Le 26 février, le pape Benoît XVI a rencontré les curés et les prêtres du diocèse de Rome, comme il le fait chaque année en début du carême. Les prêtres ont posé huit questions au pape. L'agence Zenit publie la réponse à la première question. Le pape explique notamment que dans la prédication il faut concrétiser les mots de la foi, et ne pas perdre la simplicité de la Parole de Dieu par trop de paroles humaines, car nous ne proposons pas une philosophie mais un Dieu vivant.
A la fin de cette réponse, il tient des propos qui permettent de répondre à ceux qui prétendent que les prêtres n'ont pas à s'occuper des affaires de morale conjugale, par exemple, puisqu'ils ne sont pas mariés et ne savent pas de quoi ils parlent :
Qui connaît mieux les hommes d'aujourd'hui que le prêtre ? Le presbytère n'est pas dans le monde, il est au contraire dans la paroisse. Et ici, les hommes viennent souvent, normalement, voir le prêtre, sans masque. Ils ne viennent pas avec des prétextes mais dans des situations de souffrance, de maladie, de mort, avec des questions familiales. Ils viennent au confessionnal sans masque, avec leur personnalité. Aucune autre profession, me semble-t-il, ne donne cette possibilité de connaître l'homme comme il est dans son humanité et non pas dans le rôle qu'il joue dans la société. En ce sens, nous pouvons réellement étudier comment il est dans sa profondeur, quand il ne joue pas un rôle, et apprendre nous aussi qui est l'être humain, l'être humain à l'école du Christ. En ce sens, je dirais qu'il est absolument important d'apprendre qui est l'homme, l'homme d'aujourd'hui, en nous et avec les autres, mais toujours dans l'écoute attentive au Seigneur et en acceptant en nous la semence de la Parole, parce qu'en nous elle se transforme en fruit et devient communicable aux autres.