Ça date du 1er juillet mais personne n’en avait parlé en France, semble-t-il, avant Benoît et moi. Le 1er juillet, donc, le New York Times en a remis une couche sur la responsabilité du cardinal Ratzinger dans les abus sexuels sur enfants commis par des prêtres. Un réquisitoire de 5 pages, reprenant les habituels mensonges et amalgames. Mais au beau milieu de ce torrent de calomnies, une superbe perle.
Alors que Ratzinger ne faisait rien contre les prêtres auteurs d’abus, dit le journal, « il prenait des sanctions disciplinaires contre des prêtres au Brésil et au Pérou parce qu’ils prêchaient que l’Eglise doit œuvrer en faveur des pauvres et des opprimés, ce que le cardinal voyait comme une déformation de la doctrine de l’Eglise, inspirée par le marxisme ».
Voilà le New York Times faisant l’apologie de la "théologie de la libération", vue comme un louable souci des pauvres et des opprimés, et combattue par un cardinal qui prétend y voir du marxisme… Les capitalistes nous vendront la corde pour les pendre, disait Lénine. C’est toujours vrai…
Et pour faire bonne mesure, le New York Times ajoute que « plus tard, il [Ratzinger] mit aussi au pas un théologien néerlandais qui enseignait que les laïcs doivent pouvoir remplir les fonctions sacerdotales, et un Américain qui enseignait que les catholiques peuvent être en désaccord avec les enseignements de l’Eglise sur l’avortement, le contrôle des naissances, le divorce et l’homosexualité ». Quel infâme dictateur, ce Ratzinger, qui prétend qu’être catholique c’est faire sienne la doctrine de l’Eglise catholique…
Et encore, en beaucoup plus tordu :
« Le cardinal Ratzinger s’était également occupé de mettre au pas les conférences épiscopales nationales qui, indépendantes de Rome (sic), avaient commencé à s’occuper de la crise des abus sexuels et à élaborer des mesures pour y faire face dans leurs pays. Il déclara que de telles conférences n’ont « pas de base théologique » et « n’appartiennent pas à la structure de l’Eglise ». Les évêques, réaffirma-t-il, ont l’autorité suprême dans leurs diocèses et ne dépendent que de l’autorité du pape à Rome. »
Ainsi, le rappel doctrinal du cardinal Ratzinger sur les conférences épiscopales était-il inspiré par la volonté d’empêcher celles-ci de traiter des abus sexuels. Je dois dire que c’est la première fois que je vois une interprétation aussi délirante. L’imagination du New York Times est vraiment sans limite quand il s’agit de s’en prendre au pape…
Commentaires
Cet article du New York times viole la liberté religieuse des catholiques. Il prétend enseigner la théologie catholique... au pape.
Toujours garder à l'esprit cette vérité simple : les journalistes occidentaux n'en ont rien à f... de la pédophilie. La preuve ? Ils veulent la peau de Benoît XVI-Joseph Ratzinger, l'homme qui a le plus fait contre la pédophilie dans l'Eglise.
Par ailleurs, vu le climat d'anti-catholicisme délirant qui parcourt actuellement le monde anglo-saxon (qu'on pourrait définir, comme le faisait CS Lewis, de puritain apostat), comme l'illustre le NYT, j'ai hâte de voir ce que va donner le voyage du Pape au Royaume-Uni. Je prévois un déchaînement de haine assez terrifiant.