idées, les institutions et les mécanismes qui mènent à ce que le pape François appelle la « colonisation idéologique » du monde contemporain.

    La pastorale exige un enseignement doctrinal et moral lisible.

    il est indispensable que l’Eglise lance un appel aux autorités, au monde politique et aux institutions internationales pour que, dans les écoles appartenant au système de l’éducation publique, soit respecté le droit des parents à élever leurs enfants conformément à leurs convictions religieuses et morales.

    L’affaiblissement du rôle des parents est accompagné par la croissance de l’importance des organisations qui traitent l’école comme instrument d’athéisation planifiée et de sexualisation des tous petits.

    Il semble indispensable de souligner très clairement que l’éducation sexuelle n’est neutre ni du point de vue de convictions, ni du point de vue de religion.

    La foi s’exprime toujours par la civilisation, c’est pourquoi l’Eglise ne peut pas renoncer à bâtir une civilisation chrétienne. Les chrétiens doivent la créer et, celle qui existe déjà, la transformer de sorte à ce qu’elle soit capable de présenter la vérité révélée sur Dieu et la famille. Cultiver la civilisation chrétienne est une forme de coopération avec Dieu dans l’oeuvre du salut.

    Le texte intégral français ici, le document pdf en six langues ici.

  • Etre « objectif » sur… l’IVG

    Marisol Touraine, ministre de la Santé (sic), a annoncé le lancement d’un numéro de téléphone, ouvert 6 jours sur 7, pour informer « de manière objective » les femmes sur l'interruption volontaire de grossesse.

    Problème : ce n’est déjà pas objectif de parler d’interruption de grossesse. C’est un mensonge patent, puisque ce qui est interrompu peut être repris, alors que l’avortement est définitif, et définitivement un meurtre.

    Avorter est « un droit depuis un peu plus de 40 ans ». Nouveau mensonge. Il y a un peu plus de 40 ans, l’avortement était seulement dépénalisé.

    C’est très mal parti pour le numéro « objectif », qui n’est évidemment qu’un numéro de propagande de la culture de mort.

    Addendum

    Et deux autres mensonges flagrants:

     

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  • Au Sénat américain

    Le 22 septembre, comme prévu, la proposition de loi sur l’interdiction de l’avortement après… 20 semaines de gestation a été rejetée au Sénat des Etats-Unis, par 54 voix contre 42. On ne doit pas toucher au droit absolu à l’avortement. On ne doit pas porter atteinte au commerce lucratif des tissus et organes des fœtus, quoique illégal…

    Le 24 septembre, comme prévu, la résolution visant à supprimer les subventions fédérales au Planning familial et à les donner à des cliniques respectant la vie a été rejetée par le Sénat, par 52 voix contre 47.

  • Horreur

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    Un colloque du Grand Orient sur l’euthanasie des enfants. L’avortement comme « droit fondamental » ne leur suffit plus. Il faut aller toujours plus loin dans la culture de mort. Parmi les intervenants, le sénateur belge qui est à l’origine de l’extension du droit à l’euthanasie des enfants dans son pays, le député français Jean-Louis Touraine, et un professeur suisse de bioéthique. Et l’on voit que le colloque est organisé par la « commission nationale de santé publique et de bioéthique du grand orient de France ». Santé publique et bioéthique. C’est du pur Orwell.

  • Le pape devant le Congrès

    Vu par la gauche laïque :

    Lors de son discours devant le Congrès (une première pour un pape), il n’a jamais fait directement allusion à l’avortement. Il a défendu la "famille" mais n’en a pas donné de définition spécifique, qu’il s’agisse de préférences sexuelles ou d’égalité des sexes. Il n’a pas parlé d’attaque envers les traditions catholiques, ni même la culture judéo-chrétienne.

    Ce serait ringard.

    Au lieu de cela, il a prononcé une homélie laïque de 45 minutes sur la nécessité, pour les législateurs américains, de respecter la morale collective inspirée de l’évangile social catholique. En termes de politique américaine, cet homme vêtu d’une simple robe blanche aurait tout aussi bien pu être le leader de l’aile progressiste du Parti démocrate. (...)

    Howard Fineman, Huffington Post

    Vu par la droite religieuse :

    Dans son discours historique devant le Congrès américain, François s’est concentré sur l’immigration, la dignité humaine, la pauvreté et l’environnement. Prenant la parole devant des sénateurs qui allaient voter sur la suppression des fonds fédéraux au Planning familial, à aucun moment il n’a mentionné nommément l’avortement.

    Il a parlé au Congrès de « l’argent qui est trempé dans du sang, souvent du sang innocent », mais il parlait seulement du commerce des armes.

    Suscitant une joie palpable chez les conservateurs, le pape a parlé de la dignité humaine, même de « protéger et de défendre la vie humaine à chaque étape de son développement ».

    Mais après que les premiers applaudissements se sont tus, le pape n’a pas fait explicitement référence à l’avortement, et au lieu de cela s’est lancé immédiatement dans sa campagne contre la peine de mort. (…) Même le New York Times a noté l’inattendu changement de direction, décrivant comment, « au lieu de continuer en parlant de la nécessité de mettre fin à l’avortement, il a pivoté vers la peine de mort ». (…)

    Le pape a frappé fort aussi sur les questions qui ont la faveur des Démocrates, comme permettre l’immigration et accueillir les réfugiés, faire face à la pauvreté et protéger l’environnement contre « la détérioration causée par l’activité humaine ».

    Beaucoup de militants pro-vie sont opposés à la peine de mort, et sont d’ardents défenseurs des pauvres, des immigrés et de l’environnement – tout en ayant leur point de vue sur la façon de traiter politiquement ces questions.

    Mais le discours, finalement, est une immense victoire pour les Démocrates et les soi-disant catholiques de justice sociale qui continuent de se dire pro-vie malgré leur soutien à l’avortement en mettant en avant leur opposition à la peine de mort et ces autres questions. (...)

    John Henry Westen, Life Site

  • Le cardinal Müller et le cardinal Sarah

    A l’occasion de la parution en allemand du livre du cardinal Sarah Dieu ou rien, le cardinal Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, publie un long texte, très simplement titré « Réflexions sur le livre du cardinal Robert Sarah », qui est véritablement important par sa netteté, sa clarté dans la défense de la foi catholique, et sa totale absence de langue de bois. On ne peut même qu’être stupéfait de voir son attaque frontale contre ceux qui se disent l’Eglise d’Allemagne et voudraient diriger l’Eglise universelle alors que leurs églises sont vides, que leurs monastères ferment, qu’ils n’ont plus de vocations, qu’ils sont en pleine décadence et laissent enseigner le contraire de la foi catholique…

    Or ce texte est publié sur le site du Vatican, comme un texte officiel du préfet de la Congrégation.

    On remarquera que le cardinal Müller, lui aussi, commence par une réflexion sur la liturgie, considérée comme le point le plus important, « question cruciale de la survie du christianisme dans le monde d’aujourd’hui et de demain ».

    Il revient sur « l’esprit du concile » qui n’est que « l’esprit d’idéologies progressistes » qui en arrivent à prétendre que les « réalités de la vie » sont les vraies sources de la Révélation, et l’on en vient à faire des thèmes centraux de la pastorale la communion à des couples civilement mariés qui sont toujours liés dans un mariage sacramentel et la reconnaissance des relations homosexuelles… Il appuie évidemment la dénonciation que le cardinal Sarah fait de l’idéologie du genre, et du néo-colonialisme qui conditionne les aides à l’Afrique à l’adaptation à « cette idéologie destructrice ». Et il souligne qu’un enseignement basé sur des prémisses anthropologiques fausses et qui contredit les commandements de Dieu doit être qualifié d’hérétique. Il souligne aussi le risque de schisme.

    On appréciera les sous-entendus du dernier intertitre du texte : « Un message de l’Afrique à l’Allemagne catholique ».

    Mais ce texte ne doit pas être réservé aux catholiques allemands. Il faut qu’il soit traduit en français. Merci à Rorate Caeli qui en a traduit de larges passages en anglais, ce qui m’a permis d’en prendre connaissance.

  • Le plus vieux

    Le Japon est devenu le pays le plus vieux du monde : on y compte désormais plus de 10 millions d’habitants de plus de 80 ans.

    Les plus de 65 ans représentent aujourd’hui 26,7% de la population, taux qui devrait monter à 36% à l’horizon 2040, ce qui aboutirait à l’effondrement du système des retraites.

    En dix ans le Japon a perdu 940.000 habitants et gagné plus de 8 millions d’habitants de plus de 65 ans (ils sont désormais près de 34 millions).

    Le Japon a aussi le plus haut taux de suicide des jeunes. Et ceux qui ne se suicident pas ne pensent qu’à leur « carrière ». Une carrière qui pourrait bientôt finir dans la misère.

    La situation de l’Allemagne est comparable. Mais, contrairement au Japon qui verrouille ses frontières pour se suicider, l’Allemagne compte sur les « Syriens » pour mourir dans l’aisance…

  • « Catholique » ?

    Katholisch.de est le « portail internet de l’Eglise catholique » en Allemagne, dépendant de la conférence épiscopale allemande qui l’a créé. Mais c’est de plus en plus une fausse étiquette, au point que le site affirme ouvertement le contraire de ce que l’Eglise catholique enseigne.

    Le 16 septembre, un historien de l’Eglise allemande, Arnold Angenendt, se félicitait de l’invention des contraceptifs chimiques : « L’invention de la pilule a été une révolution décisive. Depuis lors, les femmes n’ont plus à avoir peur de devenir enceintes à chaque relation sexuelle. Cela leur donne une liberté complètement nouvelle. »

    Autrefois, explique-t-il, la sexualité était vue uniquement comme un moyen d’avoir des enfants. Mais le concile Vatican II « a changé cela et considéré que la sexualité était aussi une possibilité de renforcer les liens personnels entre les partenaires ». Oui, les partenaires, quels qu’ils soient. Ainsi, l’idée que des rapports sexuels hors mariage seraient un péché relève d’une « conception médiévale » où tout gaspillage de sperme était considéré comme un péché : « La masturbation, l’homosexualité, ou la contraception, étaient considérés comme un meurtre. A la lumière des connaissances biologiques d’aujourd’hui, c’est une grave erreur de jugement. » De même, la science moderne a prouvé que l’orientation homosexuelle doit être vue « comme un donné anthropologique et une forme fondamentale de la sexualité humaine, exactement comme dans le cas de l’hétérosexualité. De ce fait, on ne peut pas décrire l’homosexualité comme non naturelle ».

    Le lendemain 17 septembre, le même site a publié un texte d’un étudiant en « théologie catholique », Simon Linder, justifiant le « mariage homosexuel ». Le « climat social » a changé, dit-il, et l’on n’a même plus à se justifier d’être favorable au « mariage pour tous ». Ce sont les opposants qui doivent se défendre. Cette histoire de mariage entre un homme et une femme qui ont des enfants, c’était bon autrefois, pour assurer ses vieux jours, mais ça n’a plus de sens aujourd’hui :

    « C’est un fait : dans les temps anciens, avoir des enfants était nécessaire pour que l’on s’occupe de vous dans votre vieillesse. Aujourd’hui il y a un système social en Allemagne pour les retraités qui n’ont pas d’enfants. Le partenariat et le mariage, par conséquent, n’ont plus besoin d’être définis par le fait d’avoir des enfants. Ceci est bon et important pour ceux qui – quelle qu’en soit la raison – ne peuvent pas avoir d’enfants. Ce qui veut dire : l’amour compte. »

    Et l’on ne peut pas s’appuyer sur la Bible pour dire le contraire. L’Ancien Testament a seulement condamné les homosexuels, « qui n’étaient pas encore connus », parce qu’il fallait assurer la descendance pour la survie du peuple juif. « La Bible ne condamne pas l’amour entre homosexuels – on ne le connaissait même pas à cette époque – mais l’acte lui-même, dans l’intérêt de la société. »

    Et l’on finit bien sûr par l’acte de foi en la critique historique : « Quiconque veut interpréter la Bible doit connaître et considérer les circonstances dans lesquelles les textes furent écrits. Quiconque ne fait pas cela ne rend pas justice à la Sainte Ecriture. »

    Voilà où l’on en est.

    Pas sur un site marginal. Sur le site officiel des évêques allemands.

    (Via Lifesite 1, 2)

  • Aux Etats-Unis

    Les députés américains ont adopté hier, par 241 voix contre 187, une proposition de loi instituant un moratoire d’un an sur les fonds publics (235 millions de dollars) alloués au Planning familial, et transférant ces fonds à des centres de santé ne pratiquant pas l’avortement.

    Cette proposition de loi est une réaction aux révélations des vidéos montrant les centres de Planning familial vendant des tissus et des organes de fœtus avortés. Parallèlement, une commission d’enquête parlementaire s’emploie à déterminer si le Planning familial a violé les lois fédérales.

    Une autre proposition de loi a été votée (par 248 voix contre 177) qui criminalise le fait de tuer un fœtus extrait vivant du ventre de sa mère (comme les vidéos diffusées par Lifesite en témoignent).

    Mais ces deux propositions de loi n’auront pas la majorité qualifiée au Sénat, et si par miracle elles l’avaient le président Obama opposerait son veto.

  • Le cri des évêques d’Afrique

    Nous sommes unanimement blessés, au plus intime de notre cœur de pasteurs, par les attaques contre la vie, la famille, ce qui est moral et sacré, le sain développement humain de nos jeunes, avenir de l’Afrique, le plein épanouissement des femmes, le respect des personnes âgées, dont nos cultures africaines ont un sens si aigu. Des intérêts égoïstes et pervers s’imposent à notre continent à une vitesse qui ne cesse de s’accélérer, avec une agressivité qui ne cesse de se renforcer, de manière de plus en plus organisée et puissamment financée, introduisant dans nos sociétés un individualisme et un hédonisme si étrangers à ce que nous sommes et voulons être.

    C’est pourquoi nous vous implorons de mettre fin aux campagnes immondes de promotion de la civilisation mondiale de la mort sur notre continent. Il s’agit d’une résurgence terrifiante de l’esprit colonialiste se déguisant sous les noms alléchants de liberté, égalité, droits, autonomie, démocratisation et développement. Préservatifs, contraceptifs, programmes d’éducation sexuelle fabriqués ailleurs, purement techniques, sans références morales, avortement prétendument « sans risques » sont devenus des denrées plus accessibles aux africains que le mode d’emploi du développement intégral dont nous avons un besoin vital. Nul n’ignore désormais que sous l’euphémisme de « santé et droits sexuels et reproductifs », ces programmes sont purement et simplement imposés comme condition d’aide au développement. Il en est de même de la « perspective du genre », selon laquelle la maternité, l’identité filiale et nuptiale de l’être humain et la famille basée sur le mariage entre un homme et une femme seraient des « stéréotypes discriminatoires ». Non, les femmes et les hommes, en Afrique, ne sont pas des individus autonomes de leurs parents, époux, enfants : femmes, hommes, enfants, nous sommes tous des personnes, faites par amour et pour l’amour et faisons tous partie d’une famille et d’une communauté, vitalement, ontologiquement et affectivement unis !

    Jeudi, les évêques d’Afrique et de Madagascar ont publié un « appel pressant » contre le néo-colonialisme de la culture de mort, à quelques jours du sommet des Nations Unies des 25-27 septembre qui doit adopter un « plan mondial de développement post-2015 » (dit « sommet du développement durable »…).

    Ce texte a été signé par 45 prélats africains dont 32 présidents de conférences épiscopales représentant 40 pays africains et Madagascar, dix cardinaux et trois prélats africains romains. En voici l’intégralité.

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