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Benoît XVI - Page 21

  • Vivaldi et Bach

    Selon… Benoît XVI :

    Le traitement sonore, la couleur orchestrale, la dynamique du discours musical, les mélanges harmoniques, l'art du contrepoint et des imitations, font des concertos de Vivaldi un exemple de luminosité et de beauté qui transmet la sérénité et la joie. Je pense que cela venait aussi de sa foi.

    Bach est un splendide "architecte de la musique", avec une utilisation inégalée du contrepoint, un architecte dirigé par un tenace "esprit de géométrie" (en français dans le texte), symbole d'ordre et de sagesse, reflet de Dieu, et la rationalité pure devient musique dans le sens le plus élevé et le plus pur, beauté radieuse.

  • Le pape aux artistes :

    « Le monde dans lequel nous vivons a besoin que la vérité resplendisse et ne sois pas cachée par le mensonge et la banalité ; il a besoin que la charité enflamme et ne soit pas dominée par l’orgueil et l’égoïsme. »

    « Ne séparez jamais la créativité artistique de la vérité ni de la charité, ne cherchez jamais la beauté loin de la vérité et de la charité, mais avec la richesse de votre génie, de votre élan créateur, soyez toujours, avec courage, des chercheurs de la vérité, et des témoins de la charité. »

    « Faites resplendir la vérité dans vos œuvres ».

    (Zenit)

  • La nourriture objet de spéculation

    Les produits alimentaires sont devenus des objets de pure spéculation financière. C’est extrêmement choquant et terriblement immoral, mais personne ne le dénonce. Sauf le pape. Il vient de le faire dans son discours à la FAO. Et ce sont les seuls mots du discours qui sont soulignés dans le texte.

    La pauvreté, le sous-développement et donc la faim sont souvent le résultat d’attitudes égoïstes qui, partant du cœur de l’homme, se manifestent dans son activité sociale, dans les échanges économiques, dans les conditions de marché, dans le non-accès à la nourriture et se traduisent par la négation du droit primaire de toute personne à se nourrir et donc à être libérée de la faim. Comment pouvons-nous taire le fait que même la nourriture est devenue objet de spéculations ou bien est liée aux évolutions d’un marché financier qui, privé de règles sûres et pauvre de principes moraux, n’apparaît attaché qu’au seul objectif du profit ? L’alimentation est une condition qui concerne le droit fondamental à la vie. La garantir signifie aussi agir directement et sans délai sur les facteurs qui, dans le secteur agricole, pèsent de manière négative sur la capacité de fabrication, sur les mécanismes de la distribution et sur le marché international. Et ce, alors qu’une production alimentaire globale, selon la FAO et les experts autorisés, est en mesure de nourrir la population mondiale.

  • Le vin de l’amour

    Superbe homélie de Benoît XVI pour la fête des saints Pierre et Paul, 60e anniversaire de son ordination sacerdotale.

    (…) La Parole de Jésus sur l’amitié se place dans le contexte du discours sur la vigne. Le Seigneur associe l’image de la vigne avec la tâche confiée aux disciples : « Je vous ai institués pour que vous alliez et que vous portiez du fruit et un fruit qui demeure » (Jn 15, 16). La première tâche donnée aux apôtres – aux amis - est de se mettre en route, de sortir de soi-même et d’aller vers les autres. Puissions-nous ici entendre ensemble la parole du Ressuscité adressée aux siens, avec laquelle Saint Matthieu termine son évangile : « Allez et enseignez à tous les peuples… » (cf. Mt 28, 19s). Le Seigneur nous exhorte à dépasser les limites du milieu dans lequel nous vivons, à porter l’Évangile dans le monde des autres, afin qu’il envahisse tout et qu’ainsi le monde s’ouvre au Royaume de Dieu. Cela peut nous rappeler que Dieu-même est sorti de Lui-même, Il a abandonné sa gloire pour nous chercher, pour nous donner sa lumière et son amour. Nous voulons suivre le Dieu qui se met en chemin, surpassant la paresse de rester repliés sur nous-mêmes, afin que Lui-même puisse entrer dans le monde.

    Après la parole sur la mise en route, Jésus continue : portez du fruit, un fruit qui demeure ! Quel fruit attend-Il de nous ? Quel est le fruit qui demeure ? Eh bien, le fruit de la vigne est le raisin à partir duquel se prépare par la suite le vin. Arrêtons-nous un instant sur cette image. Pour que le bon raisin puisse mûrir, il faut non seulement du soleil mais encore de la pluie, le jour et la nuit. Pour que parvienne à maturité un vin de qualité, il faut le foulage, le temps nécessaire à la fermentation, le soin attentif qui sert au processus de la maturation. Le vin fin est caractérisé non seulement par sa douceur, mais aussi par la richesse de ses nuances, l’arôme varié qui s’est développé au cours du processus de maturation et de fermentation. N’est-ce pas déjà une image de la vie humaine, et selon un mode spécial, de notre vie de prêtre ? Nous avons besoin du soleil et de la pluie, de la sérénité et de la difficulté, des phases de purification et d’épreuve, comme aussi des temps de cheminement joyeux avec l’Évangile. Jetant un regard en arrière nous pouvons remercier Dieu pour les deux réalités : pour les difficultés et pour les joies, pour les heures sombres et les heures heureuses. Dans les deux cas nous reconnaissons la présence continuelle de son amour, qui toujours nous porte et nous soutient.

    Maintenant, nous devons cependant nous demander : de quelle sorte est le fruit que le Seigneur attend de nous ? Le vin est l’image de l’amour : celui-ci est le vrai fruit qui demeure, celui que Dieu veut de nous. N’oublions pas pourtant que dans l’Ancien Testament le vin qu’on attend du raisin de qualité est avant tout une image de la justice qui se développe dans une vie vécue selon la loi de Dieu ! Et nous ne disons pas qu’il s’agit d’une vision vétérotestamentaire et dépassée aujourd’hui : non, cela demeure toujours vrai. L’authentique contenu de la Loi, sa summa, est l’amour pour Dieu et le prochain. Ce double amour, cependant, n’est pas simplement quelque chose de doux. Il porte en lui la charge de la patience, de l’humilité, de la maturation dans la formation de notre volonté jusqu’à son assimilation à la volonté de Dieu, à la volonté de Jésus-Christ, l’Ami. Ainsi seulement, l’amour véritable se situe aussi dans le devenir vrai et juste de tout notre être, ainsi seulement il est un fruit mûr. Son exigence intrinsèque, la fidélité au Christ et à son Église, requiert toujours d’être réalisée aussi dans la souffrance. Ainsi vraiment grandit la véritable joie. Au fond, l’essence de l’amour, du vrai fruit, correspond à l’idée de se mettre en chemin, de marcher : l’amour signifie s’abandonner, se donner ; il porte en soi le signe de la croix. Dans ce contexte Grégoire-le-Grand a dit une fois : si vous tendez vers Dieu, veillez à ne pas le rejoindre seul (cf. H Ev 1,6,6 : PL 76, 1097s) - une parole qui doit nous être, à nous comme prêtres, intimement présente chaque jour. (…)

  • Le pape sur Twitter

    Premier message d’un pape sur Twitter :

    « Dear Friends, I just launched News.va. Praised be our Lord Jesus Christ! With my prayers and blessings, Benedictus XVI. »

    « Cari amici, ho appena lanciato News.va. Sia lodato Nostro Signore Signore Gesù Cristo. Con le mie preghiere e benedizioni. Benedetto XVI. »

    News.va, annoncé pour le 29 juin, est en effet opérationnel dès ce soir, premières vêpres de la fête des saints Pierre et Paul, qui marque aussi les 60 ans de sacerdoce de Joseph Ratzinger.

    Pour le moment, le portail n’est qu’en anglais et en italien…

  • Martyrs du communisme et du nazisme, suite sans fin

    Le Saint-Père a autorisé ce jour la promulgation de décrets reconnaisant le martyre

    - du serviteur de Dieu Salvio Huix Miralpeix, évêque espagnol, tué en haine de la foi à Lerida le 5 août 1936.

    - du serviteur de Dieu Carl Lampert, prêtre autrichien, condamné à mort par la cour martiale du Reich le 8 septembre 1944 et tué en haine de la foi le 13 novembre 1944 à Halle

    - de la servante de Dieu Josefa Martínez Pérez, religieuse espagnole, et ses douze compagnes Filles de la Charité, tuées en haine de la foi à Valence en 1936.

    D’autre part, Le pape a reconnu un miracle attribué à l’intercession du P. Jean-Joseph Lataste. C’est la dernière étape avant la béatification du fondateur des Dominicaines de Béthanie.

  • Un exemple anti-motu proprio flamboyant

    C’est celui du cardinal José Policarpo, patriarche de Lisbonne. Je le découvre sur le blog Rorate cæli, via le Forum catholique. Lisbonne est une des rares capitales européennes où il n’existe aucune messe selon le motu proprio de Benoît XVI, et cela parce que l’archevêque ne veut pas qu’il y en ait, et le dit ouvertement, et veille à ce que l’interdit soit respecté.

    Ainsi a-t-il publié un texte ahurissant, le 14 septembre 2007 (une semaine après la mise en application du motu proprio), dont je n’avais jamais entendu parler. Dans ce long texte adressé « à tous les prêtres qui exercent leur ministère dans le patriarcat de Lisbonne », il décrète notamment que la messe selon la forme extraordinaire du rite romain ne doit pas être célébrée le dimanche, que toute messe célébrée selon le motu proprio (donc un jour de semaine) doit être approuvée par lui-même, qu’elle doit être chantée correctement en grégorien ou ne pas être célébrée, et qu’elle doit être chantée face au peuple… Et tout cela est « une expression de notre communion obéissante avec le Saint-Père ». Sic.

  • Le pape à Saint-Marin

    La visite de Benoît XVI à Saint-Marin, hier, est en grande partie une manifestation d’estime du pape pour l’évêque actuel de cette antique République, Mgr Negri, qui est très clair en ce qui concerne (notamment) l’islam ou l’immigration – et Benoît XVI l’a nommé au début de l’année membre du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants.

    Tout est chez Benoît et moi (rubriques "La voix du pape" et "Derniers articles").


    Précision. - Curieusement, il n'y a pas d'évêché à Saint-Marin. Naguère les paroisses de Saint-Marin étaient même réparties sur deux diocèses: Rimini et Montefeltro. En 1977 les frontières ecclésiastiques ont été modifiées afin que toutes les paroisses de Saint-Marin soient dans le même diocèse, celui de Montefeltro.

  • L’Eglise est catholique dès le premier moment

    Extrait de l’homélie de Benoît XVI à la messe de la Pentecôte.

    Les images du vent et du feu, utilisées par saint Luc pour représenter la venue de l’Esprit saint (cf. Ac 2, 2-3), rappellent le Sinaï, où Dieu s’est révélé au peuple d’Israël et lui avait concédé son alliance ; « la montagne du Sinaï était toute fumante – lit-on dans le Livre de l’Exode –, parce que le Seigneur y était descendu dans le feu » (19, 18). En effet, Israël fêta le cinquantième jour après Pâques, après la commémoration de la fuite d’Egypte, comme la fête du Sinaï, la fête du Pacte. Quand saint Luc parle de langues de feu pour représenter l'Esprit Saint, on rappelle l'antique Pacte, établi sur la base de la Loi reçue par Israël sur le Sinaï. Ainsi, l’événement de la Pentecôte est représenté comme un nouveau Sinaï, comme le don d’un nouveau Pacte où l’alliance avec Israël est étendue à tous les peuples de la Terre, où tombent toutes les barrières de l’ancienne Loi et apparaît son cœur le plus saint et immuable, c’est-à-dire l’amour, que l’Esprit Saint justement communique et diffuse, l’amour qui embrasse toute chose. Dans le même temps, la Loi s’élargit, s’ouvre, tout en devenant plus simple : c’est le Nouveau Pacte, que l’Esprit « écrit » dans les cœurs de ceux qui croient dans le Christ. L’extension du Pacte à tous les peuples de la Terre est représentée par saint Luc à travers une énumération de populations considérables pour l’époque (cf. Ac 2, 9-11). A travers une chose très importante nous est ainsi communiquée que l’Eglise est catholique dès le premier moment, que son universalité n’est pas le fruit de l’agrégation successive de différentes communautés. Dès le premier instant, en effet, l’Esprit Saint l’a créée comme l’Eglise de tous les peuples ; elle embrasse le monde entier, dépasse toutes les frontières de race, de classe, de nation : elle abat toutes les barrières et unit les hommes dans la profession du Dieu un et trine. Dès le début, l’Eglise est une, catholique et apostolique : c’est sa vraie nature et elle doit être reconnue comme telle.

  • Benoît XVI aux Moldaves

    Quand Benoît XVI parle au nouvel ambassadeur de Moldavie, c’est en français, et ça ne concerne pas que les Moldaves.

    Votre pays désire aller de l’avant. Il s’est fixé des priorités économiques bien compréhensibles et nécessaires, mais celles-ci doivent respecter également les intérêts de la souveraineté nationale, et contribuer au bien-être de toutes les composantes de votre société, cherchant à éviter des dérives qui ne favorisent que les uns au détriment des autres. Pour contribuer à atteindre cet objectif, votre pays souhaite établir des relations étroites avec l’Union Européenne. Il est bon que la Moldavie ait le désir de revenir dans la maison européenne commune, mais cette recherche légitime ne peut se faire que dans le respect des valeurs positives de votre pays. Elle ne doit pas être déterminée uniquement par l’économie et le bien-être matériel. L’idéologisation de ces deux éléments dans le passé indique les écueils à éviter. Car ils peuvent conduire à l’abdication unilatérale des valeurs séculaires de votre culture. Cette adhésion, qui est un élément important, ne sera authentique que si l’Union Européenne reconnaît l’apport spécifique que la Moldavie peut donner pour pouvoir aller ensemble vers un futur riche de l’identité de chaque Nation. A cause de sa tradition et de sa foi chrétienne, la Moldavie peut aider courageusement l’Union Européenne à redécouvrir ce qu’elle ne veut plus voir et nie même. Par ailleurs, la paix, la justice et la prospérité de la Moldavie qui résulteront certainement de la réalisation de ses aspirations européennes ne seront effectives que si elles sont vécues par chacun de vos concitoyens dans la recherche du bien commun et dans un souci éthique permanent. Parmi ces valeurs essentielles, se trouvent les valeurs religieuses.