En janvier dernier, le gouvernement malaisien avait fait savoir que les non-musulmans n'avaient plus le droit d'utiliser les mots Allah (Dieu), Baitullah (maison de Dieu), Solat (prière), et Kaabah (maison sacrée).
Ces mots d'origine arabe sont en effet utilisés depuis des siècles par les autres religions que l'islam : les chrétiens appellent Dieu Allah, comme dans les pays arabes.
Cette décision ayant été fortement contestée, notamment par les catholiques, mais aussi par les sikhs et les hindous, le gouvernement a pris le 16 février un décret laissant entendre que ces mots pouvaient toujours être utilisés à condition qu'il soit spécifié que les publications dans lesquelles ils apparaissent ne s'adressent pas aux musulmans.
Mais les lobbies islamistes ont protesté à leur tour, et le gouvernement va prendre un nouveau décret pour rétablir l'interdiction totale : "Le nom d'Allah ne peut pas être utilisé par les autres religions que l'Islam, parce que cela risque de semer la confusion parmi les musulmans", a indiqué un fonctionnaire du ministère de l'Intérieur.