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Genre contre genre

En Suède, les universitaires doivent citer au moins 40% d’auteurs femmes dans les références de leurs travaux. Comme le professeur Erik Ringmar, de l’université de Lund, n’avait pas respecté le quota, on l’a obligé à ajouter… Judith Butler.

La direction de l’université pensait donner une bonne leçon au professeur récalcitrant en l’obligeant à citer la papesse de l’idéologie du genre.

Sauf que dans les bureaux de l’université de Lund on ne sait manifestement pas trop de quoi on parle. Car Judith Butler est la première grande théoricienne de la déconstruction du genre. Et si on déconstruit le genre, ce n’est pas pour lui donner des quotas…

Ainsi, un collègue d’Erik Ringmar a eu l’idée de contacter Judith Butler pour lui demander son avis sur l’incident. Le résultat ne s’est pas fait attendre : une protestation de Judith Butler contre l’utilisation de son nom, une condamnation de la méthode utilisée, et un (judicieux) rappel de l’importance des libertés universitaires.

Commentaires

  • Judith Butler est une adepte de la déconstruction du genre (genre compris comme construction "sociale", en fait la complémentarité homme femme par la différenciation des rôles au sein de la Cité), au profit d'une logique digne de Protagoras ou de Sartre où chacun devient ce qu'il veut (sexuellement s'entend, parce que c'est là la limite de leur monde).

    Cette affaire soulève donc effectivement une contradiction fondamentale chez ceux qui se réclament de cette théorie pour imposer une stricte "parité" en quota, comme @Daoudal le manifeste justement.

    Mais il ne faudrait pas que les lecteurs se méprennent sur Judith Butler: elle est l'un des théoriciens principaux de cette construction délirante et socialement dangereuse qu'est la théorie du genre. Je suis même étonné de son honnêteté à reconnaître que l'imposition de la parité y est contradictoire, et surtout de sa défense de la liberté universitaire qu'elle n'a pas peu contribué à liquider...

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