Le Sénat a voté à son tour (par 13 voix contre 8) – le Sénat des Philippines n’a que 24 membres – le projet de loi sur la « santé reproductive » (concernant non les bovins ni les porcs, mais les femmes). Le président Aquino a aussitôt déclaré qu’il signerait la loi avant la fin de l’année.
Mgr Gabriel Reyes, Evêque d’Antipolo et président de la Commission épiscopale Famille et Vie, a envoyé une note à l’agence Fides. « Nous sommes déjà comme en dictature, dit-il, parce que l’exécutif contrôle le Congrès et la magistrature. » Comme nombre d’autres observateurs, il affirme que le président a « acheté le vote », via la contribution électoraliste que les parlementaires reçoivent afin de financer des projets spécifiques dans leurs districts d’origine (qu’ils appellent comme les Américains « pork barel », baril de porc…). Au moins cinq membres du Congrès (Assemblée nationale) et d’autres parlementaires, remarque l’évêque, « ont changé de position à cause de la pression de Malacañang » (le palais de la présidence de la République), ajoutant que « ceci peut devenir une menace pour la démocratie du pays ».
Le gouvernement a souligné que dans le budget de l’Etat qui vient d’être voté, le budget du ministère de la Santé prévoit déjà les fonds destinés à fournir des services d’éducation sexuelle dans les écoles et à offrir une assistance publique en matière de contraceptifs et de méthodes de planification familiale.
Commentaires
Quel est l'intérêt du président du gouvernement en gagnant ce vote? La planning familiale est avantageuse pour la santé et la situation de la femme. Par ailleurs, la population doit se mobiliser pour avoir la démocratie.