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  • Vendredi de Pâques

    "Or, les onze disciples s’en allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait indiquée. Et Le voyant, ils l’adorèrent ; cependant, quelques-uns eurent des doutes. Et Jésus, s’approchant, leur parla ainsi : Toute puissance m’a été donnée dans le Ciel et sur la terre. Allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, et leur enseignant à observer tout ce que Je vous ai commandé. Et voici que Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la consommation des siècles."

    La brève lecture évangélique (Matthieu 28, 16-20) contient en abrégé toute l’histoire de l’Église, la somme de ses droits, sa mission dans le monde.

    Euntes docete : c’est l’affirmation de sa libre puissance d’enseigner partout la loi évangélique, indépendamment du pouvoir civil ;

    baptizantes : c’est l’autorité de paître les fidèles avec les divins Sacrements, dont le baptême est comme la porte ;

    docentes servare omnia quæcumque mandavi : c’est la puissance législative et judiciaire de l’Église, sans laquelle il n’y a pas d’autorité véritable ;

    ego vobiscum sum usque ad consummationem sæculi : c’est l’assurance de l’indéfectible assistance de la vertu divine jusqu’à la fin des siècles.

    Bienheureux cardinal Schuster

  • Russophobie

    Le chef de Rossotrudnichestvo (Agence fédérale pour les affaires de la Communauté des États indépendants, les compatriotes vivant à l'étranger et la coopération humanitaire internationale), Evgueni Primakov, annonce qu'en Slovénie, Slovaquie, Croatie, Macédoine du Nord et Roumanie, les travaux de la « Maison russe » sont suspendus. Cette mesure est devenue nécessaire parce que certains États ne respectent pas les accords intergouvernementaux concernant les centres culturels. Dans d'autres pays, les diplomates russes sont expulsés, ce qui rend impossible le travail de la Maison russe, puisque les employés sont accrédités auprès de l'ambassade.

    Primakov a ajouté que le ministère russe des Affaires étrangères allait certainement réorienter les ressources libérées vers des pays d'Amérique latine, d'Asie et d'Afrique.

    *

    Le chef d’orchestre biélorusse Vyacheslav Chernoukho-Volitch, chef de l’Opéra d’Odessa, a été démis de ses fonctions pour avoir dirigé une représentation de l’Opéra de Bakou et avoir posé en compagnie de la troupe et du directeur de l’Opéra, Youssif Eyvazov.

    L’Azerbaïdjanais Eyvazov ne figure pas sur la liste des personnalités sanctionnées par l’Ukraine, mais il est… le mari d’Anna Nebreko, la diva russe maudite parce qu’elle condamne la guerre mais pas Poutine. « Une personne qui représente l’art ukrainien au niveau international doit éviter toute communication avec des représentants du monde russe ».

    Le journal d’Odessa qui relate l’affaire souligne que Vyacheslav Chernoukho-Volitch avait été invité avant que Eyvazov devienne directeur de l’Opéra de Bakou et qu’il ne pouvait pas ne pas être photographié en sa compagnie en saluant sur la scène.

  • La Pologne s’enfonce

    Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a visité aux Etats-Unis une entreprise qui fabrique les chars Abrams. Il a déclaré qu’il voulait que soit créé en Pologne un « centre de service paneuropéen pour les chars Abrams, qui les maintiendra en état de préparation au combat ».

    Il a également déclaré que la Pologne était prête à produire des munitions à l'uranium appauvri pour l'Ukraine. Précisément pour les chars Abrams : « Nous souhaitons que la production de projectiles à noyau d'uranium appauvri pour les chars Abrams soit également localisée en Pologne. »

    Lors d'un entretien avec des journalistes de la télévision publique polonaise, il a fait remarquer que les forces armées ukrainiennes connaissent actuellement une grave pénurie de munitions et que Varsovie participe activement au programme visant à résoudre ce problème : « Ce programme peut être renforcé par le fait que des obus à l'uranium appauvri seront également produits en Pologne. »

    Morawiecki ne se demande pas à qui l’Ukraine pourra vendre son blé et son tournesol à l’uranium…

  • La persécution

    Et voici l’UCCRO, aux abonnés absents jusqu’à maintenant. L’UCCRO, c’est le Conseil panukrainien des Eglises et des organisations religieuses… On apprend qu’il a tenu une réunion avec le président du Parlement, Rouslan Stefantchouk, le chef du Service d’Etat pour la politique ethnique et la liberté de conscience Viktor Yelensky (lequel est aussi président de l’Association ukrainienne pour la liberté religieuse), le vice-Premier ministre Kluymenko et le chef adjoint du SBU. Il en est résulté, dit Stefantchouk, que l’UCCRO soutient pleinement l’examen au Parlement du projet de loi n° 8371 interdisant l’Eglise orthodoxe ukrainienne en Ukraine.

    L’UCCRO en a profité pour souligner qu’en Ukraine « il existe un niveau élevé de liberté religieuse, il n'y a pas de persécution pour des motifs religieux et les institutions et procédures démocratiques continuent de fonctionner ».

    En ce qui concerne l’expulsion des moines de la laure des Grottes de Kiev, l’UCCRO déclare que « l'État protège avant tout les intérêts de l'Ukraine et du peuple ukrainien, c'est-à-dire qu'il veille à ce que la laure fonctionne comme un monastère orthodoxe ouvert aux croyants ukrainiens » (c’est-à-dire : non pas aux croyants russes, même si ces « Russes » n’ont jamais eu d’autre nationalité qu’ukrainienne…).

    *

    Le chef de l’Eglise grecque-catholique, Sviatoslav Chevtchouk, se dit « peiné » que les moines de l’Eglise orthodoxe ukrainienne ne veuillent pas quitter leur monastère de Kiev. C’est un comportement « honteux », dit-il, qui « porte un préjudice moral à l'autorité de l'Église en tant que telle ». « Les gens perdent leur orientation spirituelle morale lorsqu'une Église devient dangereuse du point de vue de la sécurité de l'État. Dans ce cas, l'État devrait punir les collaborateurs et les traîtres. Mais nous comprenons que si une église perd sa crédibilité, elle peut provoquer une puissante vague de sécularisation. C'est pourquoi cela me fait très mal. » Dès le début de l’affaire, l’Eglise grecque-catholique a demandé au gouvernement de bénéficier d’une des églises de la laure des Grottes de Kiev. Il est manifeste que des militants grecs-catholiques aident les activistes de la secte du pouvoir à chasser les orthodoxes de leurs églises.  Hier, les enseignants d’un lycée (public) de Kamenets-Podolski ont demandé que la cathédrale Saint-Alexandre-Nevski enfin débarrassée de l’Eglise orthodoxe ukrainienne soit « renommée en l'honneur du grand saint ukrainien et de l'appeler à l'avenir cathédrale Saint-Josaphat », car « il est inacceptable que l'une des plus importantes et des plus belles cathédrales de la ville porte le nom d'un saint russe ». Alexandre Nevski, fils du prince Iaroslav de Kiev, fut prince de Kiev de 1249 à sa mort en 1263. Que les enseignants de Kamenets-Podolski ne connaissent rien à leur propre histoire n’est pas étonnant, mais il est plus étonnant qu’ils veuillent donner à une cathédrale orthodoxe le nom d’un saint catholique honni par les orthodoxes jusqu’ici – mais qui est le saint national des grecs-catholiques, désormais alliés dans la guerre contre l’Eglise orthodoxe ukrainienne. (L’Eglise grecque-catholique est la plus liée aux nazis, notamment à la division SS Galicie : Bandera était fils d’un prêtre grec-catholique.)

  • Jeudi de Pâques

    ℟. Tulérunt Dóminum meum, et néscio ubi posuérunt eum. Dicunt ei Angeli: Múlier, quid ploras? surréxit sicut dixit: * Præcédet vos in Galilǽam: ibi eum vidébitis, allelúia, allelúia.
    . Cum ergo fleret, inclinávit se, et prospéxit in monuméntum: et vidit duos Angelos in albis, sedéntes, qui dicunt ei.
    ℟. Præcédet vos in Galilǽam: ibi eum vidébitis, allelúia, allelúia.

    Ils ont emporté mon Seigneur et je ne sais où ils l’ont mis. Les Anges lui disent : Femme, pourquoi pleures-tu ? Il est ressuscité comme il l’a dit : * Il vous précédera en Galilée : c’est là que vous le verrez, alléluia, alléluia.
    Tout en pleurant, elle se pencha, regarda le sépulcre, et vit deux Anges assis, vêtus de blanc, qui lui dirent.
    Il vous précédera en Galilée : c’est là que vous le verrez, alléluia, alléluia.


    podcast

    Deuxième répons des matines, par les moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux. Marie Madeleine chante la Rencontre. Or le texte commence comme un répons de l’octave de la Nativité, où c’est Marie, la Mère de Dieu, qui chante de la même façon : Congratulámini mihi, omnes qui dilígitis Dóminum. Réjouissez-vous avec moi, vous tous qui aimez le Seigneur…

    Pourquoi ? parce que, comme j’étais petite, j’ai plu au Très-Haut, et de mes entrailles j’ai engendré un Dieu et un homme, chante Marie le jour de la Circoncision.

    Parce que celui que je cherchais m’est apparu : alors que je pleurais devant le tombeau, j’ai vu mon Seigneur, chante Marie Madeleine.

    La Nativité chantée par Marie l’Immaculée Mère de Dieu. La Résurrection chantée par la Pécheresse Marie de Magdala…

    Et, dans le verset, Marie Madeleine cite… saint Grégoire le Grand. Car elle emprunte au pape liturge et docteur son magnifique commentaire : « Recedéntibus discípulis, non recedébam, et amóris eius igne succénsa, ardébam desidério » : alors que les disciples se retiraient, je ne me suis pas retirée, et enflammée du feu de son amour, je brûlais de désir. C’est en fait un résumé de ce que dit saint Grégoire : « Il faut considérer à ce sujet avec quelle force l’amour divin s’était allumé dans l’âme de cette femme, qui ne quittait point le sépulcre du Seigneur bien que les disciples se retirassent. Elle cherchait avec soin celui qu’elle n’avait pas trouvé, elle pleurait en le cherchant, et, embrasée du feu de son amour, elle brûlait du désir de retrouver celui qu’elle croyait enlevé. »

    Admirable définition du quaerere Deum, la recherche de Dieu : ce n’est pas un hasard si Marie Madeleine est la patronne des contemplatifs.

  • La persécution

    Le 10 avril, le conseil municipal de Krasilov, région de Khmelnitski, a annoncé qu’un vote avait transféré l’église de la Résurrection de l’Eglise orthodoxe ukrainienne à la secte du pouvoir. Le recteur a vivement réagi : « Je tiens à témoigner que pas une seule personne appartenant à la communauté de l'église de la Sainte Résurrection de l'Église orthodoxe ukrainienne n'est allée où que ce soit. » Le « vote » a eu lieu dans la rue. « Toutes ces signatures recueillies en dehors de l’enclos n'ont aucune valeur juridique. Je suis né dans cette ville, j'y vis, ma famille, mes proches et mes amis y vivent. Notre ville a toujours été réputée pour sa paix interconfessionnelle, il n'y a jamais eu de discorde. Et maintenant, certaines forces veulent nous pousser les uns contre les autres, à nous quereller, à nous insulter et à nous haïr. »

    *

    Le 10 avril, l’église de la Nativité de la Vierge de Vidnev, dans la région de Lvov, a été fermée « jusqu’à la fin de la guerre ». La présidente du conseil du village, Lilia Bova, a indiqué que l'église avait été fermée à la suite d'un « appel des villageois » et en raison de la « situation sociale et politique dans l'État ». Elle a ordonné la mise en place d'une commission chargée de réaliser « un inventaire des biens matériels situés dans l'église »…

    *

    Ce 12 avril, le conseil municipal de Zdolbounovsky (région de Rivne) a voté, par 18 voix sur 21, l’interdiction de l’Eglise orthodoxe ukrainienne et la privation de ses droits d’utiliser les parcelles sur lesquelles sont construits ses bâtiments. Deux prêtres font partie du conseil. L’archiprêtre Basile Natchiv a déclaré avant le vote que les autorités locales n’ont pas le droit d’examiner une interdiction religieuse en temps de guerre, et que la résiliation des baux est illégale. L’autre prêtre a exhorté les conseillers à ne pas persécuter les habitants, ce qui n’apporterait pas la paix publique et religieuse. Puis ils sont sortis.

    *

    Un tribunal de Tcherkassy a décidé d’assigner à résidence l’évêque du diocèse, le métropolite Théodose, pendant deux mois, avec port d’un bracelet électronique. C’est une « mesure préventive »… Une enquête criminelle a été ouverte contre lui le 6 avril, parce qu’il est soupçonné d’avoir « créé un site web du diocèse en utilisant un modèle de l’Eglise orthodoxe russe ».

  • Les sanctions, ça marche

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  • Un million de Soros qui fait flop

    Lorsqu’il a été inculpé par le procureur new-yorkais Alvin Bragg, Donald Trump a dénoncé une « persécution politique » et déclaré : « Le procureur de Manhattan Alvin Bragg, qui a été trié sur le volet et financé par George Soros, est une honte. » Le gouverneur de Floride Ron DeSantis parlait lui aussi du « procureur du district de Manhattan soutenu par Soros ».

    On en sait plus aujourd’hui. La candidature d’Alvin Bragg a été soutenue par une organisation nommée Color of Change, qui promeut les noirs de gauche.

    En mai 2021 (six mois avant l’élection du procureur), Soros a donné un million de dollars à Color of Change, après avoir donné 2,5 millions l’année précédente pour la campagne de divers candidats procureurs. Color of Change a en fait dépensé 420.000 $ pour faire élire Bragg. Non compris les contributions apportées directement par le fils et la belle-fille de Soros, comme en témoignent les registres…

    Cela dit, Trump est nettement plus haut dans les sondages (au-dessus de 50%) qu’il ne l’était avant son inculpation…

  • Navalny…

    On ne parle pas assez du pauvre Navalny « dans l’enfer de la prison russe », bien qu’il tienne un journal quotidien sur Instagram... Alors son avocat relance la publicité. Il dit que l’opposant vedette souffre d'« une maladie inconnue pour laquelle personne ne le soigne ». « Selon son dossier médical, au cours des quinze derniers jours, il a perdu 8 kg. » Personne ne le soigne mais il a un dossier médical permanent. (Rappel : sur Instagram, le 25 décembre dernier, il disait perdre « en moyenne 3,5 kilos tous les dix jours » au mitard, qu’il reprend ensuite s’il n’y est pas « aussitôt renvoyé ».) On ne peut « pas exclure » une tentative des autorités de laisser la santé de l'opposant politique « se détériorer, non pas brusquement, mais progressivement », afin de le « tuer à petit feu », souligne l’avocat.

    Ça ne vous rappelle rien ?

    Un autre détenu, dont la presse occidentale avait fait un martyr : Oleg Sentsov. Un « célèbre réalisateur » ukrainien, qui avait pondu un seul film que personne n’avait vu. « Dans un camp russe près du cercle arctique, la vie d’un jeune homme talentueux s’éteint », disait La Croix le‎ 10 août 2018. « Oleg Sentsov peut mourir à chaque minute qui passe », titrait Le Monde le 21 août, au 100e jour de sa soi-disant grève de la faim. Mais le 24 septembre il n’était toujours pas mort et la Mairie de Paris lui décernait la citoyenneté d’honneur, au 130e jour de sa soi-disant grève de la faim. (Je m’en souviens parfaitement, parce que j’étais bien le seul à ricaner.) Le 24 octobre, il n’était toujours pas mort, et le Parlement européen lui décernait le prix Sakharov, qui récompense « une contribution exceptionnelle à la lutte pour les droits de l'Homme dans le monde ». Le 7 septembre de l’année suivante, alors que tout le monde l’avait oublié, Oleg Sentsov était libéré, comme 69 autres prisonniers, échangés contre des prisonniers russes en Ukraine. Les photos montrent qu’il était en pleine forme. Aujourd’hui il fait même partie des Forces spéciales ukrainiennes, parce qu’il s’ennuyait à la Défense territoriale de Kiev…

  • Mercredi de Pâques

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    Fin du XVe siècle.

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    XXe siècle.

    L’icône canonique de Pâques est la descente aux enfers. Elle représente le Christ brisant les portes de l’enfer et en libérant Adam et Eve et les justes de l’Ancien Testament, dont les rois David et Salomon et des prophètes. Au fil du temps, parallèlement à la perpétuation de ce schéma, mais conformément à la loi de l’inflation, on a ajouté des scènes. D’abord la procession des justes vers le paradis (où se trouvent déjà Enoch et Elie), conduite par le bon larron, qui s’appelle Rakh et y arrive avant tout le monde. Et des scènes prises dans l’Evangile de Nicodème. Puis on a importé d’Occident l’image du Christ sortant triomphant du tombeau, qui se superpose à celle de la descente aux enfers. Puis on a ajouté, ad libitum, d’autres scènes évangéliques de la Passion et d’après la Résurrection. Quand il n’y en a qu’une c’est, en bas à droite, celle de l’évangile de ce jour : la très mystérieuse pêche miraculeuse des 153 poissons. Elle peut être très détaillée malgré le peu de place dont elle dispose, avec un beau bateau à voiles, des apôtres qui déploient ou ramènent le filet, et toujours Pierre qui s’est jeté à l’eau et qui est accueilli par le Seigneur sur le rivage (ou même parfois qui marche sur l’eau). Certaines ajoutent le feu sur lequel Jésus fait déjà cuire du poisson. Cette scène, en bas de l’icône qui montre le paradis en haut, illustre l’histoire de l’Eglise, sur les eaux incertaines du monde, mais bénéficiant toujours de l’indéfectible présence eucharistique du Christ.

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