Gènéthique rend compte d’un reportage d’Arte, diffusé le 8 mars dernier, sur l’avortement en Italie. Rien de nouveau, mais ça fait toujours plaisir à entendre :
La journaliste suivait le travail d’une gynécologue, Lisa Canitano, engagée dans l’association « Vita di Donna » (Vie de Femmes) qui pratique l’avortement dans un centre du Planning Familial. Elle tente de contrer la généralisation de l’objection de conscience en assurant une permanence téléphonique qui oriente les femmes souhaitant recourir à l’IVG, et par son exercice quotidien. (…)
Aujourd’hui, les chiffres du ministère de la santé montrent qu’en moyenne, 70% des gynécologues sont objecteurs de conscience. Ce chiffre atteindrait 80 à 90% dans certaines régions. « 14 hôpitaux sur 30 ou 35 grosso modo ne font pas d’IVG », estime Lisa Canitano. Pour la présidente de l’association « Laiga » (l’Association libre des gynécologues favorables à l’avortement) : « On risque d’arriver à un stade où en Italie, il y a une loi écrite mais aucune citoyenne italienne ne pourra l’utiliser faute de personnel médical ». Le reportage mentionne par ailleurs que « la pilule du lendemain est difficile à trouver ». Lisa Canitano explique ces chiffres : « Les médecins qui se sont battus pour le droit à l’avortement à la fin des années 70 prennent leur retraite, et la relève ne semble pas assurée ».
Commentaires
il y a mieux qu'en Italie : en Navarre,100% des médecins sont objecteurs de conscience