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  • Saint Pierre de Vérone

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    Fra Angelico

    Pierre Rosini naît vers 1200 à Vérone dans une famille cathare, au temps où l’hérésie se propage dans une Italie déchirée par le conflit entre le pape, l’empereur et leurs partisans respectifs, les guelfes et les gibelins. Converti à la foi catholique, le jeune Pierre étudie le droit à Bologne et entre au couvent des dominicains de la même ville, en 1221, du vivant de saint Dominique qui, selon la Vita fratrum de Gérard de Frachet, l’aurait accueilli et lui aurait donné l’habit. Il est ordonné prêtre vers 1228 et prêche à Milan avant de rejoindre Côme, puis Florence. De retour à Milan dès 1246, il se voit confier des ‘missions pacificatrices’ qui consistent à réconcilier entre eux les partisans de l’empereur et du pape.

    Remarqué pour son Traité contre les hérétiques, écrit à Côme en 1236, et pour sa prédication contre les Cathares, le pape Innocent IV le nomme, le 8 juin 1251, inquisiteur pour Milan, Côme et les territoires limitrophes. S’il ne reste aucune trace de sa participation à un procès ou à une sentence inquisitoriale, son activité est néanmoins attestée dans un sermon qu’il prêche le dimanche des Rameaux 1252. Ferme et véhément, mais non moins humain, il détermine à l’intention des personnes soupçonnées d’hérésie un délai de temps au cours duquel elles doivent faire acte explicite de soumission à l’Église. C’est peu de jours après cette prédication que Pierre est attaqué et assassiné par des Cathares, sur la route de Côme à Milan, le 6 avril 1252. Frappé d’un coup de serpe sur le crâne, il est achevé d’un coup de poignard par Manfredo Clitoro de Giussano. Contre toute attente, Pierre de Balsamo dit Carino, complice du meurtrier, demande à entrer comme frère convers au couvent des dominicains de Forli où, après avoir prononcé un acte de repentance, il mène une vie de pénitence jusqu’à sa mort en 1293. A peine enterré, le ‘pétricide’ devient l’objet d’une vénération des fidèles de Forli qui, suivis par les dominicains eux-mêmes, le considèrent comme bienheureux.

    (Source : Estampes dominicaines.)

  • 4e dimanche après Pâques

    Lorsque le Seigneur Jésus eut prédit à ses disciples les persécutions qu’ils auraient à souffrir après son éloignement, il ajouta : « Je ne vous ai pas dit ces choses dès le commencement, parce que j’étais avec vous ; mais maintenant je vais à celui qui m’a envoyé. » Il faut d’abord voir ici s’il ne leur avait pas prédit auparavant les souffrances futures. Les trois autres Évangélistes montrent qu’il les leur avait suffisamment annoncées avant la cène, tandis que saint Jean place cette prédiction après le repas lorsqu’il leur dit : « Mais je ne vous ai pas dit ces choses dès le commencement, parce que j’étais avec vous. »

    Ne peut-on pas résoudre cette difficulté, en disant que les autres Évangélistes font observer que sa passion était proche, au moment où il parlait ainsi ? Il ne leur avait donc pas dit ces choses dès le commencement, lorsqu’il était avec eux, puisqu’il ne les leur dit qu’au moment de s’éloigner d’eux et de retourner à son Père. Ainsi donc, même selon ces Évangélistes, se trouve confirmée la vérité de ces paroles du Sauveur : « Je ne vous ai pas dit ces choses dès le commencement. » Mais que penser de la véracité de l’Évangile selon saint Matthieu, qui rapporte que ces prédictions ont été faites par le Seigneur, non seulement à la veille de sa passion lorsqu’il allait célébrer la Pâque avec ses disciples, mais dès le commencement, à l’endroit où les douze Apôtres sont expressément désignés par leurs noms et où on les voit envoyés pour exercer le saint ministère ?

    Que veulent donc dire ces paroles : « Mais je ne vous ai pas dit ces choses dès le commencement, parce que j’étais avec vous », si ce n’est que les prédictions qu’il leur fait ici du Saint-Esprit, à savoir qu’il viendrait à eux et rendrait témoignage au moment où ils auraient à souffrir les maux qu’il leur annonçait, il ne les leur avait pas faites dès le commencement, parce qu’il était avec eux ? Ce consolateur ou cet avocat (car le mot grec Paraclet veut dire l’un et l’autre) n’était donc nécessaire qu’après le départ du Christ ; il ne leur en avait point parlé dès le commencement lorsqu’il était avec eux, parce qu’il les consolait lui-même par sa présence.

    Saint Augustin, leçons des matines (début de l’homélie 94 sur saint Jean). Le texte se poursuit ainsi :

    Mais comme il se trouvait sur le point de s'éloigner d'eux, il devait leur annoncer la venue de Celui qui, en répandant la charité dans leurs cœurs, leur ferait prêcher avec confiance la parole de Dieu ; en rendant témoignage au Christ dans leurs cœurs, il leur ferait rendre aussi témoignage et les empêcherait de se scandaliser quand les Juifs ennemis les chasseraient de leurs synagogues et les mettraient à mort, croyant rendre hommage à Dieu : le motif de tout cela était que la charité supporte tout et qu'elle devait être répandue dans leurs cœurs par le don du Saint-Esprit.

    Le sens de tout ce passage est donc qu’il ferait de ses disciples ses martyrs, c'est-à-dire ses témoins par leSaint-Esprit ; en conséquence de son opération, ils supporteraient donc les persécutions les plus cruelles, et enflammés par ce feu divin, jamais ils ne sentiraient se refroidir leur ardeur pour la prédication : « Je vous ai donc dit ces choses », ajoute-t-il, « afin que quand l'heure en sera venue, vous vous rappeliez que je vous les ai dites ». Je vous ai dit ceci, c'est-à-dire, non-seulement vous souffrirez ces choses, mais aussi quand le Paraclet sera venu, il rendra témoignage de moi, de peur que, redoutant ces persécutions, vous gardiez le silence ; de là il résultera que vous aussi vous rendrez témoignage de moi. « Mais je ne vous ai pas dit ces choses dès le commencement, parce que j'étais avec vous » et que je vous consolais par ma présence corporelle, en me manifestant à vos sens d'une manière proportionnée à leur faiblesse.

  • Koulitch

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    La toute première fournée de koulitchs de Pâques, destinée au bataillon Saint Prince Dimitri Donskoï, est sortie aujourd’hui de la boulangerie « Le monde du pain » de Donetsk, après avoir été dûment bénie.

    Le directeur de la boulangerie a rappelé qu’il est de tradition d’inviter des prêtres à bénir les matières premières et les équipements déjà avant le début de la fabrication des koulitchs.

    (La Pâque orthodoxe est le 5 mai cette année.)

  • Navalny

    Le Wall Street Journal écrit que selon ses sources, les trois principales agences de renseignement américaines, dont la CIA, n’ont aucun indice que Poutine ait donné l’ordre de tuer Navalny.

    « Les agences de renseignement américaines ont déterminé que M. Poutine n'avait probablement pas donné l'ordre de tuer M. Navalny en février dans le camp de prisonniers notoirement cruel, ont déclaré des personnes au fait de la question, une conclusion qui épaissit le mystère sur les circonstances de sa mort. »

    Evidemment cela n’apprend rien à personne et n’épaissit rien du tout. D’où la réaction très dédaigneusement étudiée de Dmitri Peskov :

    « J'ai vu l'article. Je ne dirais pas qu'il s'agit d'un article de grande qualité qui mérite l'attention. Il ne s'agit que de spéculations oiseuses. Il semble que l'objectif était de donner au public quelque chose à lire pendant le week-end. »

  • Quand même…

    Pour l’heure il y a encore des limites au délire judiciaire LGBT. Le parquet a classé sans suite la plainte de la DILCRAH contre l’abbé Matthieu Raffray qui dans une vidéo de 30 secondes avait cité la pratique homosexuelle parmi les faiblesses humaines. Parce que, « après un examen attentif des propos, aucune infraction n’apparaît en l’état suffisamment caractérisée pour justifier des poursuites pénales ».

    C’est une belle claque à l’insupportable Aurore Bergé et à ses valets de la DILCRAH.

  • Estonie

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    Le ministre estonien de l’Intérieur Lauri Läänemets continue avec obstination son combat contre l’Eglise orthodoxe russe qu’il veut éradiquer de son pays (au nom des valeurs de l’Europe, naturellement).

    Il est allé au célèbre monastère de Pühtitsa, le plus important des pays Baltes, pour demander aux moniales de quitter l’Eglise orthodoxe russe. Il a rappelé qu’il travaillait à ce que les paroisses de l’Eglise orthodoxe russe répudient l’Eglise orthodoxe russe, et donc que les moniales devaient faire de même, faute de quoi la justice serait contrainte d’interdire les communautés orthodoxes (conformément au principe de liberté religieuse).

    Les moniales lui ont répondu que c’était à lui de faire la démarche auprès du patriarcat de Moscou, parce que le statut de stavropégie du monastère (dépendance directe du patriarche) est énoncé dans la charte du monastère, qui stipule qu’un changement de juridiction est impossible.

    Ce statut a été accordé par le patriarche Alexis II en 1990, et « pour le monastère, la mémoire de ce patriarche est sacrée, car à l’époque de Khrouchtchev, en tant qu’évêque, il a sauvé le monastère de la fermeture ».

    Mais ce que les communistes n’ont pas pu faire, l’européiste le pourra.

  • Abrams où es-tu ?

    Vers la mi-mars on comptait cinq chars Abrams détruits par les forces russes coup sur coup dans le Donbass, et trois autres endommagés. Puis plus rien. Pourquoi ? Parce que les chars Abrams ont été retirés de la ligne de front.

    Ce n’est pas la « propagande russe », qui le dit, mais l’agence de presse américaine AP, citant deux responsables, puis l’information a été confirmée par le chef d’état-major interarmées adjoint, l’amiral Christopher Grady.

    C’est que chaque char coûte 12 millions de dollars, et que la destruction en série du char réputé invincible est une trop mauvaise publicité pour l’industrie militaire américaine…

     

  • Saint Pierre Canisius

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    Fin de la longue citation de la notice biographique de Jean Dorigny, auteur d'une Vita Petri Canisii en 1710, en préambule de la traduction française du Grand Catéchisme de Canisius par l'abbé Peltier (1857).

  • Saints Clet et Marcellin

    Le martyrologe romain commence par deux papes dont on célèbre la fête, Clet, "le deuxième successeur de l'apôtre Pierre dans le gouvernement de l'Eglise", et Marcellin, "dont l'anniversaire est mentionné le 8 des calendes de novembre". Voir ici et .

    Le martyrologe de ce jour évoque aussi trois saints de France : saint Clarent, l'un des nombreux évêques de Vienne inscrits dans ce livre, saint Riquier, et sainte Exupérance:

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    (Extrait de "Vie des saints du diocèse de Troyes", par l'abbé E. Defer, 1865.)

  • La persécution

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    Il y a plus d’un an maintenant le SBU a osé arrêter le métropolite Paul, abbé de la Laure des Grottes de Kiev, et le mettre en prison puis en résidence surveillée hors de son monastère. Hier, après moultes provocations et pressions, le SBU a arrêté le métropolite Arsène, abbé de l’autre très grand monastère « ukrainien », la Laure de Sviatogorsk, et a perquisitionné le vénérable monastère. Ce matin, le métropolite Arsène a été jeté en prison pour 60 jours. Pour commencer.

    L’arrestation du métropolite Paul et son éloignement avaient pour but de provoquer des scissions et le départ de nombreux moines. Cela ne s’est pas produit, mais le SBU réitère son opération à Sviatogorsk, où elle a encore moins de chance de réussir.

    L’accusation contre le métropolite Arsène est proprement surréaliste. Dans un de ses sermons mis en ligne sur la chaîne Youtube du monastère, il aurait « secrètement révélé la position de soldats ukrainiens pendant la célébration de la divine liturgie ». Sic.

    Et pour faire bonne mesure, on l’accuse aussi, lisez bien, d’avoir « exprimé des narratifs pro-Kremlin sur la guerre en Ukraine avant même le début de l’invasion russe ».

    Ubu est enfoncé.

    *

    Grâce aux liens de l’article d’Orthodox Christianity sur le métropolite Arsène, je découvre qu’on peut se connecter au site de l’Union des journalistes orthodoxes ukrainiens par une nouvelle adresse. Donc le site existe toujours, et c’est une très bonne nouvelle, car la tyrannie zélenskiste ne pourra donc pas passer inaperçue.

    Ces deux derniers jours, les articles concernant la persécution étaient presque tous consacrés à l’affaire du métropolite Arsène. Les précédents signalaient que les médias britanniques et le Département d’Etat américain dénoncent la censure et la persécution des journalistes orthodoxes ukrainiens. La vérité commence à se faire jour.