Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 9

  • 21e dimanche après la Pentecôte

    On lit dans L’Année liturgique de Dom Guéranger : « L'approche du jugement final, l'état lamentable du monde dans les années qui précéderont immédiatement ce dénouement de l'histoire humaine, inspire et remplit maintenant la Liturgie. Aujourd'hui, la partie de la Messe qui frappait surtout nos pères était l'Offertoire tiré de Job, avec ses Versets aux exclamations si expressives, aux répétitions si instantes ; et l'on peut dire, en effet, que cet Offertoire donne bien le vrai sens qu'il convient d'attribuer au 21e Dimanche après la Pentecôte. »

    De cet offertoire il ne reste que le répons dans le missel, alors que ce sont les quatre versets qui sont véritablement extraordinaires, qui anticipent les effets baroques par leurs répétitions haletantes qui culminent à la fin par les 9 (neuf) « ut videam bona » (que je voie le bonheur), et leurs variations musicales…

  • De la Sainte Vierge le samedi

    « Je m'approchai de la prophétesse, et elle conçut et enfanta un fils » (Isaïe, 8,3). Que Marie fût la prophétesse, dont s’est approché Isaïe par une prédiction de l’esprit, personne ne dira le contraire, si l’on se souvient des paroles de Marie, qui a parlé sous l’inspiration de l’Esprit. Car que dit-elle ? « Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit exulte en Dieu mon sauveur. Parce qu’il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante, voici en effet que désormais toutes les générations me diront bienheureuse. » Si tu appliques ton attention à toutes ces paroles, tu ne peux absolument pas nier qu’elle fût la prophétesse, car l’Esprit du Seigneur vint sur elle, et la puissance du Très-Haut la prit sous son ombre.

    Saint Basile, traité sur Isaïe (aux matines de l’Office de la sainte Vierge en novembre).

  • Jean Leonetti a compris…

    Ce matin, Jean Leonetti a dit que sortir de l’euro, c’est sortir de « l’Europe ». (Encore un effort, et il fera la distinction entre l’Europe et l’Union européenne, car si la Grèce sortait de l’UE, ce n’est pas pour autant qu’elle deviendrait asiatique.)

    Sans doute a-t-il suivi la conférence de presse du nouveau président de la BCE, Mario Draghi, qui a en effet martelé, en réponse aux journalistes qui lui parlaient de l’éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro, que le traité européen ne le permettait pas, et qu’on ne pouvait pas passer outre, car c’est un point important.

  • Circulez, y a rien à voir

    Selon le rapport de Conseil national des droits de l’homme, en Egypte, aucune des balles trouvées sur le lieu du massacre des manifestants coptes le 9 octobre n’était une balle de l’armée. Ces balles mystérieuses ont été tirées par des « groupes non identifiés ». D'autre part, le rapport n'évoque pas les manifestants horriblement écrasés par des véhicules de l'armée...

    NB. Le Conseil national des droits de l’homme avait été créé par Moubarak pour montrer que son régime respectait parfaitement les droits de l’homme. Il est donc aujourd’hui aux ordres de l’armée.

  • Chrétiens du Pakistan

    Amanat Masih avait été arrêté pour blasphème, et relaxé par une cour d’appel qui avait constaté que les accusations portées contre lui étaient fausses. Des musulmans, sous la direction d’un imam, ont enlevé son fils Shahzad et son épouse Rukhsana, les prenant en otages afin de faire sortir Amanat Masih de sa clandestinité (puisqu’il doit se cacher depuis qu’il a été relaxé…). Les haut-parleurs de la mosquée ont annoncé que Shahzad et Rukhsana s’étaient convertis à l’islam.

    Mais l’ONG « World Vision in Progress » qui assiste Amanat Masih a réussi à faire échouer la manœuvre et à faire libérer le couple.

    Selon World Vision in Progress il y a eu 24 cas de conversions forcées de jeunes filles chrétiennes à l’islam au Pendjab ces trois derniers mois.

    (Fides)

     

  • Boubakeur et le droit canon

    On sait comment Dalil Boubakeur fait protestation permanente d’être un adepte de la démocratie et de la laïcité à la française. Mais il n’y a pas besoin de le pousser pour qu’il réagisse en vrai musulman, c’est-à-dire en musulman incapable d’imaginer qu’il puisse y avoir une autre vision du monde que le totalitarisme islamique.

    Ainsi a-t-il déclaré, à propos de l’incendie de Charlie Hebdo, que le mot charia « fait frémir la presse et l’Occident » mais que les gens qui l’utilisent ne savent pas ce qu’il signifie. Or il s’agit, explique-t-il, du « système des règles qui régissent notre vie quotidienne ». Et si l’on veut trouver un équivalent dans le monde catholique, « il y a un droit très clair, qui s’appelle le droit canon ».

    Sauf que le droit canon, justement, n’est pas du tout le système des règles qui régissent la vie quotidienne des catholiques. Car le Fondateur de l'Eglise a inventé la laïcité, la distinction entre le religieux et le profane, et le droit canon ne concerne que les affaires proprement religieuses.

  • Nouvel affront du gouvernement irlandais à l’Eglise

    Le gouvernement irlandais a décidé de fermer son ambassade auprès du Saint-Siège, parce qu’il est obligé de faire des économies tous azimuts, et que les relations avec le Saint-Siège ne sont pas économiquement rentables…

    Malgré le laborieux contre-feu du P. Lombardi (« Ce qui est important, ce sont les rapports diplomatiques entre le Saint-Siège et les Etats, et pour ce qui est de l’Irlande, ils ne sont pas remis en question »), il est clair qu’il s’agit d’une nouvelle attaque du gouvernement irlandais contre l’Eglise, dans la ligne de la violente charge du Premier ministre en juillet dernier.

    J’imagine que cette décision doit provoquer une certaine émotion dans le pays…

    Sur le site de l’ambassade, on peut lire un historique de la villa Spada, siège de l’ambassade, qui « apparaît aujourd’hui comme un symbole de la longue et fructueuse relation de l’Irlande avec le Saint-Siège »…

  • Saint Charles Borromée

    Secrétaire d’État de Pie IV, saint Charles se trouva aux côtés du Pontife à l’une des époques les plus décisives pour l’histoire de la papauté. Il s’agissait de savoir si le Saint-Siège s’engagerait enfin d’une manière résolue dans la voie de la réforme ecclésiastique, si longtemps et si universellement réclamée ; ou bien s’il ajournerait encore cette difficile entreprise, se contentant, comme malheureusement quelques-uns des Pontifes de ce siècle, de demi-mesures.

    Ce fut sous l’influence personnelle de saint Charles que Pie IV se décida pour la réforme ; et de ce jour le Saint, au nom et avec l’autorité de son oncle, marcha hardiment dans la voie ouverte, sans considérations humaines. On peut donc dire que, de Rome, il dirigea la dernière période du Concile de Trente, et ce qui est encore plus important, lorsque le Concile eut été approuvé par le Pape, saint Charles s’appliqua avec toute son énergie à en réaliser effectivement le plan de réforme.

    Ici commence la seconde partie de la vie de saint Charles. Pie IV étant mort, il se fixa définitivement dans son Église de Milan, où étaient à relever les ruines accumulées par de longues années de mauvais gouvernement, en l’absence des pasteurs légitimes.

    Saint Charles, pour sanctifier son troupeau, commença par se sanctifier lui-même. Comme Jésus avait voulu racheter le monde moins par sa prédication et ses miracles que par sa passion, ainsi saint Charles s’offrit-il comme une victime à Dieu pour son peuple par une vie très austère. Les âmes, disait-il, se gagnent à genoux, faisant ainsi allusion à ses longues prières au pied du Crucifix ou dans la crypte de l’église du Saint-Sépulcre à Milan.

    L’activité déployée par saint Charles en toute sorte de labeur pastoral est incroyable. Son champ d’action, à titre de métropolitain de Milan et de légat du Saint-Siège, était immense. Et pourtant il n’y eut pas de village des Alpes ou de pays perdu où saint Charles ne se rendît pour y faire la visite pastorale. Ses biographes nous disent qu’en moins de trois semaines il lui arriva de consacrer quinze églises.

    L’archevêque de Milan avait alors à résoudre d’importants et difficiles problèmes. L’hérésie, qui avait infecté les cantons suisses confinant au diocèse, menaçait de contaminer aussi celui-ci. Il fallait tout au moins en paralyser l’influence et saint Charles le fit. Il fallait en outre former des évêques et des prêtres inspirés par l’idéal le plus élevé : le Saint érige des collèges et des séminaires, rassemble des conciles, promulgue des canons, favorise l’ouverture de maisons religieuses pour l’éducation de la jeunesse.

    L’affaiblissement de l’esprit ecclésiastique dans le clergé est presque toujours favorisé par le pouvoir civil qui avilit en effet le prêtre pour pouvoir ensuite se l’assujettir plus aisément. Saint Charles fut le vengeur intrépide de l’autorité épiscopale ; aussi non seulement il eut à lutter contre les chanoines, les religieuses et les religieux qui s’étaient écartés de leur route primitive — par exemple les Humiliés qui allèrent jusqu’à tenter d’assassiner le Saint ! — mais il trouva des adversaires beaucoup plus redoutables dans les gouverneurs de Milan, trop jaloux des prétendues prérogatives de la couronne d’Espagne.

    Ainsi vécut, agit et combattit le grand saint Charles Borromée, qui se montra le digne champion de la lutte sacrée pour laquelle il s’immola. Usé avant le temps par les dures fatigues de sa vie pastorale, il mourut sur la brèche le 3 novembre 1584, âgé seulement de quarante-six ans.

    Bienheureux cardinal Schuster

  • La Grèce et la zone euro

    Il est assez ahurissant d’entendre tous ces hommes politiques qui parlent de l’affaire grecque (et les journalistes, évidemment) évoquer une sortie de la Grèce de la zone euro. Y compris notre ministre des Affaires européennes, Jean Leonetti, dont on n’avait jamais entendu dire, il est vrai, qu’il eût des compétences dans ce domaine avant d’être nommé à ce poste. A moins qu’il s’agisse d’appliquer à l’euro la loi sur la fin de vie. Et en effet il serait bon d’arrêter l’acharnement thérapeutique, et même les transfusions qui nourrissent le cancer de la dette…

    Le président de la Commission européenne a pourtant rappelé à plusieurs reprises qu’il n’est pas possible de sortir de la zone euro.

    Le traité européen n’envisage pas une telle possibilité, pour une raison très simple, c’est que l’adhésion à l’Union européenne implique nécessairement que le pays adhérent ait l’euro comme monnaie. Les nouveaux adhérents s’engagent formellement à abandonner leur monnaie nationale pour l’euro aussitôt que les conditions économiques dans leur pays rendent possible cette conversion. L’expression « monnaie unique » veut clairement dire que l’euro est la monnaie de l’UE et qu’il n’y a pas d’autre monnaie dans l’UE.

    Si cela n’est pas une évidence pour tout le monde, c’est que l’UE a admis un certain nombre de dérogations, permettant à certains pays de ne pas adopter l’euro. Et elle permet aujourd’hui à certains nouveaux adhérents (parce qu’elle n’a guère le choix) de repousser à la saint glin-glin leur passage à l’euro. Mais le principe demeure, et s’applique particulièrement aux pays qui font partie de la zone euro : on ne peut pas quitter la zone euro, parce que c’est une partie intégrante et indivise de l’adhésion à l’UE.

    Ce qui est possible, en revanche, mais seulement depuis le traité de Lisbonne, c’est qu’un pays de l’UE quitte l’UE. Ce que peut donc négocier la Grèce.

    Cela dit, compte tenu des dérogations qui font qu’il y a de fait une zone euro qui est distincte de la zone UE, on peut imaginer que les Grecs s’en servent pour tenter de négocier une sortie de la zone euro sans sortir de l’UE. Mais il faut savoir qu’à ce moment-là il faut modifier le traité européen. Or il s’agit d’une modification majeure, car elle touche à ce qui est le cœur même du traité européen depuis le traité de Maastricht. D’ici que cette modification soit ratifiée par tous les pays, la zone euro aura eu le temps d’éclater dix fois.

    Comme si une absurdité ne suffisait pas, les mêmes qui nous disent que la Grèce peut sortir de la zone euro ajoutent que cela n’aura aucune conséquence pour le reste de l’UE puisque le PIB de la Grèce c’est 2% du PIB de l’UE. Ces gens-là font semblant d’ignorer que la crise de la dette dépasse de très loin le cadre grec et implique tous les pays de l’UE, et que si la Grèce quitte l’UE la partie de dominos ne fait que commencer…

  • Daoudal Hebdo N° 145

    145.jpeg

    Daoudal Hebdo N° 145

    Dans ce numéro

     Page 2
    « Sur le concept du visage du Fils de Dieu »

     Pages 3 & 4
    Un contrefeu à la dérive pro-avortement de l’ONU : les “Articles de San José”

     Page 5
    Le drapeau d’Al Qaïda flotte sur Benghazi

     Page 6
    Nouveau feu vert pour la grande mosquée de Turin
    Au Luxembourg

     Page 7
    Un tribunal bêtement anticlérical

     Page 8
    Assise : les trois coups
    Dimanche prochain…

    Daoudal Hebdo, BP 16023, 56160 Guémené-sur-Scorff

    abonnement un an 180 € (papier), 100 € (par courriel)
    Abonnement 6 mois noir et blanc : 70 €

    Spécimen gratuit sur simple demande