L’Académie pontificale des sciences organise un nouveau colloque, du 2 au 4 novembre prochain : "Santé des gens, santé de la planète, et notre responsabilité – Changement climatique, pollution de l’air et santé". Sous la direction bien entendu de son président Mgr Marcelo Sánchez Sorondo, partisan du contrôle de la population et partisan hystérique de la thèse du réchauffement climatique anthropique, avec évidemment le célèbre John Schellnhuber qui est membre de l’Académie, et dont la communication s’intitule "Extrêmes du changement climatique, points de basculement et risques pour la santé" (sic), l’indispensable Jeffrey Sachs, figure planétaire de la culture de mort, Peter Raven, qui avait déjà plaidé au dernier colloque pour le contrôle des naissances, Sir Partha Dasgupta, laudateur du système chinois de limitation des naissances, etc. LifeSite remarque qu’il y aura aussi trois personnalités politiques américaines, toutes trois de Californie : un député, le sénateur et le gouverneur, tous trois partisans du Planning familial.
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Sainte Edith Stein, l'Europe, et la Pologne
Le 9 août est la fête de sainte Thérèse Bénédicte de la Croix, Edith Stein, canonisée en 1998 par Jean-Paul II qui l’a proclamée co-patronne de l’Europe l’année suivante. A l’occasion du 75e anniversaire de sa bienheureuse mort à Auschwitz le 9 août 1942, le conseil permanent de la Conférence des évêques de Pologne a publié une lettre dont voici la fin :
« A l'heure où nous commémorons le 75e anniversaire de la mort de sainte sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix, nous sommes témoins d'un certain processus culturel très significatif. Il s'agit d'un abandon explicite et pleinement conscient de l'Europe comprise comme Europe de l'Esprit. En contradiction avec l'appel de Saint Jean-Paul II Le Grand, l'Europe veut oublier ses racines chrétiennes et vivre à tout prix “comme si Dieu n'existait pas”. Par conséquent, une fois de plus, la célèbre phrase de Fiodor Dostoïevski est confirmée : « Si Dieu n'existe pas, alors tout est permis ». On proclame le droit à l’euthanasie ainsi que le droit des femmes à tuer leur propre enfant avant la naissance, l'institution du mariage est remise en cause en tant qu'union d'une femme et d'un homme, et l’on promeut l’idéologie du gender. A la lumière de ces tendances, sainte Edith Stein, apparaît aujourd'hui sans équivoque comme un symbole de refus. Sa vie montre combien est grande une personne qui cherche Dieu avec courage et une grande honnêteté intellectuelle et combien le monde qui rejette Dieu devient tragique.
« Prions donc Notre Père Très Bon par l'intercession de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein) pour demander la grâce de la conversion de l'Europe et qu'elle obtienne le courage de revenir à ses racines chrétiennes. Demandons pour nous tous qui faisons partie de cette Europe, qu'à l'exemple de sa Sainte Patronne, nous ayons le courage de témoigner que l'unique source de bénédiction pour tous les peuples est le Christ qui a offert pour nous sa vie sur la Croix, et qui est ressuscité, nous donnant l'espoir de la vie éternelle. »
Et voici la lettre intégrale, grâce à la traduction de notre ami Bertrand.
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Vigile de saint Laurent
« Mon serviteur, ne crains pas ; car je suis avec toi, dit le Seigneur. Si tu passes par le feu, sa flamme ne te sera point funeste et son odeur ne laissera en toi nulle trace. Je te délivrerai de la main des méchants, je t’arracherai aux mains des forts » [1]. C’est l’heure du combat où la Sagesse, plus puissante que le feu et la flamme [2], appelle Laurent à conquérir le laurier de victoire dont son nom même était l’annonce.
Les trois jours sont enfin passés pour le diacre de Sixte, et pour lui aussi l’exil va finir ; rejoignant son Pontife à l’autel des cieux, il n’en sera plus désormais séparé. Mais, avant d’aller prendre au Sacrifice éternel la part glorieuse qui lui revient par le droit de son Ordre, il faut que sur cette terre, où se jettent dans le temps qui passe les semences de l’immuable éternité, il justifie de la fidélité vaillante qui sied au lévite de l’éternelle loi d’amour.
Laurent est prêt. « Éprouvez le ministre auquel vous avez confié la dispensation du sang du Seigneur ». C’était sa parole à Sixte II [3]. Selon la recommandation du Pontife, il a distribué aux pauvres les trésors de l’Église ; dès ce matin, par deux fois la sainte Liturgie le constate en ses chants [4]. Mais il sait que livrer toute la substance de sa maison pour l’amour, ce n’est donner rien qui vaille [5], et il aspire à se livrer lui-même. Dans l’allégresse de sa générosité débordante, il salue l’holocauste dont on dirait qu’il sent s’élever déjà le parfum suave et fort. Aussi peut-il chanter à l’Offertoire de cette Messe de Vigile qui célèbre sa fidélité, son espérance, sa propre oblation en abordant l’arène : « Ma prière est pure, et c’est pourquoi je demande que ma voix soit entendue au ciel ; car là est mon juge, mon témoin est dans les hauteurs des cieux : que ma supplication s’élève au Seigneur » [6].
Prière sublime, dont les accents pénètrent en effet la nue [7] ! Dès maintenant nous pouvons le dire avec l’Église, sa race sera puissante sur la terre [8], cette race de nouveaux chrétiens nés du sang du martyr [9]. Car dans la personne de Romain, le néophyte gagné par ses premiers tourments et qui le précède au ciel, nous en saluons aujourd’hui même les prémices fortunées. Réunissons, comme fait l’Église, le soldat et le diacre en notre prière.
L’Année Liturgique
- Deuxième répons des matines de la fête (inspiré d’Isaïe 43 et de Jérémie 15) : Puer meus, noli timere, quia ego tecum sum, dicit Dóminus: * Si transíeris per ignem, flamma non nocébit tibi, et odor ignis non erit in te. Liberábo te de manu pessimórum et éruam te de manu fortium.
- Cf. Lampades ejus lampades ignis atque flammarum. Cantique des cantiques, 8,6.
- Selon saint Ambroise, De officiis, 1,41.
- Introït et Graduel : Dispérsit, dedit paupéribus : justítia ejus manet in sǽculum sǽculi. (Psaume 111)
- Si dederit homo omnem substantiam domus suæ pro dilectione, quasi nihil despiciet eam. (Cantique des cantiques 8,7)
- Orátio mea munda est : et ídeo peto, ut detur locus voci meæ in cælo : quia ibi est judex meus, et cónscius meus in excélsis : ascéndat ad Dóminum deprecátio mea. (Job 16)
- Oratio humiliantis se nubes penetrabit. (Ecclésiastique 35,21)
- Potens in terra erit semen ejus : generátio rectórum benedicétur. (Verset du Graduel, psaume 111)
- Tertullien, Apologétique, 50.
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Interruption des programmes
Je vais à l'université d'été du Centre Charlier et de Chrétienté Solidarité. Je reviens la semaine prochaine, si Dieu veut.
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Pologne
Suite à la publication le 28 juillet au Journal officiel polonais de la loi de réforme de la Justice signée par le président Andrzej Duda, la Commission européenne a engagé une procédure d’infraction contre la Pologne, et a envoyé à cet effet au gouvernement polonais une lettre de mise en demeure : le gouvernement dispose d’un délai d’un mois pour y répondre.
Citation :
Le principal point de cette loi qui préoccupe la Commission concerne la discrimination fondée sur le sexe en raison de l'introduction d'un âge de départ à la retraite différent pour les femmes juges (60 ans) et les hommes juges (65 ans). Or une telle distinction est contraire à l'article 157 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (TFUE) et à la directive 2006/54 sur l'égalité de traitement entre hommes et femmes en matière d'emploi.
La démocratie est menacée, l’Etat de droit est en péril, parce que… l’âge de la retraite n’est pas le même pour les hommes et les femmes…
Mais attention. La démocratie est menacée et l’Etat de droit est en péril uniquement parce que le gouvernement polonais actuel ne plaît pas à la Commission qui cherche tous les prétextes pour le persécuter.
Car si l’on va voir de plus près cette histoire de retraite, on découvre que ce n’est pas du tout une innovation.
Et voici les explications que m’envoie notre ami Bertrand :
Le 15 juillet 2010, le Tribunal constitutionnel jugeait conformes à la Constitution les dispositions de la loi du 17 décembre 1998 sur l’âge de départ à la retraite du régime général : les femmes peuvent faire valoir leur droits à la retraite à partir de 60 ans alors que cet âge est porté à 65 ans pour les hommes. La différence d'âge de départ à la retraite entre les femmes et les hommes « ne provoque pas de discrimination des femmes mais constitue un privilège compensatoire » conforme « aux normes constitutionnelles et à la jurisprudence du tribunal », déclarait le Tribunal Constitutionnel. Lequel expliquait que malgré les changements intervenus dans la société évoluant vers un partage plus équilibré des rôles des deux sexes, on pouvait encore parler de l'existence de différences résultant du rôle particulier que les femmes tiennent dans la société comme dans les familles. Cela concerne surtout la maternité, le rôle éducatif comme le fait de devoir mener de front une carrière professionnelle et des obligations familiales.
Or à cette époque le président de la République de Pologne était un membre de la Plateforme civique, le parti libéral qui est aujourd’hui dans l’opposition, et le Premier ministre, le chef de ce parti, était Donald Tusk, qui est aujourd’hui… le président du Conseil européen…
Ce seul élément est une preuve définitive de l’éclatante mauvaise foi des institutions européennes.
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Saisie par la Commission européenne le 13 juillet, la Cour de Justice de l’UE a ordonné le 27 (à une vitesse fulgurante et certainement sans précédent) la cessation immédiate de l’abattage d’arbres (malades) dans la forêt de Białowieża. En précisant qu’il s’agissait d’une mesure provisoire en attendant la décision finale.
Le ministre polonais de l’Environnement Jan Szyszko a déclaré hier que l’abattage continuerait et qu’il allait envoyer une réponse à la CJUE.
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(Saint Pierre aux liens)
La fête de saint Pierre aux liens a été malencontreusement supprimée en 1960. Sans doute parce que le formulaire de la messe est celui du 29 juin (en dehors de la collecte et de l’alléluia) et qu’on y a vu une répétition. Mais s’il y a répétition elle est dans l’autre sens : il est assez curieux que la messe de la fête de saint Pierre commence par l’évocation de sa délivrance miraculeuse, racontée dans l’épître.
Mais surtout, cette messe est très ancienne. Elle n’a pas été inventée tardivement pour en rajouter dans la célébration du prince des apôtres et donc de la papauté. Elle figure déjà dans le martyrologe hiéronymien, qui est le plus ancien calendrier liturgique romain. Et le culte des chaînes de saint Pierre dans l’église de Saint-Pierre aux liens était très répandu, puisqu’on voit l’empereur Justinien Ier demander au pape « quelque chose des chaînes de saint Pierre, si c’est possible ». Et une lecture des matines est un texte de saint Augustin sur la puissance de ces chaînes :
Pierre est le seul des Apôtres qui mérita d’entendre ces paroles : En vérité : « Je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ». C’est lui qui fut jugé digne d’être, pour les peuples dont se formerait la maison de Dieu, la pierre fondamentale de l’édifice, la colonne destinée à le soutenir, la clef qui ouvrait le royaume des cieux. Aussi lisons-nous dans le texte sacré : « Et ils apportaient leurs malades, pour que, du moins en passant, l’ombre de Pierre les couvrît ». Si l’ombre de son corps pouvait alors porter secours, combien plus secourable est à présent la plénitude de sa puissance ? S’il se dégageait de lui un fluide salutaire aux suppliants quand il passait sur la terre, quel surcroît d’influence il a maintenant au ciel où il demeure ! Ne soyons pas étonnés que toutes les Églises chrétiennes regardent comme étant plus précieux que l’or, le fer des chaînes dont il a été chargé. Si l’ombre de Pierre a fait autant de bien aux malades, en passant auprès d’eux, combien plus efficace est sa chaîne à ceux qui se l’appliquent ? La fugitive apparence d’une vaine image put avoir en elle la propriété de guérir : combien plus de vertu les chaînes dont il a souffert n’ont-elles pas emprunté à ses membres, où le poids du fer les a imprimées ? Pierre avant son martyre eut tant de pouvoir pour soulager ceux qui le suppliaient : combien plus de puissance a-t-il après son triomphe ? Heureux liens qui, de menottes et d’entraves, devaient se changer en couronne, et qui ont fait de l’Apôtre un Martyr ! Heureuses chaînes qui ont mené leur captif jusqu’à la croix du Christ, moins pour lui faire subir la mort, que pour l’immortaliser.
Sans doute a-t-on en fait supprimé cette fête parce qu'on ne croit plus qu'il s'agisse des chaînes de saint Pierre, malgré les nombreux miracles qu'elles ont accompli, du témoignage même de saint Augustin parmi tant d'autres.