« Je vous demande pardon pour mon audace mais je me permets de demander la tutelle et la protection du président [Loukachenko] et de la Biélorussie. »
Ainsi le Polonais Tomasz Szmydt a-t-il commencé sa conférence de presse, lundi à Minsk, expliquant qu’il demandait à la Biélorussie le statut de réfugié politique.
Tomasz Szmydt est (était) juge au tribunal administratif de la voïvodie de Varsovie.
Il a lu et signé sa lettre de démission, qui est « l’expression d'une protestation contre la politique injuste et inéquitable des autorités polonaises à l'égard de la Biélorussie et de la Russie ».
Il a ajouté que sa décision est une manifestation de son désaccord avec les actions qui impliquent son pays dans un conflit armé avec la Biélorussie et la Russie. « J'exprime ma protestation aux autorités polonaises qui, sous l'influence des États-Unis et de la Grande-Bretagne, conduisent le pays à la guerre. La nation polonaise est favorable à la paix et aux relations de bon voisinage avec la Biélorussie et la Russie. »
Il a expliqué sa décision de venir spécifiquement en Biélorussie par son appréciation des actions d’Alexandre Loukachenko visant à garantir la stabilité dans la région. (C’est aussi le pays où il y a la plus grande minorité polonaise – au moins 300.000 personnes – puisqu’il fit partie jusqu’en 1771 de la Pologne-Lituanie.)
Naturellement la justice polonaise enquête pour déterminer si Tomasz Szmydt était un « espion russe »… Le ministre de la Défense fait savoir que le juge devait se prononcer le mois prochain sur des affaires concernant la délivrance d'habilitations de sécurité pour des informations sur des secrets de l'OTAN et de l'Union européenne…
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Cette année à Pâques Loukachenko a visité l’église Saint-Elie du monastère de la Dormition d’Orcha, dans la région de Vitebsk. Il a donné au monastère une belle icône de Pâques, et a reçu une icône de saint Alexandre Nevski.
Commentaires
Une partie (à quel niveau d'importance, je n'en sais rien) de la population polonaise rejette la politique russophobe, pro-germano-anglo-us.
Il semble que la Pologne retombe dans ses travers : soutien au pouvoir nazi jusqu'en 1939, suivie d'une occupation, de déportations des juifs, des prêtres et religieux, des opposants politiques, de l'élite culturelle, des tziganes, etc....érection des camps de travail et/ou d'extermination sous la botte nazie, et néanmoins une belle minorité de polonais combattirent auprès des nazis.
Les polonais, en général (,il y a toujours des collaborateurs favorables à l'occupant quelqu'il soit, comme dans tous les pays occupés) ont pourtant souffert autant en cinq années d'occupation nazie qu'en 40 années d'occupation soviétique. Ils n'ont pas retenu la leçon et maintenant, ils estiment pouvoir gagner sous l'occupation douce des germano-anglo-us, alors qu'ils devraient se retirer d'un conflit russo-russe.
Il est un fait que la Volhynie-Galicie connurent 2 siècles sous leur domination au Temps de la Grande Pologne (Polono-Lithuanie ou Rzeczpospolita). Se référant à un partie de leur plus glorieux passé, certains ont maintenant des vues sur ces régions en territoires ukrainiens. Ils se rangent dès lors sous la bannière otanesque qui, pensent-ils, leur permettra de recouvrer ceux-ci. Ils oublient vite leur déconvenue récente, lors des années trente, qui les avaient amené à conclure une alliance avec les nazis,, car ils avaient en vue la récupération d'une partie de la Tchécoslovaquie !
Décidément !
Les polonais sont hélas paranos, y compris entre eux avec, entre autres, les conséquences déjà éprouvées au XVIIIème siècle. Le gouvernement étasunien a fait de la Pologne son pivot en europe au détriment de l'Allemegne. On comprend pourquoi.
@Hugo
Le problème millénaire de la Pologne ? Pas de frontières ! La plus terrible limite est de n'avoir pas de limites.
Courageux ce juge! et comme d'habitudel es hystériques ukronazis de Kiev et les idiots utiles de Varsovie accusent d'espionnage au profit de la Russie, les opposants qui osent mettre en doute la politique russophobe des valets des yankees.
Loukachenko est un homme aux apparences non dissimulées, jovial et plutôt provincial dans ses postures. Un prince sur un tapis semé de fleurs de lys et ne craignant pas de parler dans une église comme un patriarche !
Que ce soit lui ou le président russe, on perçoit que ces hommes sentent l'âme de leur peuple. Un autre monde.