Etant allergique aux chiffres, et donc peu porté sur les anniversaires, il m'a échappé hier que c'était le neuvième centenaire de la mort de saint Anselme.
A cette occasion, le pape Benoît XVI a envoyé un message à l'abbé primat de la confédération bénédictine (dont la primatiale est le monastère... Saint-Anselme de Rome).
Dans ce message, en latin, il souligne que saint Anselme, abbé du Bec-Hellouin puis archevêque de Cantorbéry, est toujours resté un moine bénédictin. Envoyant sa Lettre sur l'incarnation du Verbe au pape Urbain II, il signait « frère Anselme, par la vie pécheur, par le vêtement moine, par l'ordre ou la permission de Dieu appelé évêque de Cantorbéry ».
Le pape remarque que saint Anselme avait fondé sa recherche théologique sur les paroles de la règle de saint Benoît « chercher Dieu » et « ne rien mettre au-dessus de l'amour du Christ », et qu'il n'a jamais séparé l'érudition et la dévotion, la théologie et la mystique. Son œuvre principale, le Proslogion, est unifiée dans la prière, dans le désir de contempler le visage de Dieu.