Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Benoît XVI - Page 22

  • L’archevêque de Glasgow reste ferme…

    Extrait de la dernière lettre de l’archevêque de Glasgow, Mgr Mario Conti, à ses prêtres :

    « Le Saint-Père et ceux qui le conseillent ont décidé de faire que l’ancienne Messe, prétendument Tridentine, ou pré-Vatican II, soit davantage à la disposition des fidèles pour des raisons pastorales ; c’est quelque chose que nous devons respecter. Cependant, même avec la plus récente instruction d’Ecclesia Dei, il n’y a aucune exigence ou même encouragement pour quiconque à promouvoir la prétendue forme extraordinaire. Je me permets de suggérer qu’il n’y a aucune demande pour elle, ou de raison pastorale de changer ce qui est devenu la pratique constante de l’archidiocèse, ce que j’interprète comme une satisfaction et une véritable appréciation des avantages pastoraux de la Messe en vernaculaire (…). »

    Lors de la publication du motu proprio Summorum Pontificum, Mgr Conti avait déclaré qu’il déciderait qui aurait le droit de célébrer l’ancienne messe à Glasgow. C’est-à-dire personne. Le leitmotiv de l’archevêque est qu’il n’y a aucune demande pour la « prétendue » forme extraordinaire.

  • Le témoignage de la fidélité conjugale

    Extrait de la catéchèse de Benoît XVI, hier :

    De nos jours, tandis que l’on constate malheureusement la multiplication des séparations et des divorces, la fidélité des conjoints est devenue en soi un témoignage significatif de l’amour du Christ, qui permet de vivre le mariage pour ce qu’il est, à savoir l’union d’un homme et d’une femme qui, avec la grâce du Christ, s’aiment et s’aident pendant toute leur vie, dans la joie et la douleur, dans la santé et la maladie. La première éducation à la foi consiste précisément dans le témoignage de cette fidélité au pacte conjugal : de celle-ci, les enfants apprennent sans paroles que Dieu est amour fidèle, patient, respectueux et généreux. La foi dans le Dieu qui est Amour se transmet avant tout par le témoignage d’une fidélité à l’amour conjugal, qui se traduit naturellement en amour pour les enfants, fruit de cette union. Mais cette fidélité n’est pas possible sans la grâce de Dieu, sans le soutien de la foi et de l’Esprit Saint. Voilà pourquoi la Vierge Marie ne cesse d’intercéder auprès de son Fils afin que — comme aux noces de Cana — il renouvelle continuellement aux époux le don du « bon vin », c’est-à-dire de sa Grâce, qui permet de vivre dans « une seule chair » aux divers âges et situations de la vie.

  • Benoît XVI en Croatie : la conscience

    Le pape continue son enseignement, car c’en est un, et un de ces jours il va falloir le synthétiser pour en montrer la portée et l’importance, sur la conscience. Ou sur la liberté religieuse, car c’est la même chose. Cela a commencé avec son fameux discours à la Curie en décembre 2005 : le discours sur les deux herméneutiques du concile Vatican II. Et c’était pour expliquer que, dans le cas de la liberté religieuse, s’il y avait discontinuité à un certain niveau, il y avait continuité dans les principes. Les martyrs de l’Eglise primitive, affirmait-il, sont morts pour leur foi, et aussi « pour la liberté de conscience et pour la liberté de professer sa foi ». Un moment important de cet enseignement a été la béatification du cardinal Newman, et le passage le plus important  du discours de Benoît XVI à la Curie, en décembre 2010, fut précisément celui sur la conscience selon Newman, qui est la « capacité de vérité » de l’homme, et non sa subjectivité. C’est ce que l’on retrouve dans son discours au monde politique académique et culturel à Zagreb :

    Lire la suite

  • Benoît XVI en Croatie : l’hommage au cardinal Stepinac

    Faisant fi de la propagande communiste qui continue de distiller son venin, Benoît XVI a rendu un hommage appuyé au bienheureux cardinal Stepinac : la célébration des vêpres avec le clergé n’était pas annoncée à la cathédrale de Zagreb , mais « auprès de la tombe du bienheureux Aloijzije Viktor Stepinac », et l’essentiel de son homélie fut un panégyrique du chef de l’Eglise croate pendant et après la guerre. On aura remarqué l’insistance sur son « martyre », qui « marque le sommet des violences perpétrées contre l’Église durant la terrible période de la persécution communiste ».

    Excellent titre de l’agence Zenit : Le pape libère la figure du bienheureux Stepinac des préjugés idéologiques.

  • Le pape en Croatie

    Extrait de l’allocution de Benoît XVI à son arrivée à Zagreb.

    "Depuis ses origines, votre nation appartient à l’Europe et lui offre, de façon particulière, sa contribution de valeurs spirituelles et morales qui ont modelé durant des siècles la vie quotidienne et l’identité personnelle et nationale de ses fils. Les défis qui émanent de la culture contemporaine, caractérisée par la différence sociale, par le peu de stabilité, et marquée par un individualisme favorisant une vision de la vie sans obligations et la recherche continue d’«espaces privés», ces défis exigent un témoignage convaincu et un dynamisme entreprenant pour la promotion des valeurs morales fondamentales qui sont à la racine de la vie sociale et de l’identité du vieux Continent. À vingt ans de la proclamation de l’indépendance et à la veille de la pleine intégration de la Croatie dans l’Union Européenne, l’histoire passée et récente de votre pays peut offrir un motif de réflexion à tous les autres peuples du continent, en aidant chacun d’eux et tout son ensemble, à conserver et à revivifier l’inestimable patrimoine commun des valeurs humaines et chrétiennes. Puisse alors cette chère nation, forte de sa riche tradition, contribuer à ce que l’Union Européenne valorise pleinement cette richesse spirituelle et culturelle!"

    Voir aussi la traduction par Jean-Marie Guénois de ses propos dans l’avion.

    On remarquera que Guénois intitule son article : « Benoît XVI critique la lourdeur de la bureaucratie européenne ». Mais l’URL dit : « Benoît XVI est-il eurosceptique ? ». Tel était donc le titre initial de l’article, qui a été modifié.

    En fait, Benoît XVI n’est ni eurosceptique ni eurobéat. Ce n'est pas son boulot de pape. Il prend les choses telles qu’elles sont. Il existe une Union européenne, il s’agit de l’évangéliser. Et il compte précisément sur des pays comme la Croatie pour peser dans un sens chrétien.

  • La prière de Moïse

    Extrait de la catéchèse de Benoît XVI, mercredi dernier.

    Moïse demande que le Seigneur continue dans la fidélité son histoire d’élection et de salut, en pardonnant à son peuple. L’intercesseur ne fournit pas d’excuse pour le péché de son peuple, il ne dresse pas la liste de présumés mérites revenant à son peuple ou à lui-même, mais il fait appel à la gratuité de Dieu : un Dieu libre, totalement amour, qui ne cesse de chercher celui qui s’est éloigné, qui reste toujours fidèle à lui-même et offre au pécheur la possibilité de revenir à Lui et de devenir, avec son pardon, juste et capable de fidélité. Moïse demande à Dieu de se montrer plus fort également que le péché et que la mort, et avec sa prière il provoque cette révélation divine. Médiateur de vie, l’intercesseur solidarise avec le peuple ; désirant uniquement le salut que Dieu lui-même désire, il renonce à la perspective de devenir un nouveau peuple agréable au Seigneur. La phrase que Dieu lui avait adressée, « de toi en revanche je ferai une grande nation », n’est pas même prise en considération par l’« ami » de Dieu, qui en revanche est prêt à assumer sur lui non seulement la faute de son peuple, mais toutes ses conséquences. Lorsque, après la destruction du veau d’or, il reviendra sur le mont pour demander à nouveau le salut pour Israël, il dira au Seigneur : « Pourtant, s’il te plaisait de pardonner leur péché... Sinon, efface-moi, de grâce, du livre que tu as écrit » (v. 32). Avec la prière, désirant le désir de Dieu, l’intercesseur entre toujours plus profondément dans la connaissance du Seigneur et de sa miséricorde et il devient capable d’un amour qui arrive jusqu’au don total de soi. En Moïse, qui se trouve sur la cime du mont face à face avec Dieu et qui se fait l’intercesseur pour son peuple et s’offre lui-même — « efface-moi » —, les Pères de l’Eglise ont vu une préfiguration du Christ, qui sur la haute cime de la croix se trouve réellement devant Dieu, non seulement comme ami mais comme Fils. Et il ne s’offre pas seulement — « efface-moi » —, mais avec son cœur transpercé, il se fait effacer, il devient, comme le dit saint Paul lui-même, péché, il porte sur lui nos péchés pour nous sauver ; son intercession est non seulement solidarité, mais identification avec nous : il nous porte tous dans son corps. Et ainsi toute son existence d’homme et de Fils est un cri au cœur de Dieu, est pardon, mais un pardon qui transforme et qui renouvelle.

  • Nouvelle évangélisation, même mission

    Extrait du discours de Benoit XVI aux participants à la première assemblée générale du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation :

    La crise que nous vivons porte avec elle les signes de l'exclusion de Dieu de la vie de la population, une indifférence générale à la foi chrétienne, allant jusqu'à la tentative de la marginaliser de la vie publique.

    Dans les dernières décennies, il était encore possible de trouver un sens général chrétien qui unifiait le sentiment commun de générations entières ayant grandi à l'ombre de la foi qui avait façonné la culture. Aujourd'hui malheureusement, on assiste à la tragédie de la fragmentation, qui ne permet plus d'avoir une référence unifiante; en outre, on voit souvent le phénomène de personnes qui souhaitent appartenir à l'Église, mais sont fortement influencées par une vision de la vie en contradiction avec la foi.

    Proclamer Jésus-Christ, l'unique Sauveur du monde, semble aujourd'hui plus complexe que dans le passé, mais notre tâche demeure la même qu'à l'aube de notre histoire. La mission n'a pas changé, de même que n'ont pas changé l'enthousiasme et le courage que montrèrent les Apôtres et les premiers disciples. Le Saint-Esprit qui les poussa à ouvrir les portes du Cénacle, faisant d'eux des évangélisateurs (cf. Actes 2:1-4), est le même Esprit qui anime l'Eglise d'aujourd'hui pour une annonce renouvelée d'espérance au peuple de notre temps.

  • La curieuse attitude du pape envers l’Institut Pontifical de Musique Sacrée

    L’Institut Pontifical de Musique Sacrée fête son centenaire, par un important congrès. Il devait y avoir une audience du pape, et une lettre apostolique. Puis on a fait savoir qu’il n’y aurait pas d’audience, ni de lettre apostolique, mais seulement un message du pape. Lequel n’a même pas été rendu public par la salle de presse du Saint-Siège et n’a pas été cité par Radio Vatican…

    Sandro Magister se penche sur cette attitude insolite, et conclut :

    « Il est désormais évident que Benoît XVI, en sélectionnant de manière drastique ses engagements, a renoncé à agir et à prendre des décisions en ce qui concerne la musique sacrée.

    « Mais il est également trop clair, désormais, que ceux qui décident à sa place dans ce domaine – à la secrétairerie d’État comme à la préfecture de la maison pontificale ou ailleurs – agissent souvent de manière différente et parfois opposée à ce que pense le pape.

    « Une fois cet écart constaté, ce qui reste incompréhensible, c’est pourquoi le pape Benoît XVI le tolère.

    « Autrement dit, ce qui reste incompréhensible, c’est pourquoi il a décidé de renoncer à quelques décisions opérationnelles simples pour lesquelles il était et il est pleinement libre de son choix, dans un domaine comme celui-ci, qu’il considère comme tellement crucial et à propos duquel il a des idées tellement claires. Et pourquoi il a abandonné ces décisions à des hommes qui, au vu de ce qu’ils font, ne l’aident certainement pas dans son effort pour rendre de la lumière et de la "splendeur de la vérité", y compris musicale, à la liturgie catholique. »

  • Le combat de Jacob avec Dieu

    Hier c’était déjà la quatrième catéchèse de Benoît XVI sur le thème de la prière. Nous pouvons ainsi prendre connaissance, chapitre après chapitre, de ce qui sera à coup sûr un grand livre du pape. Très bref extrait de la catéchèse d’hier sur le combat de Jacob avec Dieu :

    Le texte biblique nous parle de la longue nuit de la recherche de Dieu, de la lutte pour en connaître le nom et en voir le visage ; c’est la nuit de la prière qui avec ténacité et persévérance demande à Dieu la bénédiction et un nouveau nom, une nouvelle réalité fruit de conversion et de pardon.

  • L’Instruction sur Summorum Pontificum

    L’Instruction sur l’application de Summorum Pontificum a enfin été publiée. On peut la lire ici, ou simplement la note de synthèse.

    Ce que l’on retiendra surtout est que la tragicomédie montée par certains tradis, qui avaient même fait une pétition pour que le pape ne retourne pas en arrière, était absurde, comme je l’avais pensé dès le début. Il n’y a évidemment aucun retour en arrière. Il y a seulement quelques précisions.