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Benoît XVI - Page 25

  • Des extraits de "Jésus de Nazareth", tome 2

    Le Saint-Siège a publié des extraits du nouveau livre (à paraître) de Joseph Ratzinger-Benoît XVI "Jésus de Nazareth, de l'entrée à Jérusalem à la Résurrection".

    Les médias en retiennent que le pape exonère le peuple juif de l’accusation de déicide. Pitoyable…

    (Petit rappel : l’expression « peuple déicide » pour désigner le peuple juif ne se trouve dans aucun texte du magistère, ni dans aucun texte des pères de l’Eglise. Le mot “theoktonoi” (jamais précédé du mot peuple) se trouve 17 fois dans l'immense corpus patristique (autant dire quasiment jamais). En outre, le dictionnaire Bailly ne le traduit pas par “déicide”, mais par : “qui fait mourir Dieu”, montrant ainsi qu'il faut se méfier des anachronismes et des préjugés. On trouve “deicida“, en latin, dans un seul texte, de saint Pierre Chrysologue, traduisant un “théoktonoi” de saint Grégoire de Nazianze. Il s'agit, là comme dans la plupart des autres rares cas, d'un texte contre les hérétiques. Ce sont en effet les juifs “modernes“ qui ont inventé cette histoire contre les chrétiens, et elle a été naturellement reprise par tous les ennemis de l’Eglise.)

  • Saint François de Sales

    Benoît XVI a ainsi résumé en français sa catéchèse, hier, sur saint François de Sales.

    Chers frères et sœurs,

    « Dieu est le Dieu du cœur humain ». Ces paroles sont au centre de la spiritualité de Saint François de Sales, qui, en 1602, devint Évêque de Genève, bastion du Calvinisme à cette époque. Né en France, François de Sales sut concilier l'héritage de l'humanisme avec les courants mystiques. Aimer Dieu sans rien demander en retour et s'abandonner à son amour fut le secret de sa vie. Sa direction spirituelle influença l'Europe et la conscience chrétienne par la douceur de ses enseignements. Il fonda ainsi l'Ordre de la Visitation avec Sainte Jeanne Françoise de Chantal. Dans son Introduction à la vie dévote, il anticipe l'appel à la sainteté pour tous à travers les devoirs propres à chacun, appel que reprendra Vatican II. Dans son Traité sur l'amour de Dieu, œuvre littéraire remarquable, il présente l'homme comme la perfection de l'univers, et la charité comme l'extase de la vie et des œuvres. Il exhorte à faire tout par amour, rien par force - à aimer plus l'obéissance que craindre la désobéissance. Docteur de l'Église, saint François de Sales inspira la spiritualité de saint Jean Bosco et l'héroïque « petite voie » de sainte Thérèse de Lisieux ainsi que d'autres courants spirituels. Chers amis, soyons nous aussi des nostalgiques de Dieu et cultivons dans nos relations la simplicité et la douceur !

    Je salue cordialement les pèlerins de langue française ! A l'école de saint François de Sales, puissiez-vous apprendre que la vraie liberté inclut l'obéissance et culmine dans la réalité de l'amour. N'ayez pas peur d'aimer Dieu par-dessus tout ! Vous trouverez en Lui seul la vraie joie et la pleine réalisation de votre vie ! Avec ma Bénédiction !

  • La démission du patriarche des maronites

    Le cardinal Nasrallah Sfeir, patriarche d'Antioche des Maronites, était en visite à Rome le 25 février (en compagnie du président du Liban Michel Sleimane) à l’occasion de la bénédiction de la statue de saint Maron, dans une niche extérieure de la basilique Saint-Pierre, en conclusion du jubilé du 1600e anniversaire de la mort de saint Maron.

    On savait que le patriarche, qui a 90 ans, avait demandé au pape d’accepter sa démission il y a quelques mois. Benoît XVI l’a acceptée et lui rend hommage par une lettre où il dit notamment : « J'accueille votre décision libre et magnanime qui est l'expression d'une grande humilité et d'un profond détachement. Je suis sûr que vous accompagnerez toujours le chemin de l'Église Maronite par la prière, le sage conseil et les sacrifices. »

    S.B. Nasrallah Sfeir jouait un rôle de tout premier plan dans la vie du Liban, et il avait une autorité et un sens politique qui faisaient de lui un authentique patriarche. Fasse la Providence que son successeur soit à la hauteur…

  • Saint Robert Bellarmin

    Extraits de la catéchèse de Benoît XVI, hier, sur saint Robert Bellarmin.

    Un signe distinctif de la spiritualité de Robert Bellarmin est la perception vivante et personnelle de l'immense bonté de Dieu, grâce à laquelle notre saint se sentait vraiment le fils bien-aimé de Dieu et c'était une source de grande joie que de se recueillir, avec sérénité et simplicité, en prière, en contemplation de Dieu. Dans son livre De ascensione mentis in Deum - Élévation de l'esprit à Dieu - composé sur le schéma de l'Itinerarium de saint Bonaventure, il s'exclame : « O mon âme, ton exemple est Dieu, beauté infinie, lumière sans ombres, splendeur qui dépasse celle de la lune et du soleil. Lève les yeux vers Dieu dans lequel se trouvent les archétypes de toutes les choses, et dont, comme d'une source d'une infinie fécondité, dérive cette variété presque infinie des choses. C'est pourquoi tu dois conclure : celui qui trouve Dieu trouve toute chose, qui perd Dieu perd toute chose ». (…)

    Robert Bellarmin puisait dans les Exercices spirituels de saint Ignace des conseils pour communiquer de manière profonde, également aux plus simples, les beautés des mystères de la foi. Il écrit : « Si tu es sage, tu comprends que tu es créé pour la gloire de Dieu et pour ton salut éternel. Cela est ton but, le centre de ton âme, le trésor de ton cœur. Estime donc comme un vrai bien pour toi ce qui te conduit à ton objectif, un vrai mal ce qui te le fait manquer. Les événements bénéfiques ou l'adversité, la richesse et la pauvreté, la santé et la maladie, les honneurs et les outrages, la vie et la mort, le sage ne doit ni les chercher, ni les fuir pour eux-mêmes. Ils ne sont bons et désirables que s'ils contribuent à la gloire de Dieu et à ton bonheur éternel, ils sont mauvais et à fuir s'ils lui font obstacle » (De ascensione mentis in Deum, grad. 1).

  • Quand on aime Dieu

    Extrait de l’allocution de Benoît XVI à l’Angélus, hier:

    Qui accueille le Seigneur dans sa vie, et l'aime de tout son cœur, est capable d'un nouveau commencement. Il réussit à accomplir la volonté de Dieu : réaliser une nouvelle forme d'existence animée par l'amour et destinée à l'éternité. L'apôtre Paul ajoute : « N'oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous ? » (cf. 1 Corinthiens 3, 16).

    Si nous sommes vraiment conscients de cette réalité et que notre vie est profondément façonnée par elle, alors notre témoignage devient clair, éloquent et efficace. Un auteur médiéval a écrit : « Lorsque tout l'être humain s'est pour ainsi dire uni à l'amour de Dieu, alors la splendeur de son âme se reflète aussi dans son aspect extérieur » (Jean Climaque, L'échelle sainte, XXX: PG 88, 1157 B), dans toute sa vie. On lit dans le livre de l'Imitation de Jésus-Christ : « L'amour est une grande chose ; c'est un bien qui rend léger tout ce qu'il y a de pesant, et supporte tranquillement toute difficulté. L'amour aspire à monter haut, sans être retenu par rien de terrestre. Il naît de Dieu et c'est seulement en Dieu qu'il peut trouver son repos » (III, V, 3).

  • Pour la béatification de Jean-Paul II

    Il n’y a pas de billets payants, et il n’y a pas de billets du tout.

    Communiqué de la préfecture de la Maison Pontificale

    Informée de l’existence d’offres de services inappropriées en vue de l’obtention de billets payants pour les Audiences et les Cérémonies Pontificales, surtout par internet, et en particulier pour la Béatification du Serviteur de Dieu le Pape Jean-Paul II, Dimanche 1er Mai 2011, la Préfecture de la Maison Pontificale tient à préciser ce qui suit:

    1) Pour la Béatification du Pape Jean-Paul II, il n’y aura pas de billets, comme cela a été communiqué dès le début;

    2) Les billets concédés par la Préfecture de la Maison Pontificale, à l’occasion de Cérémonies Pontificales ou d’Audiences Générales sont TOUJOURS GRATUITS et aucune personne physique ou entité ne peut prétendre à un quelconque paiement.

    Le programme

    - Samedi 30 avril: Veillée de prière (20h 30 à 21h 00 préparation ; 21h 00 - 22h 30 Veillée) au Circo Massimo, organisée par le diocèse de Rome. Elle sera animée par le Cardinal Vicaire Agostino Vallini, le Saint-Père étant uni spirituellement via vidéo.

    - Dimanche 1er mai: Messe de béatification à 10h Place St. Pierre, présidée par Benoît XVI. La participation sera libre et sans billet mais les autorités italiennes assureront le contrôle des accès au Vatican. Après la cérémonie, la dépouille du nouveau bienheureux sera accessible à la vénération des fidèles, devant l'autel de la Confession, jusqu'à extinction du flux.

    - Lundi 2 mai: Messe d'action de grâces à 10h 30 célébrée Place St. Pierre par le Cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d'Etat. L'installation de la dépouille dans la chapelle St. Sébastien de la Basilique vaticane ne sera pas publique.

  • Medvedev au Vatican

    Le président russe Dmitri Medvedev a été reçu ce matin par le pape Benoît XVI.

    Lors de ces "entretiens cordiaux", les deux parties "se sont félicitées des bons rapports bilatéraux et ont souligné la volonté de les renforcer, à la suite de l'établissement de pleines relations diplomatiques", selon le communiqué du Saint-Siège. (La décision d’établir de pleines relations diplomatiques avait été prise lors de la précédente visite de Medvedev, le 3 décembre 2009.)

  • Benoît XVI et saint Jean de la Croix

    Hier, dans sa catéchèse, Benoît XVI a évoqué saint Jean de la Croix. J’en reproduis ci-dessous la conclusion. Le pape parle du séjour du mystique dans « les prisons de ses confrères ». Auparavant, en retraçant la vie de saint Jean de la Croix, il dit ceci : « L'épisode le plus traumatisant fut, en 1577, son enlèvement et son incarcération dans le couvent des carmes de l'antique observance de Tolède, à la suite d'une accusation injuste. Le saint fut emprisonné pendant des mois, soumis à des privations et des contraintes physiques et morales. » Il est dommage que le pape ne dise pas clairement que c’est l’Inquisition qui a persécuté saint Jean de la Croix. Non pas pour en rajouter dans le procès anticlérical fait à l’Inquisition, mais pour souligner que de nombreux saints ont souffert par l’Eglise, et que si cela nous arrive nous avons de grands prédécesseurs…

    Chers frères et sœurs, à la fin nous pouvons nous demander : ce saint, avec sa mystique élevée, avec ce chemin difficile vers le sommet de la perfection, a-t-il quelque chose à nous dire à nous également, au chrétien normal qui vit dans les circonstances de cette vie actuelle, ou est-il un exemple, un modèle uniquement pour quelques âmes élues, qui peuvent réellement entreprendre ce chemin de la purification, de l'ascèse mystique ? Pour trouver la réponse, nous devons avant tout tenir compte du fait que la vie de saint Jean de la Croix n'a pas été un « envol sur les nuages mystiques », mais a été une vie très dure, très pratique et concrète, tant comme réformateur de l'ordre, où il rencontra de nombreuses oppositions, que comme supérieur provincial, ou dans les prisons de ses confrères, où il était exposé à des insultes incroyables et à de mauvais traitements physiques. Cela a été une vie dure, mais c'est justement au cours des mois passés en prison qu'il a écrit l'une de ses œuvres les plus belles. Et ainsi, nous pouvons comprendre que le chemin avec le Christ, aller avec le Christ, « le Chemin », n'est pas un poids ajouté au fardeau déjà assez difficile de notre vie, ce n'est pas quelque chose qui rendrait ce fardeau encore plus lourd, mais il s'agit d'une chose totalement différente, c'est une lumière, une force, qui nous aide à porter ce fardeau. Si un homme porte en lui un grand amour, cet amour lui donne presque des ailes, et il supporte plus facilement toutes les épreuves de la vie, car il porte en lui cette grande lumière ; telle est la foi : être aimé par Dieu et se laisser aimer par Dieu en Jésus Christ. La lumière qui nous aide à porter le fardeau de chaque jour c'est nous laisser aimer. Et la sainteté n'est pas notre œuvre, très difficile, mais elle est justement cette « ouverture » : ouvrir les fenêtres de notre âme pour que la lumière de Dieu puisse entrer, ne pas oublier Dieu car c'est précisément dans l'ouverture à sa lumière que se trouve la force, la joie des rachetés. Prions le Seigneur afin qu'il nous aide à trouver cette sainteté, à nous laisser aimer par Dieu, qui est notre vocation à tous et la véritable rédemption.

  • Saint Pierre Canisius

    Extrait de la catéchèse de Benoît XVI, hier, sur saint Pierre Canisius

    Saint Pierre Canisius passa une bonne partie de sa vie au contact des personnes les plus importantes socialement de son époque et exerça une influence particulière par ses écrits. Il fut l'éditeur des œuvres complètes de saint Cyrille d'Alexandrie et de saint Léon le Grand, des Lettres de saint Jérôme et des Oraisons de saint Nicolas de Flue. Il publia des livres de dévotion en plusieurs langues, les biographies de plusieurs saints suisses et beaucoup de textes d'homilétique. Mais ses écrits les plus répandus furent les trois Catéchismes composés entre 1555 et 1558. Le premier Catéchisme était destiné aux étudiants en mesure de comprendre des notions élémentaires de théologie ; le deuxième aux jeunes du peuple pour une première instruction religieuse ; le troisième aux jeunes ayant une formation scolaire de niveau secondaire et supérieur. La doctrine catholique était exposée sous forme de questions et réponses, brièvement, dans des termes bibliques, avec une grande clarté et sans accents polémiques. Rien que de son vivant, on dénombrait déjà 200 éditions de ce Catéchisme! Et des centaines d'éditions se sont succédé jusqu'au XXe siècle. Ainsi en Allemagne, les personnes de la génération de mon père appelaient encore le Catéchisme simplement le Canisius : il est réellement le catéchiste de l’Allemagne, il a formé la foi des personnes pendant des siècles.

    [Le « grand catéchisme » de saint Pierre Canisius est de fait une œuvre tout à fait remarquable. Par ses très profondes définitions, et par son étonnante connaissance des pères de l’Eglise. On le trouve en version française ici.]

  • La dignité du malade

    Extrait de l’allocution de Benoît XVI à l’Angélus d’hier.

    Le 11 février prochain, mémoire de la Bienheureuse Vierge de Lourdes, nous célébrerons la Journée mondiale du Malade. Elle est une occasion propice pour réfléchir, pour prier et pour accroître la sensibilité des communautés ecclésiales et de la société civile, envers nos frères et sœurs malades. Dans mon Message pour cette Journée, inspiré par une expression de la Première lettre de Pierre : « Par ses blessures vous avez été guéris » (1 Pierre 2, 24), je vous invite tous à contempler Jésus, le Fils de Dieu, qui a souffert, est mort, mais est ressuscité. Dieu s'oppose radicalement à la tyrannie du mal. Le Seigneur prend soin de l'homme en toute situation, partage sa souffrance, et ouvre son cœur à l'espérance.

    C'est pourquoi j'exhorte tout le personnel sanitaire à reconnaître dans le malade non seulement un corps marqué par la fragilité, mais avant tout une personne, à laquelle donner toute la solidarité et offrir des réponses adéquates et compétentes.

    Dans ce contexte, je rappelle en outre que c'est aujourd'hui en Italie « la Journée de la vie ». Je souhaite que tous s'engagent pour faire grandir la culture de la vie, pour mettre au centre, en toute circonstance, la valeur de l'être humain. Selon la foi et la raison, on ne peut réduire la dignité de la personne aux facultés ou aux capacités qu'elle peut manifester, et par conséquent, celle-ci ne disparaît pas lorsque la personne elle-même est faible, invalide, et a besoin d'aide.