Fin du XVe siècle.
XXe siècle.
L’icône canonique de Pâques est la descente aux enfers. Elle représente le Christ brisant les portes de l’enfer et en libérant Adam et Eve et les justes de l’Ancien Testament, dont les rois David et Salomon et des prophètes. Au fil du temps, parallèlement à la perpétuation de ce schéma, mais conformément à la loi de l’inflation, on a ajouté des scènes. D’abord la procession des justes vers le paradis (où se trouvent déjà Enoch et Elie), conduite par le bon larron, qui s’appelle Rakh et y arrive avant tout le monde. Et des scènes prises dans l’Evangile de Nicodème. Puis on a importé d’Occident l’image du Christ sortant triomphant du tombeau, qui se superpose à celle de la descente aux enfers. Puis on a ajouté, ad libitum, d’autres scènes évangéliques de la Passion et d’après la Résurrection. Quand il n’y en a qu’une c’est, en bas à droite, celle de l’évangile de ce jour : la très mystérieuse pêche miraculeuse des 153 poissons. Elle peut être très détaillée malgré le peu de place dont elle dispose, avec un beau bateau à voiles, des apôtres qui déploient ou ramènent le filet, et toujours Pierre qui s’est jeté à l’eau et qui est accueilli par le Seigneur sur le rivage (ou même parfois qui marche sur l’eau). Certaines ajoutent le feu sur lequel Jésus fait déjà cuire du poisson. Cette scène, en bas de l’icône qui montre le paradis en haut, illustre l’histoire de l’Eglise, sur les eaux incertaines du monde, mais bénéficiant toujours de l’indéfectible présence eucharistique du Christ.
Commentaires
Depuis longtemps, je désire vous envoyer mes bénédictions, pour votre merveilleux travail. nous vous soutenons par nos pauvres prières.
c'est en cadeau du ciel que de vo)us découvrir.
P.M.M.