« Les réacteurs nucléaires ont atteint un état d’arrêt à froid », a annoncé le Premier ministre japonais. La phase 2 du processus de normalisation est désormais achevée, la température est inférieure à 100° et les niveaux de radiation sont sous contrôle.
Mais de nombreux experts mettent en doute la parole du gouvernement. Celui-ci veut rassurer la population, mais il utilise une terminologie vague et imprécise, souligne Kazuhiko Kudo, professeur de technologie nucléaire à l’université. Selon lui, la température des réacteurs est encore trop élevée et il demeure un risque de réaction. Pour un « arrêt à froid » il faut entrer dans le réacteur et examiner les barres de combustible, qui peuvent être toujours très instables. A l’intérieur, la structure continue de s’écrouler et des fuites de matières radioactives ont toujours lieu (la semaine dernière, 45 m3 d’eau contaminée se sont déversés dans la mer).
La zone contaminée couvre 2.400 km2, soit l’équivalent du Luxembourg.