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Saint Ambroise Autpert

Extraits de la catéchèse de Benoît XVI, hier :

L'Eglise vit dans les personnes et celui qui veut connaître l'Eglise, comprendre son mystère, doit considérer les personnes qui ont vécu et vivent son message, son mystère. C'est pourquoi je parle depuis si longtemps dans les catéchèses du mercredi de personnes dont nous pouvons apprendre ce qu'est l'Eglise. Nous avons commencé avec les apôtres et les Pères de l'Eglise et nous sommes peu à peu arrivés jusqu'au VIIIe siècle, la période de Charlemagne. Aujourd'hui, je voudrais parler d'Ambroise Aupert, un auteur plutôt inconnu : ses œuvres, en effet, avaient été attribuées en grande partie à d'autres personnages plus célèbres, de saint Ambroise de Milan à saint Ildefonse, sans parler de celles que les moines du Mont-Cassin ont pensé devoir attribuer à la plume d'un de leurs abbés homonyme, qui vécut presque un siècle plus tard. (...)

Dans ce traité sur le conflit entre vices et vertus, Aupert oppose à la cupiditas (la cupidité) le contempus mundi (le mépris du monde), qui devient une figure importante dans la spiritualité des moines. Ce mépris du monde n'est pas un mépris de la création, de la beauté et de la bonté de la création et du Créateur, mais un mépris de la fausse vision du monde qui nous est présentée et qui est insinuée en nous précisément par la cupidité. Celle-ci nous laisse croire qu'« avoir » serait la valeur suprême de notre être, de notre vie dans le monde en apparaissant comme importants. Aupert observe ensuite que l'avidité du gain des riches et des puissants dans la société de son temps existe aussi au sein des âmes des moines, et il écrit donc un traité intitulé De cupiditate, où, avec l'apôtre Paul, il dénonce dès le début la cupidité comme la racine de tous les maux. Il écrit : « Du sol de la terre différentes épines pointues pointent de diverses racines ; dans le cœur de l'homme, en revanche, les piqûres de tous les vices proviennent d'une unique racine, la cupidité. » Une caractéristique qui, à la lumière de la présente crise économique mondiale, révèle toute son actualité. Nous voyons que c'est précisément de cette racine de la cupidité que cette crise est née.

Commentaires

  • contempTus



    faire de la cupidité le péché d'ou' viennent les autres ? voire, voire

  • Le chrétien ne s'attache pas au monde;il le traverse en le subissant;il lui est un fardeau alors qu'il est un délice pour l'athée.
    Très juste.

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