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Suite à la récente position du Conseil national de l’ordre des médecins sur les conditions d’un « recours à une sédation terminale » pour les patients en fin de vie, l’Académie de médecine se dit préoccupée d’y observer « un glissement sémantique qui crée une confusion regrettable sur un sujet aussi sensible que celui de la fin de vie ».
« Dès lors que l’on parle de sédation terminale, le but n’est plus de soulager et d’accompagner le patient, mais de lui donner la mort », désapprouve l’Académie dans un communiqué signé par les Prs Denys Pellerin et Jean-Roger Le Gall.
« Le but de la sédation n’est plus seulement, comme le recommandait la loi Leonetti, de soulager et d’accompagner le patient, parvenu au terme de sa vie, plaçant le médecin dans son rôle d’accompagnement, conforme à l’humanisme médical, quand bien même cette sédation "puissante" précipiterait sa fin », ajoute l’Académie. Il faut distinguer « fin de vie » et « arrêt de vie » qui ne peut être assimilé à un acte médical, soulignent les académiciens. L’Académie de médecine rappelle que l’aide à mourir est contraire à la vocation du médecin et au serment d’Hippocrate.