

℟. De ore prudéntis procédit mel, alléluia : dulcédo mellis est sub língua eius, alléluia : * Favus distíllans lábia eius, allelúia, allelúia.
℣. Sapiéntia requiéscit in corde eius, et prudéntia in sermóne oris illíus.
℟. Favus distíllans lábia ejus, allelúia, allelúia.
De la bouche du sage sort du miel, alléluia ; la douceur du miel est sous sa langue, alléluia : de ses lèvres dégoutte un rayon de miel. La sagesse repose en son cœur, et la prudence dans la parole de sa bouche ; de ses lèvres dégoutte un rayon de miel.
Ce répons du temps pascal, qui s’applique soit au Ressuscité (comme en ce jour), soit à un saint, donne l’impression, comme la plupart, d’être pris d’un livre de la Bible, sans qu’on puisse a priori déterminer lequel… On en est tellement persuadé que saint Pierre Damien cite ce texte dans une lettre en disant : « Comme il est écrit. » Mais les éditeurs ne donnent pas la référence. Car il n’y en a pas, même si le répons pourrait en effet provenir de la Sainte Ecriture. En fait il en provient, mais en faisant la synthèse de diverses expressions dispersées. Dont deux se trouvent au verset 11 du chapitre 4 du Cantique des cantiques : « favus distillans labia », mais il s’agit des lèvres de l’Epouse, et non du « Sage » ; et l’on trouve du miel et du lait « sous la langue »… de l’Epouse.