Salvini et Macron

Matteo Salvini, vice-président du Conseil italien, hier en meeting à Bari pour les européennes :

« Le choix de la Ligue dimanche prochain est un choix pour la PAIX. Je ne veux pas que des Italiens soient envoyés se battre et mourir en Ukraine et je ne veux pas que des armes italiennes aillent bombarder et tuer en Russie. L'Italie n'est en guerre avec personne, si Macron veut la guerre, qu'il mette son casque et qu'il y aille lui-même sans casser les pieds des Italiens. »

Aujourd’hui il poste sur X :

Une escalade militaire et des soldats italiens sur le front sur ordre de dangereux “poseurs de bombes” ? Non merci.

Oui à l'engagement de l'Italie en faveur de la paix, au refus de la guerre prévu par la Constitution, inspiré par la conscience morale collective et par notre tradition chrétienne.

Pour plus d’Italie et moins d’Europe, choisissez la Ligue.

Macron comme Puaud ?

Ces affiches ornent les arrêts de bus à Moscou, près de l’ambassade de France. On y voit la photo d’Edgar Puaud, commandant (Oberführer) de la division Charlemagne (33e division SS).

Le texte dit en haut :

« Français, ne répétez pas les erreurs de vos ancêtres, leur sort est connu. »

Sur le côté :

« Ces Français ont déjà combattu la Russie aux côtés des nazis. »

En dessous, en russe et en français :

« Appelez la Volga 149.200. »

Suit l’explication : Volga 149.200 est la fréquence radio sur laquelle doivent appeler les soldats ukrainiens et étrangers qui souhaitent se rendre.

L’affiche est une réponse manifeste aux propos de plus en plus guerriers de Macron, qui trouve normal que les Ukrainiens puissent bombardent la Russie, et veut paraît-il créer une coalition européenne pour envoyer des instructeurs militaires en Ukraine.

Il est amusant de voir que sur l’affiche photographiée par Ria Novosti se reflète la palissade de l’ambassade de France (on dirait un camp de concentration…), et que les lettres R et F enlacées forment comme une moustache à Edgar Puaud…

La dictature

Alors qu’il allait prendre l’avion pour se rendre au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, Scott Ritter a vu arriver trois policiers, qui lui ont pris son passeport. Ils lui ont dit, pour toute raison, que c’était « sur ordre du Département d’Etat ».

Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, rapporte le fait et pose une simple question en commentaire :

« Cette mesure a-t-elle été prise en vertu du premier ou du quatrième amendement de la Constitution américaine ? »

Le premier amendement est celui qui garantit la liberté d’expression. Le quatrième est celui qui stipule que « le droit des citoyens d’être garantis dans leur personne, leur domicile, leurs papiers et leurs effets contre les perquisitions et saisies non motivées ne sera pas violé ».

Scott Ritter, ancien officier des Renseignements américains, a commencé à faire parler de lui quand il était un des inspecteurs envoyés en Irak et qu’il avait diamétralement changé d’avis en voyant sur place qu’il n’y avait rien. « Pour son insistance à dénoncer que les armes de destruction massives ne sont qu'un prétexte pour déclarer une guerre, il est exclu des médias et on se moque de lui », dit sobrement Wikipedia.

Depuis la guerre en Ukraine il dénonce et démonte jour après jour la propagande ukrainienne et occidentale par vidéo et sur les réseaux sociaux. Il a plus de 350.000 followers sur X et l’on comprend que cela agace les autorités qui répandent la propagande. On n’imaginait pas toutefois que Blinken irait jusqu’à lui voler son passeport…

La Géorgie sur la bonne voie

Conformément à ce qui était prévu, le président du Parlement géorgien a signé la loi sur les influences étrangères, qui est aussitôt entrée en vigueur.

Mais on n’en reste pas là. Le président du Parlement, Shalva Papuashvili, annonce que le groupe du parti au pouvoir, Rêve géorgien, qui est très largement majoritaire, « lance un paquet de projets de loi sur les valeurs familiales et la protection des mineurs, qui se compose d'un projet de loi principal sur les valeurs familiales et la protection des mineurs et de 18 projets de loi connexes qui modifient diverses lois, le code civil, le code du travail, la législation sur l'éducation, etc. ».

Ces projets de loi visent à interdire notamment :

- tout mariage autre qu’entre un homme et une femme biologiques ;

- l'adoption de mineurs par des couples de même sexe ;

- la chirurgie de réassignation sexuelle et la modification des documents officiels pour indiquer un sexe différent de celui de naissance ;

- la propagande LGBT et la promotion de l'inceste dans les écoles ;

- la diffusion de scènes intimes entre personnes de même sexe ou la publicité pour ce type de contenu ;

- les réunions publiques ou les manifestations visant à promouvoir le mouvement LGBT ;

- les contrats de travail qui omettraient d'une manière ou d'une autre le sexe biologique de l'employé.

Et aussi, le 17 mai, « jour de la sainteté de la famille et du respect des parents », sera officiellement jour férié et chômé. Cette journée, marquée par de grandes processions dans tout le pays, avait été instituée par l’Eglise de Géorgie en 2014, en réponse à la soi-disant « Journée mondiale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie » célébrée ce jour-là par les déviants sexuels dans le monde occidental.

Saint François Caracciolo

Martyrologe romain :

A Agnone, dans l'Abruzze citérieure, saint François, de la noble famille napolitaine des Caracciolo, confesseur, fondateur de la Congrégation des Clercs Réguliers Mineurs. Il brûla d'une admirable charité pour Dieu et pour le prochain, et aussi d'un zèle ardent pour propager le culte de la Sainte Eucharistie. Il a été inscrit au catalogue des saints par le souverain pontife Pie VII. Son corps fut transféré à Naples en Campanie, où il est l'objet d'une très grande vénération.

Le tombeau de saint François Caracciolo, en l’église Sainte Marie de Monteverginella à Naples.

L’actuel palais Caracciolo à Naples a été construit en 1584 à l’emplacement de l’ancien château construit au XIVe siècle par Landolfe Caracciolo sur un terrain offert par le roi Robert d’Anjou. En 1647 c’est la résidence d’Henri de Guise (descendant des ducs d’Anjou) qui dirige la très éphémère première République de Naples, et en 1799 du général Championnet, lors de la non moins très éphémère seconde République de Naples dont un chef était l’amiral François Caracciolo. D’où sans doute le drapeau français qui orne aussi la façade de ce qui est aujourd’hui un hôtel.

Ubukraine

David Arahamiya, président du groupe Serviteur du peuple au Parlement ukrainien, en week-end (ou plus ?) à Amsterdam.

Ben tiens…

(Selon la loi martiale renforcée, les hommes de 18 à 60 ans ont interdiction de sortir du pays.)

*

Zelensky a demandé à la commission de la politique humanitaire et d'information du Parlement d’ajouter au projet de loi sur la langue anglaise un amendement instituant un soutien financier aux séances de cinéma en langue anglaise. L’amendement a naturellement été adopté.

Quand on a trop d’argent il faut bien trouver le moyen de le dépenser.

*

Le cabinet du président de l’Ukraine fait savoir que Zelensky n’a pas besoin de demander l’avis de la Cour constitutionnelle concernant sa légitimité. (Selon la Constitution il n’est plus président depuis le 21 mai.)

Explication de l’adjointe du chef de cabinet Andriy Yermak : lors des consultations qui ont eu lieu en automne avec l’UE, les Etats-Unis et les groupes du Parlement, il a été convenu que les élections auraient lieu après le conflit.

*

J'avais signalé qu'on annonçait une gay pride le 16 juin dans le métro de Kiev. Mais les autorités municipales viennent de l'interdire.

« Les autorités de la ville ne peuvent pas autoriser la tenue d'une marche pour l'égalité dans le métro, afin d'éviter les risques pour les participants à l'événement et les passagers, ainsi que d'éventuelles provocations. »

Elles soulignent que le métro fait partie des infrastructures essentielles et demandent aux organisateurs de trouver un autre lieu, tout en mettant en garde contre leur responsabilité en cas de violation de l'interdiction.

Et elles démentent les informations selon lesquelles des fonds avaient été alloués sur le budget de la ville pour cette action et que le fonctionnement du métro de la ville devait être suspendu pendant celle-ci.

Martyr

Nazir Massih, un chrétien pakistanais, comme son nom l’indique, avait été lynché le 25 mai dernier par une foule de 400 musulmans déchaînés parce qu’il était soupçonné d’avoir profané le Coran, à Sardogha (Pendjab). Une accusation dont il a été prouvé qu’elle était fausse. Une vidéo montre des musulmans qui continuent de donner des coups de pied à l’homme qui a déjà été laissé pour mort, enveloppé dans une couverture, la tête en sang.

L’intervention de la police avait arrêté l’émeute, mais Nazir, 72 ans, est mort ce matin à l’hôpital des suites de ses blessures.

Violence…

Cinq cercueils, avec une banderole « Soldats français de l’Ukraine », ont été découverts samedi matin près de la tour Eiffel.

La première information est qu’il a fallu attendre 24 heures pour qu’on l’apprenne… Voilà qui en dit long sur la liberté de l’information dans notre pays.

Les protagonistes de la macabre plaisanterie avaient déjà été interpellés : un Bulgare, conducteur de la camionnette qui dit avoir été payé « 40 euros », un Allemand et un Ukrainien. Ils ont été mis en examen pour « violence avec préméditation ». Sic.

Quelle « violence » ? On ne nous le dit pas.

Mais ce qui est sûr, mais oui, est que c’est Poutine qui derrière cet horrible attentat…

Addendum.

Les trois personnes n'ont pas été mises en examen et le juge d'instruction a rejeté la qualification de "violence"...

Le sommet ridicule

Le 17 mai dernier, Le Monde écrivait que la « conférence sur la paix » (en Ukraine) organisée par la Suisse les 15 et 16 juin allait permettre à la Suisse de « redorer son blason ».

En fait il semble bien qu’à ce sommet qui n’en sera pas un la Suisse va proprement se ridiculiser. Et ce sera mérité. Car il est évidemment absurde de concevoir une conférence sur la paix entre belligérants en l’absence de l’un des deux belligérants…

Et c’est précisément la raison pour laquelle nombre de pays ne seront pas représentés par leur dirigeant, ou ne participeront pas du tout. Au grand dam de Zelensky qui n’imaginait pas qu’on puisse lui faire l’affront de ne pas venir se prosterner devant son auguste personne pour contresigner son ordre de capitulation de la Russie…

Il est déjà acquis que Jobidon ne sera pas là et qu’il se fera remplacer par un sous-fifre (on ne parle même pas de Blinken). La Chine, l’Arabie saoudite et le Pakistan (et sans doute la Hongrie) ne seront pas présents. La grande claque pour Zelensky (et pour la Suisse) est déjà l’absence certaine de Biden et de Xi.

Addendum 1

L'Hindustan Times écrit que ni le Premier ministre ni le ministre des Affaires étrangères de l'Inde n'iront en Suisse.

Addendum 2

Excellente analyse du Suisse Guy Mettan.

Addendum 3

Les Etats-Unis seront représentés par la vice-présidente.