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  • Sainte Gertrude

    Un jour elle reprit une personne de ses fautes, et courut ensuite se réfugier auprès du Seigneur, le suppliant d'éclairer son intelligence par la lumière de la science divine, afin qu'elle ne parlât à chacun que selon le bon plaisir de Dieu. Le Seigneur répondit : "Ne crains point, ma fille, mais prends confiance parce que je t'ai accordé ce privilège : lorsqu'on viendra te consulter avec sincérité et humilité tu jugeras et décideras dans la lumière de ma vérité, et comme je juge moi-même, suivant la nature des choses et la condition des personnes. Si je trouve la matière grave, tu donneras de ma part une réponse sévère ; si au contraire la matière est légère, la réponse sera moins rigoureuse." Mais celle-ci, profondément pénétrée du sentiment de son indignité, dit au Seigneur : "Ô Maître du ciel et de la terre, retirez à vous et contenez cette excessive bonté, parce que, n'étant que cendre et poussière, je suis indigne de recevoir un don si magnifique !" Et le Seigneur répondit avec une douce tendresse : "Est-ce vraiment une si grande chose de laisser juger les causes de mon inimitié par celle qui expérimenta si souvent les secrets de mon amitié ?" Il ajouta : "Celui-là ne sera jamais trompé dans son attente, qui, au milieu de l'épreuve et de la tristesse, viendra en toute humilité et simplicité chercher tes paroles de consolation, parce que moi, le Dieu qui réside en ton âme, je veux sous l'inspiration de mon amoureuse tendresse répandre par toi mes bienfaits, et la joie que ton âme éprouvera sera vraiment puisée à la source débordante de mon Cœur sacré."

    Elle priait un autre jour pour des personnes qui lui étaient recommandées et reçut du Seigneur cette réponse : "Autrefois celui qui pouvait saisir la corne de l'autel se réjouissait d'y avoir trouvé la paix. Maintenant, parce que j'ai daigné te choisir pour demeure, celui qui implorera avec confiance le secours de tes prières recevra la grâce du salut." Ce fait est confirmé par le témoignage de Dame M., notre chantre, de douce mémoire. Priant un jour pour celle-ci, elle vit son cœur sous la forme d'un pont très solide bordé à droite et à gauche de deux fortes murailles : l'une représentait la divinité de Jésus-Christ, et l'autre sa très sainte humanité. Elle comprit que le Seigneur disait : "Ceux qui voudront venir à moi par ce pont ne pourront tomber ni dévier du droit chemin", c'est-à-dire qu'en recherchant ses conseils et en les suivant avec humilité, ils ne s'égareront jamais.

    Le héraut de l’amour divin, I, 14.

  • La France en chute libre

    Voici la traduction du paragraphe concernant la France, dans le baromètre Euro Plus Monitor réalisé par les experts de la banque allemande Berenberg et publié par le groupe d’étude Conseil de Lisbonne.

    Il faudrait tirer la sonnette d'alarme pour la France. Parmi les six pays ayant la note AAA au sein de la zone euro, la France se classe de loin au rang le plus bas dans le bilan de santé général. Les résultats sont trop médiocres pour un pays qui veut conserver sa place dans le peloton de tête. En particulier, la France est 13e dans l’indicateur général de santé [économique], juste devant l’Italie (14e) mais légèrement derrière l’Espagne (12e). Pire, nous voyons peu de capacité d’ajustement pour la France, ces deux ou trois dernières années, dans l’indicateur de capacité d’ajustement, où la France arrive en 15e position, derrière la Belgique (14e) et Chypre (13e). Des pays à la santé solide comme l’Allemagne n’ont guère besoin d’ajustement. Mais pour un pays ayant des problèmes de santé significatifs comme la France, le manque de capacité d’ajustement est une source d’inquiétude. Selon la plupart des critères utilisés pour déterminer les progrès dans l’Euro Plus Monitor, la France se retrouve avec des résultats plus proches de l’Espagne et de l’Italie que des autres pays d’Europe ayant le triple A comme l’Allemagne, l’Autriche et les Pays-Bas. Conserver la position de la France dans le peloton de tête des économies européennes nécessite des réformes significatives, qui dans l’idéal commenceraient avant la prochaine élection présidentielle. Et quiconque remporte cette élection, il y a de grandes chances que son gouvernement n’aura pas d’autre choix que d’adopter immédiatement des réformes impopulaires, - ou de les adopter peu après un nouveau sérieux décalage entre les performances françaises et celles de l’Allemagne. En particulier, la France doit limiter les dépenses de l’Etat, améliorer les perspectives en matière d'éducation, notamment pour sa population d'origine immigrée, et mieux utiliser sa force de travail très qualifiée. La France doit faciliter l’embauche en réduisant le niveau de protection de l’emploi qui favorise ceux qui sont dans la place par rapport à ceux qui cherchent un emploi.

  • Une école catholique chez les Chepang

    Samedi dernier a été inaugurée, par Mgr Anthony Sharma, évêque de Katmandou, l’école Navodaya, à Chitwan, dans le centre du Népal. Construite grâce à des dons locaux et étrangers (dont ceux du Centre italien de coopération pour le développement), l’école vise à aider l’un des peuples les plus démunis du Népal, les Chepang, qui vivent dans les hautes montagnes. 173 enfants sont inscrits. Jusqu’ici, quelques dizaines d’enfants seulement de tout le peuple Chepang pouvaient aller à l’école, la plus proche étant à 15 heures de route.

    Il y a environ 10.000 catholiques au Népal, soit 0,10% de la population. Or l’Eglise catholique dirige 31 établissements d’éducation, employant 65 prêtres, 17 religieux et plus de 160 religieuses.

    (Asianews)

     

  • Saint Albert le Grand

    Né à Lauingen en Souabe d'une famille de fonctionnaires ou de militaires, c'était un homme circonspect, à qui il fallait du temps pour se former et s'orienter. Tel fut le cas pour son entrée dans l'ordre. Assez longtemps, il fréquenta le couvent des prêcheurs de Padoue; il songeait à y entrer, mais ne se décidait pas: il craignait de ne pouvoir en supporter les austérités. Il fut persuadé par l'infatigable Jourdain. Albert lui-même a souvent évoqué l'histoire de sa vocation, et Gérard de Frachet, autre prêcheur, en a fait le récit dans sa Vie des frères: " Il rêva une nuit qu'il était entré dans l'ordre des prêcheurs, mais l'avait bientôt abandonné. En se réveillant, il se réjouit de n'avoir pas pris l'habit de l'ordre et se dit à lui-même: "Je vois bien que ma crainte de devenir frère prêcheur était justifiée." Mais, continue Gérard de Frachet, ce même jour Albert entendit un sermon de Jourdain qui décrivait précisément le dilemme où il se trouvait et montrait la crainte de ne pouvoir tenir comme une tentation du démon. Le jeune Albert, bouleversé par ces paroles, alla aussitôt après le sermon trouver Jourdain et lui demanda: "Maître, qui vous a fait lire dans mon coeur ?" Et il s'ouvrit à lui de ses projets et de son rêve. Mais le maître de l'ordre lui répondit avec assurance: "Je te promets, mon fils, que si tu entres dans notre ordre, tu ne l'abandonneras jamais", et il le lui répéta plusieurs fois. Sur une assurance aussi ferme, Albert se tourna de grand coeur vers l'ordre des prêcheurs et entra aussitôt au convent. "

    (Source)

     

  • Les Pays-Bas et la monnaie

    Selon le dernier sondage en date, 32% des Néerlandais souhaitent retourner à leur monnaie nationale, et 47% seraient en faveur d’un « euro nordique ». Patrick Van Schie, le chef du groupe de réflexion du parti du Premier ministre, déclare que l’idée d’un euro nordique (sans la France) doit être étudiée, et qu’il faudra prendre une décision sur une nouvelle monnaie. Vendredi, Geert Wilders a annoncé que son parti va lancer une enquête sur les coûts et les bénéfices d’un retour au florin. Il attend d’avoir les résultats pour proposer un référendum.

  • Ainsi font font font

    Polémia fait remarquer que le nouveau président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, a été vice-président pour l’Europe de Goldman Sachs. Que le nouveau Premier ministre grec désigné par les marchés était gouverneur de la Banque centrale grecque lorsque les comptes ont été falsifiés par Goldman Sachs pour que la Grèce intègre la zone euro, et qu’il a été ensuite vice-président de la BCE. Que Mario Monti, le nouveau chef de gouvernement italien imposé par les marchés, était depuis 2005 conseiller de Goldman Sachs.

    Le PDG de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, disait en novembre 2009 qu’il faisait le travail de Dieu (I’m doing God’s work). Mais Dieu ne s’est jamais donné comme travail de tirer des ficelles de marionnettes.

  • Union européenne : une nouvelle étape de la dictature

    Il suffit parfois d’un titre pour comprendre :

    Berlusconi toppled, Brussels man installed to run Italy.

    C’est-à-dire :

    Berlusconi renversé, un homme de Bruxelles installé pour diriger l’Italie.

    Un homme de Bruxelles, en effet. Comme pour la Grèce.

    Et ce n’est pas tout.

    Berlusconi n’a pas été renversé par une motion de censure, ou par des élections. L’homme de Bruxelles n’a pas été installé par le peuple italien, ou par le Parlement italien.

    Dans le cours de l’article on peut lire :

    « Les dirigeants de l’UE ont applaudi l’installation non orthodoxe de Monti, intervenue deux jours après qu’un ex-vice président de la Banque centrale européenne a été nommé Premier ministre de la Grèce suite à des pressions similaires des marchés et des dirigeants de l’eurozone. »

    Non orthodoxe est un euphémisme pour dire anti-démocratique.

    Et ce sont donc les « pressions » qui nomment désormais les chefs de gouvernement. Des pressions étrangères. Des pressions financières.

    La crise est une opportunité pour faire passer un nouveau seuil à la dictature de l’UE. Qui est elle-même de plus en plus sous influence. Des mêmes anonymes et tyranniques « marchés ».

  • L’Eglise au Vietnam

    Il y a plus de 1.500 séminaristes au Vietnam. Soit plus de deux fois plus qu’en France.

    Pour 7 millions de catholiques.

    (Fides)

  • La messe de la musique d’église

    Le 2 février prochain, l’archevêque de Miami, Mgr Thomas Wenski, célébrera la messe selon la forme extraordinaire, à l’occasion d’un colloque sur la musique sacrée organisé par la Church Music Association of America et une université de Floride.

    Le blog Summorum Pontificum souligne que ce sera la première fois depuis la révolution liturgique qu’un évêque célébrera la messe traditionnelle dans l’Etat de Floride.

    Je constate pour ma part que la Church Music Association of America promeut la musique sacrée pour la messe selon le missel officiel de la forme ordinaire en anglais. Mais lorsqu’elle organise un colloque, elle veut une messe traditionnelle. C’est un exemple de plus, à l’appui de ce que je remarque depuis que la messe traditionnelle n’est plus interdite : les associations qui s’occupent de musique sacrée, et les associations qui promeuvent le latin dans la liturgie, sautent sur l’occasion quand elles peuvent avoir la messe traditionnelle. C’est donc bien que la nouvelle messe n’est pas adaptée au latin et à la musique sacrée traditionnelle, malgré les efforts désespérés de ceux qui tentent de prouver le contraire.

  • Saint Josaphat

    Presque toutes les vérités de la théologie catholique ont leurs martyrs particuliers : saint Jean Népomucène est le martyr du sceau sacramentel, saint Tarcisius est le martyr de l’Eucharistie, saint Pierre d’Arbuès est le martyr du ministère sacré de l’Inquisition. Il fallait aussi qu’un ruthène, c’est-à-dire un représentant des vénérables églises orientales, scellât de son sang l’antique foi de Byzance catholique relativement à la primauté de Pierre sur toute l’Église. Ce martyr est Josaphat Kuncewicz, archevêque de Polotsk, né en 1580 et massacré par les schismatiques le matin du 12 novembre 1623.

    Les mérites de ce Hiéromartyr pour la cause de l’union de l’Église ruthène avec l’Église romaine, sont incroyables. Se souvenant d’abord de l’action puissante de l’ancien monachisme pour tenir allumé parmi le peuple le flambeau de l’orthodoxie, Josaphat, après une enfance très chaste torturée par des pénitences volontaires, prit l’habit monastique et, avec l’aide de Benjamin Rutski, se consacra à la restauration de l’Ordre de Saint-Basile, qui était tombé en décadence.

    En 1619, alors que déjà autour de lui s’était constitué un groupe de moines zélés, Josaphat échangea le siège d’archimandrite de Vilna pour le trône archiépiscopal de Polotsk.

    Si, comme supérieur régulier, le Saint avait purifié ses moines du moindre ferment de schisme, devenu archevêque il poursuivit l’erreur avec tout le zèle d’une charité ardente et éclairée. A l’exemple d’une vie sainte il ajouta le ministère continuel de la parole divine, des catéchismes, des écrits apologétiques ; aussi ramena-t-il un grand nombre de ces schismatiques au sein de l’unité catholique. Cela suffit pour lui mériter de la part de ses ennemis la couronne du martyre, qu’il subit intrépide et serein à l’âge de quarante-trois ans seulement.

    Bienheureux cardinal Schuster