Notre Sauveur, mes très chers frères, est monté au ciel, ne nous troublons donc pas sur la terre. Que nos pensées soient là où il est, et ici-bas ce sera le repos. Montons maintenant avec le Christ par le cœur ; lorsque son jour promis sera venu, nous le suivrons aussi de corps.
Cependant, mes frères, nous devons savoir que ni l’orgueil, ni l’avarice, ni la luxure ne s’élèvent avec le Christ ; aucun de nos vices ne s’élève avec notre médecin. Et c’est pourquoi si nous voulons suivre le médecin dans son ascension, nous devons déposer le fardeau de nos vices et de nos péchés. Ils nous chargent, pour ainsi dire, tous de chaînes, ils s’efforcent de nous retenir captifs dans les filets de nos fautes : c’est pourquoi avec le secours de Dieu, et comme le dit le Psalmiste : « Rompons leurs liens », afin qu’en toute sécurité nous puissions dire au Seigneur : « Vous avez rompu mes liens, c’est à vous que je sacrifierai une hostie de louange. »
La résurrection du Seigneur est notre espérance ; l’ascension du Seigneur, notre glorification. Si donc nous célébrons l’ascension du Seigneur avec droiture, avec fidélité, avec dévotion, avec sainteté et avec piété, montons avec lui et tenons en haut nos cœurs.
Mais, en montant, gardons-nous de nous enorgueillir et de présumer de nos mérites, comme s’ils nous étaient propres. Nous devons tenir nos cœurs en haut attachés au Seigneur ; car le cœur en haut, mais non auprès du Seigneur, c’est l’orgueil ; le cœur en haut près du Seigneur, c’est le refuge. Voici, mes frères, un fait surprenant : Dieu est élevé, tu t’élèves et il fuit loin de toi ; tu t’humilies et il descend vers toi. Pourquoi cela ? C’est que « le Seigneur est élevé, et il regarde ce qui est bas, et ce qui est haut, c’est de loin qu’il le connaît ». Il regarde de près ce qui est humble, pour l’attirer à lui, et il regarde de loin ce qui s’élève, c’est-à-dire les superbes, pour les abaisser.
Le Christ est ressuscité pour nous donner l’espérance, car tout homme qui meurt ressuscite ; et il nous a donné cette assurance, afin qu’en mourant nous ne désespérions pas et que nous ne pensions pas que notre vie finit dans la mort. Nous étions dans l’anxiété au sujet de notre âme elle-même, et le Sauveur, en ressuscitant, nous a donné la foi en la résurrection de la chair.
Crois donc, afin d’être purifié. Il te faut d’abord croire, afin de mériter par ta foi de voir Dieu un jour. Veux-tu voir Dieu ? Écoute-le lui-même : « Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, parce qu’ils verront Dieu ». Pense donc avant tout à purifier ton cœur ; enlève tout ce que tu y vois qui puisse déplaire à Dieu.
Saint Augustin
Commentaires
Je croyais que c'était partout Jeanne d'Arc en France? (avec mémoire du dimanche)
C'est la solennité de sainte Jeanne d'Arc, (opportunément) inventée pour correspondre à la "fête nationale de Jeanne d'Arc et du patriotisme", et qui se célèbre dans les paroisses.
Mais dans le calendrier romain c'est le dimanche après l'Ascension, Et en France, hors paroisses (dans les communautés religieuses), aussi .
La fête de sainte Jeanne d'Arc c'est le 30 mai (en France seulement).
La solennité de sainte Jeanne d'Arc n'a jamais été obligatoire, sauf sans doute à Orléans. (Seules sont obligatoires les solennités énoncées dans l'Indult pour la réduction des fêtes - encore appelé indult Caprara - de 1802 : Epiphanie, Fête-Dieu, Ss. Pierre et Paul, Patron du lieu et, il me semble, du Diocèse.)
Dans la paroisse - je dis bien paroisse - où j'étais hier, nous avons chanté la messe en forme extra du dimanche après l'Ascension : une splendeur !