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Benoît XVI - Page 18

  • Hélas, lui aussi…

    Benoît XVI, hier :

    « Tout le Psaume 136 se déroule sous forme de litanie, rythmée par la répétition de l’antienne “car éternel est son amour”. »

    Chaque verset du psaume « 136 », « ou 135 selon la tradition gréco-latine », et donc 135 dans la Bible de Rome comme dans la Bible grecque et dans la liturgie tant grecque que latine (et alors pourquoi l’appeler 136 ?), se termine par : « Car éternelle est sa miséricorde ».

    La Vulgate et la liturgie latine disent :

    « Car éternelle est sa miséricorde ».

    La Septante et la liturgie byzantine disent :

    « Car éternelle est sa miséricorde ».

    Saint Jérôme, quand il a retraduit les psaumes sur le texte hébreu, a dit :

    « Car éternelle est sa miséricorde ».

    La néo-liturgie française a remplacé, quasiment partout, « miséricorde » par « amour ». Il semble que ce ne soit pas seulement en français, donc…

    Mais si l’on supprime la miséricorde, à quoi bon canoniser sœur Faustine ? A quoi bon instaurer un dimanche de la miséricorde ? A quoi bon organiser des congrès de la miséricorde ?

    Pourquoi célébrer ce dont on ne veut plus dans la liturgie ?

    Et se demande-t-on pourquoi on n’en veut plus dans la liturgie, au mépris du texte sacré lui-même ?

  • Porta fidei 13 - Hébreux 11

    Le chapitre 11 de l’épitre aux Hébreux est un hymne à la foi, « substance des choses qu’on espère ». Il s’agit ici de la foi des saints de l’Ancien Testament, qui inspirent à l’auteur de l’épitre une sorte de prenante litanie : C'est par la foi qu'Abel offrit à Dieu un sacrifice… C’est par la foi qu’Hénoch a été enlevé… C’est par la foi que Noé… C’est par la foi qu’Abraham…

    Benoît XVI reprend ce schéma de façon frappante dans sa lettre apostolique Porta fidei, au n. 13, en l’appliquant aux saints du Nouveau Testament, en commençant par la Sainte Vierge : Par la foi, Marie a accueilli la parole de l’Ange… Par la foi, les Apôtres laissèrent tout pour suivre le Maître… Par la foi, les disciples formèrent la première communauté… Par la foi, les martyrs donnèrent leur vie [voir ici Hébreux 11, 35-38]… Par la foi, des hommes et des femmes ont consacré leur vie au Christ… Par la foi, au cours des siècles, des hommes et des femmes de tous les âge… Par la foi, nous vivons nous aussi: par la reconnaissance vivante du Seigneur Jésus, présent dans notre existence et dans l’histoire.

  • Le cœur et les lèvres

    Extrait de la lettre apostolique Porta fidei.

    Il existe une unité profonde entre l’acte par lequel on croit et les contenus auxquels nous donnons notre assentiment. L’Apôtre Paul permet d’entrer à l’intérieur de cette réalité quand il écrit: «La foi du cœur obtient la justice, et la confession des lèvres le salut» (Rm, 10, 10). Le cœur indique que le premier acte par lequel on vient à la foi est don de Dieu et action de la grâce qui agit et transforme la personne jusqu’au plus profond d’elle-même.

    L’exemple de Lydie est tout à fait éloquent à ce sujet. Saint Luc raconte que Paul, alors qu’il se trouvait à Philippes, alla un samedi annoncer l’Évangile à quelques femmes; parmi elles se trouvait Lydie et «le Seigneur lui ouvrit le cœur, de sorte qu’elle s’attacha aux paroles de Paul» (Ac 16, 14). Le sens renfermé dans l’expression est important. Saint Luc enseigne que la connaissance des contenus à croire n’est pas suffisante si ensuite le cœur, authentique sanctuaire de la personne, n’est pas ouvert par la grâce qui permet d’avoir des yeux pour regarder en profondeur et comprendre que ce qui a été annoncé est la Parole de Dieu.

    Professer par la bouche, à son tour, indique que la foi implique un témoignage et un engagement publics. Le chrétien ne peut jamais penser que croire est un fait privé. La foi, c’est décider d’être avec le Seigneur pour vivre avec lui. Et ce «être avec lui» introduit à la compréhension des raisons pour lesquelles on croit. La foi, parce qu’elle est vraiment un acte de la liberté, exige aussi la responsabilité sociale de ce qui est cru. L’Église au jour de la Pentecôte montre avec toute évidence cette dimension publique du croire et du fait d’annoncer sans crainte sa propre foi à toute personne. C’est le don de l’Esprit Saint qui habilite à la mission et fortifie notre témoignage, le rendant franc et courageux.

  • La porte de la foi

    Superbe premier paragraphe de la lettre apostolique de Benoît XVI sur l’année de la foi:

    «La porte de la foi» (cf. Ac 14, 27) qui introduit à la vie de communion avec Dieu et permet l’entrée dans son Église est toujours ouverte pour nous. Il est possible de franchir ce seuil quand la Parole de Dieu est annoncée et que le cœur se laisse modeler par la grâce qui transforme. Traverser cette porte implique de s’engager sur un chemin qui dure toute la vie. Il commence par le baptême (cf. Rm 6, 4), par lequel nous pouvons appeler Dieu du nom de Père, et s’achève par le passage de la mort à la vie éternelle, fruit de la résurrection du Seigneur Jésus qui, par le don de l’Esprit Saint, a voulu associer à sa gloire elle-même tous ceux qui croient en lui (cf. Jn 17, 22). Professer la foi dans la Trinité – Père, Fils et Saint-Esprit – équivaut à croire en un seul Dieu qui est Amour (cf. 1 Jn 4, 8): le Père, qui dans la plénitude des temps a envoyé son Fils pour notre salut; Jésus-Christ, qui dans le mystère de sa mort et de sa résurrection a racheté le monde; le Saint-Esprit, qui conduit l’Église à travers les siècles dans l’attente du retour glorieux du Seigneur.

  • Une '"année de la foi"

    Le pape Benoît XVI a annoncé dimanche, à la messe de clôture d’un colloque organisé par le Conseil pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Evangélisation, une « Année de la foi », qui commencera le 11 octobre 2012, 50e anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, et s’achèvera le 24 novembre 2013, solennité du Christ Roi de l’Univers dans le nouveau calendrier. « Afin de donner un élan renouvelé à la mission de toute l’Eglise qui est de conduire les hommes hors du désert dans lequel ils se trouvent souvent vers le lieu de la vie, l’amitié avec le Christ qui nous donne la vie en plénitude. »

  • Le cardinal Turkson et Assise

    A propos de la réunion d’Assise, le cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix, déclare que « cette fois l’accent est mis sur le pèlerinage, et non sur la prière ».

    Confirmant qu’il n’y aura pas de prière interreligieuse, il souligne qu’il y aura en revanche, la veille au soir, une veillée de prière spécifiquement catholique à Saint-Pierre de Rome. « Ainsi la prière n’aura-t-elle pas lieu à Assise, mais elle aura lieu à Rome, et ce sera par le pape au milieu de son peuple, des catholiques. »

    Il ajoute que le programme n’est pas encore complètement établi et qu’il donnera les détails dans une conférence de presse mardi prochain.

    Il est curieux de constater que sur l’agenda du pape il y a bien la viellée de prière à Saint-Pierre de Rome le 26, mais qu’il n’y a rien de prévu le 27, ce qui a suffi à engendrer la rumeur que le pape n’irait pas à Assise…

  • La nouvelle réunion d’Assise

    Selon le Pr Manfred Hauke, pour la réunion d’Assise du 27 octobre prochain, le pape « n’a voulu aucune prière en commun et aucune prière selon les différents rites, mais une prière silencieuse, où le cœur de chacun pourra s’ouvrir aux inspirations de l’Esprit Saint, selon la droiture et la bonne volonté propre à chacun. Les moments en commun, en revanche, concerneront non pas un dialogue interreligieux avec une finalité religieuse, mais plutôt des problématiques concrètes, comme la paix, la persécution religieuse, etc. qui touchent ces mêmes religions en tant que phénomènes socialement significatifs. »

  • Les monastères assainissent

    Benoît XVI, arrivant à Serra San Bruno, avant de rendre visite aux chartreux :

    Les monastères ont dans le monde une fonction très précieuse, je dirais indispensable. Si au Moyen-Age ils étaient des centres d’assainissement des zones marécageuses, aujourd'hui, ils servent à assainir l'environnement d'une autre manière : parfois, en effet, le climat que l'on respire dans notre société n'est pas salubre, il est pollué par une mentalité qui n'est pas chrétienne, ni même humaine, parce qu'elle est dominée par des intérêts économiques, préoccupée seulement des choses terrestres et manquant d'une dimension spirituelle. Dans ce climat, nous marginalisons non seulement Dieu, mais aussi notre prochain, et nous ne nous engageons pas pour le bien commun. Le monastère, au contraire, est un modèle d'une société qui place au centre Dieu et la relation fraternelle. Nous en avons tellement besoin actuellement.

    (Benoît et moi)

  • La foi n’est pas un monde parallèle

    Extrait du discours improvisé de Benoît XVI aux séminaristes de Fribourg.

    La foi n'est pas un monde parallèle aux sentiments, ni un sentiment de plus, car elle les contient tous, leur donne un sens, les conditionne en leur donnant une dimension éthique et intérieure, de manière à être vécue en fonction de Dieu et à partir de lui.

    (VIS)

  • La tendance mondaine dans l’Eglise

    Extrait du discours de Benoît XVI aux « catholiques engagés dans l’Eglise et la société »

    L’Église se doit elle-même totalement à cet échange inégal. Elle ne possède rien par elle-même face à Celui qui l’a fondée, de sorte elle pourrait donc dire : Nous avons fait cela très bien ! Son sens consiste à être un instrument de la rédemption, de se laisser pénétrer par la parole de Dieu et de transformer le monde en l’introduisant dans l’union d’amour avec Dieu. L’Église s’immerge dans l’attention complaisante du Rédempteur envers les hommes. Elle est là où vraiment elle est elle-même, toujours en mouvement, se mettant continuellement au service de la mission, qu’elle a reçue du Seigneur. C’est pourquoi elle doit toujours s’ouvrir aux préoccupations du monde -auquel elle appartient-, se consacrer sans réserve à elles, pour continuer et rendre présent l’échange sacré qui a commencé avec l’Incarnation.

    Cependant, dans le développement historique de l’Église se manifeste aussi une tendance contraire : c’est celle d’une Église qui est satisfaite d’elle-même, qui s’installe dans ce monde, qui est autosuffisante et s’adapte aux critères du monde. Elle donne assez souvent à l’organisation et à l’institutionnalisation, une importance plus grande qu’à son appel à l’ouverture vers Dieu, qu’à l’espérance du monde pour l’autre.

    Pour correspondre à sa véritable tâche, l’Église doit toujours de nouveau faire l’effort de se détacher de sa « mondanité » pour s’ouvrir à Dieu. C’est ainsi qu’elle suit les paroles de Jésus : « Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde » (Jn 17, 16), et c’est ainsi qu’Il se donne au monde. En un certain sens, l’histoire vient en aide à l’Église à travers les diverses périodes de sécularisation, qui ont contribué de façon essentielle à sa purification et à sa réforme intérieure.