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Samedi des quatre temps de Pentecôte

Ut accépta tibi sint, Dómine, nostra ieiúnia : præsta nobis, quǽsumus ; huius múnere sacraménti purificátum tibi pectus offérre. Per Dóminum.

Afin que nos jeûnes vous soient agréables, Seigneur, accordez-nous, s’il vous plaît, de vous offrir un cœur purifié au moyen du bienfait de ce sacrement.

Ou :

Pour que nos jeûnes vous soient agréables, accordez à nos prières, Seigneur, que, par la vertu de ce sacrement, nous vous offrions un cœur pur.

La « secrète » de ce jour est la seule oraison des quatre temps de Pentecôte qui évoque le jeûne. On la trouve dans le sacramentaire gélasien au mardi de la 3e semaine de carême (où le jeûne va de soi contrairement à la semaine de la Pentecôte), et dans des suppléments aux sacramentaires médiévaux, comme seule oraison propre d’une messe votive « pro gratia Sancti Spiritus », sous-entendu : « postulanda » : pour demander la grâce du Saint-Esprit.

On remarque qu’elle fait demander une grâce « par la fonction de ce sacrement ». A priori il s’agit de l’eucharistie. Mais le « sacrement » n’existe pas au moment où le prêtre dit cette prière. Il est à venir. La collecte étant très ancienne (et toujours assignée à ce moment de la messe), on peut voir dans « sacramentum » un sens plus large, celui de mystère, et en l’occurrence le mystère de la messe, le saint sacrifice. De ce fait le mot ici semble bien désigner à la fois le saint sacrifice et ce qui en résulte, le sacrement de l’eucharistie.

Commentaires

  • « La "secrète" de ce jour est la seule oraison des quatre temps de Pentecôte qui évoque le jeûne », écrivez-vous.

    Dans mon missel, il y a aussi les 3°, 4° et 5° oraisons de la messe de ce samedi :"jejúnii devotióne castigári corpora præcepísti" (3), "salutáribus jejúniis erudíti" (4) et "a vítiis irruéntibus páriter jejunémus" (5). Certes, ces oraisons ne font plus partie de la "forma brevior", bricolée en 1962, mais aux messes conventuelles et d'ordinations, on doit employer le formulaire intégral ("forma longior").,

    De fait, le Code de 1917 prescrivait encore le jeûne et l'abstinence en ces trois jours, comme à la vigile de la Pentecôte, d'ailleurs (canon 1252, §2).

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