Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Ubu ou Kafka ?

    Jean-Marie Le Pen saura ce soir si son affiche officielle de campagne est acceptée ou refusée par la commission nationale de contrôle de la campagne présidentielle. C’est le nouveau truc qu’on a trouvé pour lui mettre des bâtons dans les roues. Au dernier moment. Car l’impression des documents de la campagne officielle doit être réalisée très vite, en raison des délais nécessaires, et tout était prêt pour que ce soit fait cet après-midi...

    D’abord a été contesté le fond de l’affiche. Ce fond est flou, mais on distingue qu’il s’agit d’une foule, et qu’il y a des drapeaux tricolores. L’ensemble donne d’ailleurs une impression de « bleu blanc rouge ». Or il est interdit d’utiliser les couleurs du drapeau national, sauf dans un logo. Le Front national a affirmé qu’il n’y avait pas de bleu dans ce fond, y compris sur ce que l’on peut distinguer comme des drapeaux. La commission a exigé d’avoir le fichier numérique, et l’a analysé à la « pipette » pour déterminer l’exacte composition des couleurs. De fait, il n’y a pas de bleu.

    Alors on s’est retourné sur la... cravate de Le Pen. Cette cravate est bleu blanc rouge, ont-ils affirmé. Mais non, et pour le coup, même à l’œil nu, on voit qu’elle ne contient ni bleu, ni blanc, ni rouge. Cependant, les prestigieux hauts magistrats de la commission (elle est présidée par le vice-président du Conseil d'Etat) ont exigé qu’on... leur apporte la cravate. Et face à l’objet du délit, ils ont dû constater qu’il n’y avait pas de délit.

    Il restait encore le petit  logo, dans le coin en haut à droite : la flamme du FN avec l’inscription « Le Pen président 2007 ». Il a fallu d’abord prouver que c’était le logo du FN, en présentant le certificat de l’INPI. La commission a dit qu’elle n’avait pas cette preuve : le rapporteur avait oublié de le mettre dans le dossier, ou l’avait perdu. Il a fallu en envoyer un autre.

    Oui, mais le logo déposé à l’INPI ne comporte pas l’inscription « Le Pen président 2007 ». Après de nouvelles palabres, il a été admis que cette inscription ne faisait pas forcément partie du logo.

    Dernière cartouche : la taille du logo. Elle doit être « raisonnable », dit la commission, qui ne peut se fonder sur aucun texte de loi pour l’affirmer. Et qu’est-ce qu’une taille raisonnable ? En tout cas le logo est trop grand, ont-ils répondu. Il fait 8 cm, et ce qui est raisonnable ce serait entre quatre et six centimètres...

    Bref, on en était là au moment des dernières discussions. Verdict à 19 h.

     
    Finalement, l'affiche a été acceptée telle quelle... 

  • Le Pen et la presse internationale

    Jean-Marie Le Pen a tenu au siège du Front national une conférence de presse destinée à la presse internationale. C’était l’affluence des grands jours, et il était frappant, une fois de plus, de voir le nombre de questions sur le second tour de la présidentielle, comme si l’hypothèse de la présence de Le Pen allait de soi, alors que c’est rigoureusement exclu par tous les sondages. C’est là un élément nouveau de cette campagne ; il résulte bien sûr de ce qui s’est passé en 2002, mais il montre aussi l’évidente perte de crédibilité des sondages y compris chez les journalistes qui, d’une certaine façon, en vivent.

    La presse française avait également été conviée à cette conférence de presse, car Jean-Marie Le Pen voulait « montrer, au travers d’exemples étrangers, la crédibilité de l’ensemble de (son) programme », puisque les mesures qu’il propose « ont toutes été mises en application dans d’autres pays ».

    Il a ainsi détaillé diverses mesures qui ont été prises dans d’autres pays européens en matière d’immigration, d’asile, de nationalité, qui visent à empêcher l’immigration de peuplement, à limiter l’immigration de travail, à restreindre le droit d’asile, et à établir la nationalité sur la filiation.

    Il a souligné d’autre part comment les politiques françaises aggravent les effets déjà désastreux de la politique européenne, notamment par une fixation autoritaire de limites légales au temps de travail, ce qui ne se voit nulle part ailleurs au monde. Et il a dénoncé l’Union européenne, seule zone au monde à pratiquer le libre-échange absolu, donc soumise à tous les effets pervers de la mondialisation.

    « Mon projet tient en une phrase simple : je veux rétablir la France, pour construire une autre Europe. » Et pour redresser la France, dans tous les domaines, il faut rétablir les frontières, « filtres nécessaires et écluses salutaires, et non, comme on l’a souvent dit, improbables ligne Maginot ».

    De nombreuses questions, posées par des journalistes suisses, italien, canadien, japonais..., lui ont permis de préciser sa position sur divers aspects de politique internationale (le conflit israélo-palestinien qui doit être résolu dans le cadre de l’ONU puisque c’est l’ONU qui a créé le problème, l’Irak, le « co-développement » avec l’Afrique, etc.)

    Il n’y a eu qu’une seule question agressive, concernant un propos pas correct qui aurait été tenu par un secrétaire départemental du FN sur les incidents de la gare du Nord. La question émanait curieusement du journaliste de l’Associated Press, qu’on aurait pu croire plus « objectif ».

    On pouvait noter, en ce vendredi de carême, que sur le buffet du cocktail tous les canapés étaient au poisson.

  • Chômage : l’imposture continue

    On ne pouvait pas attendre la publication des chiffres, il fallait annoncer aussitôt la bonne nouvelle aux Français : le chômage a reculé en février, de 1%, et le taux de chômage au sens du BIT a baissé de 0,1 point à 8,4%. « Depuis 24 ans, juin 1983, il s’agit du taux le plus faible enregistré », s’est félicité Jean-Louis Borloo.

    On se moque du monde, et, comme dit Jean-Marie Le Pen dans son communiqué, « cette annonce tombe à plat, car personne ne prend plus au sérieux les chiffres de l’ANPE, dont on voit mois après mois comment ils sont manipulés ».

    Alors voici les chiffres, publiés peu après le cri de victoire du gouvernement. Il y a eu en février 19.900 demandeurs d’emploi de moins sur les listes de l’ANPE. Un chiffre à comparer aux 28.000 entrées en stage, et aux 170.000 radiations. Et l’on constate que les radiations administratives sont en hausse de... 16,2% « sur trois mois glissants », à savoir sur les trois derniers mois par rapport aux mêmes trois mois de l’année précédente, ce que l’ANPE considère comme les meilleurs termes de comparaison. Et sur ces trois mois glissants, les sorties de l’ANPE pour reprise d’emploi ont... baissé de 1,3%...

    « Le clou de l’imposture », comme dit Jean-Marie Le Pen, est d’oser publier un taux de chômage au sens du BIT, alors qu’on ne dispose pas des résultats de l’enquête qui permet de calculer ce taux. On sait en effet que les résultats de cette enquête ont été jugés tellement aberrants qu’on va tout refaire et qu’il faudra attendre l’été prochain... (Comprenez que les résultats obtenus ne corroborent pas du tout la spectaculaire baisse de chômage dont on nous parle sans arrêt.) Or non seulement on nous présente un taux de chômage « au sens du BIT » qui n’est appuyé sur rien, sinon sur les taux précédents dont on sait qu’ils sont erronés, mais en outre Jean-Louis Borloo claironne que ce taux est un record historique...

    Dans un sens, c’est en effet un record historique : de l’imposture et du mépris des citoyens.

  • « Le moral des ménages se redresse »

    C’est le titre d’une dépêche de l’AFP : « Le moral des ménages se redresse ».

    L’indicateur est passé de ­– 23 à – 22 (de moins 23 à moins 22).

  • Quid facimus ?

    « Les Pontifes et les Pharisiens assemblèrent le conseil, et ils disaient : Qu’allons-nous faire ? » Ils ne disaient pas : Croyons, car ces hommes perdus songeaient bien plus à nuire à Jésus et à le perdre qu’à prévoir comment ils éviteraient de périr eux-mêmes. Toujours est-il qu’ils craignaient et semblaient pourvoir à l’avenir. Ils disaient donc : « Qu’allons-nous faire ? Car cet homme opère beaucoup de miracles ; si nous le laissons ainsi, tous croiront en lui, et les Romains viendront, et ils nous extermineront, nous et notre ville. » Ils craignaient de perdre les biens temporels, et ils ne pensaient pas à s’assurer la vie éternelle ; et ainsi ont-ils perdu l’une et l’autre. Car, après la passion et la glorification du Seigneur, les Romains leur enlevèrent et leur ville qu’ils prirent d’assaut, et leur nation qu’ils transportèrent ailleurs, et à eux s’applique ce qui a été dit en un autre endroit : « Les enfants de ce royaume iront dans les ténèbres extérieures. »

    (saint Augustin, commentaires sur saint Jean)

  • Chômage : les chiffres du mensonge

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Le gouvernement s’empresse de faire savoir, avant même la publication officielle des chiffres, que le chômage a baissé de 1 % en février.

    Il ne pouvait en être autrement, à l’approche des élections...

    Mais cette annonce tombe à plat, car personne ne prend plus au sérieux les chiffres de l’ANPE, dont on voit mois après mois comment ils sont manipulés.

    Le clou de l’imposture est que le gouvernement ose aussi publier le taux de chômage au sens du BIT, également en baisse bien entendu, alors même qu’il a repoussé à plus tard (après les élections), les résultats de l’enquête qui permet de le calculer.

    La fin de l’ère Chirac : un sommet de mensonge et de mépris des citoyens.

  • Gérard Schivardi et le Parti des travailleurs

    L’Association des maires de France a porté plainte contre Gérard Schivardi, qui se présente comme « le candidat des maires », alors qu’il n’est mandaté par aucune organisation de maires. En réponse, Gérard Schivardi a publié un appel de 103 maires (sur 36.000) l’encourageant à maintenir son slogan.

    Cette polémique a attiré l’attention sur ce candidat dont on ne parlait guère. Et les médias incultes se demandent qui il est. Gérard Schivardi affirme qu’il n’est membre d’aucun parti. Mais certains croient pouvoir dire qu’il est depuis longtemps membre du Parti des travailleurs. Et l’on peut constater que le secrétaire national du PT, Daniel Gluckstein, qui était le candidat de son parti en 2002, et dont le slogan était : « le candidat des maires »... est aujourd’hui le directeur de campagne de Gérard Schivardi. Lequel a annoncé sa candidature à l’issue d’une manifestation contre l’Union européenne, organisée par le Parti des travailleurs.

    « Tout ça est ridicule », riposte Gluckstein, qui annonce des plaintes contre ceux qui répandent de telles rumeurs. « Les gens veulent embrouiller les choses délibérément », alors que c’est très simple : « J’ai rencontré pour la première fois Gérard Schivardi en février 2002, durant ma campagne présidentielle. » Et il en profite pour rappeler que le Parti des travailleurs « n’est pas trotskiste », même s’il y a des trotskistes et une composante trotskiste au sein du parti... (Car il y a officiellement quatre courants au PT, mais le principal est le très trotskiste « Courant communiste internationaliste », nom donné en 1992 au PCI qui est le nom qu’avait pris l’OCI en 1982 : ce sont les « lambertistes », qui contrôlent notamment cinq fédérations de Force ouvrière.)

    Ce qui est simple à comprendre, en réalité, est que le Parti des travailleurs est, comme l’ancienne OCI, et comme Lutte ouvrière (mais sans atteindre la paranoïa de LO), une organisation secrète. Personne ne peut donc savoir si Gérard Schivardi est ou n’est pas membre du Parti des travailleurs, et cela n’a strictement aucune importance. Sa candidature est « soutenue » par le Parti des travailleurs, son directeur de campagne est le secrétaire national du Parti des travailleurs. Cela suffit, à moins d’être aveugle et de ne rien connaître aux tactiques communistes.

    Le coup de maître du « Parti » est d’avoir trouvé un maire, cette fois-ci, qui peut donc assumer son slogan, et surtout un maire qui a une bonne gueule et un sympathique accent du terroir, ce qui change du terne apparatchik Gluckstein. Reste à savoir si ça suffira pour faire mieux que les 0,47% de son « directeur de campagne »...

  • Chirac et Villepin recasent leurs potes

    Au conseil des ministres d’hier, Alain Seban, conseiller de Jacques Chirac pour la culture, a été nommé président du centre Pompidou. Il y remplacera Bruno Racine, ancien directeur des affaires culturelles de la Ville de Paris et collaborateur d’Alain Juppé, qui avait été nommé en 2002 à la tête de l’établissement. Bruno Racine est nommé à la tête de la Bibliothèque de France. Il remplacera Jean-Noël Jeanneney, atteint par la limite d’âge, qui avait été nommé par Jospin à la veille de l’élection présidentielle de 2002...

    Il y a trois semaines avait été nommée à la direction de l’ONF Annie Lhéritier, proche de Chirac depuis 1977. Et Augustin Romanet, ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée, était nommé directeur général de la Caisse des dépôts.

    Pour mémoire, on rappellera que Jean-Louis Debré a quitté le perchoir pour devenir président du Conseil constitutionnel.

    Auparavant, il y avait eu la nomination de Michel Boyon, l’ancien directeur de cabinet de Raffarin, à la tête du CSA. Tandis qu’à Frédéric de Saint-Sernin, ancien ministre et conseiller politique de Jacques Chirac, était offerte la présidence du Stade rennais.

    Dès l’été 2006, Dominique de Villepin avait obtenu la présidence de la RATP pour son directeur de cabinet Pierre Mongin.

    Trois autres proches du Premier ministre sont bien récompensés : Jérôme Fournel (conseiller au budget) a été nommé directeur général des douanes, Pierre-Franck Chevet (conseiller à l’industrie) directeur général de l’énergie, et sa conseillère parlementaire Florence Berthout a pris la direction de la Grand Halle de La Villette.

    Les prochains sur la liste sont Christophe Farnaud, conseiller diplomatique du Premier ministre, qui devrait devenir ambassadeur... en Grèce, et Véronique Guillermo, chef de son service de presse, qui devrait être recasée à l’IGAS.

    Il reste encore quelques jours pour placer quelques copains...

  • Pascal Galeoté

    Pascal Galeoté est l’homme qui mène la grève au port de Marseille. Agé de 33 ans, il était inconnu jusqu’ici en dehors du port. Pascal Galeoté est secrétaire général adjoint de la CGT du port autonome.

    Pourquoi le conflit est-il orchestré par le secrétaire général adjoint du syndicat unique, et non par son secrétaire général ? Parce que celui-ci, Raymond Maldacena, va devenir... administrateur du PAM, et laisser la place à son poulain. Lequel doit donc faire ses preuves afin d’être triomphalement élu à la tête de la section locale CGT des ports et docks lors du congrès du mois prochain...

    Bien entendu, Pascal Galeoté est le fils d’un agent du PAM, et le petit-fils d’un docker de Marseille. Car il ne suffit pas d’avoir sa carte CGT pour être embauché et bénéficier des alléchants avantages de la profession : la préférence familiale est de rigueur.

  • Un bon scoop

    Le Figaro a retrouvé la religieuse miraculée par l’intercession de Jean-Paul II, dont le dossier a été retenu dans la cause de béatification du pape. Sœur Marie-Simon-Pierre, de la congrégation des Petites sœurs des maternités catholiques, était alors à la maison mère de sa congrégation, à Puyricard. Après sa subite guérison de la maladie de Parkinson, elle travaille à la maternité Sainte-Félicité à Paris.

    Au-delà de l’émouvant récit qu’elle fait de son expérience, on constate que les miracles attribués à l’intercession de Jean-Paul II sont très souvent liés à la maternité et à la naissance, comme pour souligner l’importance de son incessant combat pour la culture de vie. L’histoire de la religieuse dont on ne disait rien jusqu’ici paraissait être une exception. Il n’en est rien, puisqu’au contraire elle travaille dans un établissement où l’on met des enfants au monde. Et près de 3.000 par an.

    Mieux encore, la clinique Sainte-Félicité est une maternité de niveau 2, autrement dit spécialisée en néonatalogie et soins intensifs de pédiatrie.

    Signalons que le 19 février 2006, l’agence Zenit publiait une interview assez stupéfiante du « Doc », l’animateur radio qui s’était fait connaître aux côtés de « Difool » sur Fun Radio, dans des émissions abjectes. Il se trouve que le « Doc », Christian Spitz, est pédiatre à Sainte-Félicité. Voici ce qu’il disait à propos des parents auxquels on apprend que leur enfant est atteint de trisomie 21 :

    « Aujourd’hui, ils ont le sentiment qu’on leur intime l’ordre d’interrompre la grossesse. Je suis effrayé de voir la pression psychologique que l’on fait subir aux parents. Tous les parents ont besoin de réfléchir. Il faut leur laisser du temps. Les réactions d’un homme et d’une femme sont bien différentes. Pour la mère, ce bébé a déjà envahi son imaginaire et l’a confirmée dans son rôle de femme. Le père a tendance à se demander : pourquoi le garder ? A la clinique Sainte Félicité, nous accueillons les parents en service prénatal et nous les accompagnons. Nous avons eu 3 naissances « surprise » d’enfants trisomiques 21. Les parents ont accepté de les garder. »

    Et encore :

    « L’annonce de malformation est toujours un choc. Il est essentiel de parler avec les parents, de leur proposer d’aller jusqu’au bout, même si la vie de l’enfant doit s’arrêter après quelques jours, semaines ou mois de vie in utero ou à la naissance. L’enfant a une existence propre qu’il peut vivre jusqu’à sa fin naturelle. Les parents que nous accompagnons nous remercient par la suite de leur avoir permis de vivre avec leur enfant, le temps qu’ils avaient à vivre ensemble. Interrompre une vie ne résout pas le problème : quelqu’un a disparu. Nous vivons dans une ambiance d’eugénisme dictatorial. (...) Je trouve, par exemple que les propos du Téléthon sur le dépistage sont d’une violence médicale inouïe. Je soutiens un dépistage anténatal qui permette d’adapter la prise en charge de l’enfant le plus vite possible après le diagnostic. »

    Et aussi :

    « Je suis contre l’avortement pour des raisons personnelles. En tant que médecin, je ne peux le dire. Nous nous devons d’informer les parents de toutes les possibilités. C’est ce qu’indique la loi mais cela reste théorique. Aujourd’hui, les médecins pratiquent une information unidirectionnelle, violente et péremptoire où les parents n’ont pas le droit à la parole. Ils ne laissent pas le temps aux parents de réfléchir parce qu’eux-mêmes ont du mal à assumer. Quand un handicap est diagnostiqué avant la naissance, la première réaction devient : « il ne faut pas que ça naisse ». L’enfant n’est pas considéré. On veut gommer cette réalité mais l’expérience prouve pourtant qu’on ne le peut pas. Ce n’est jamais facile de faire le deuil d’un enfant... Dans notre société, l’interruption médicale de grossesse (IMG) se propose comme une façon de régler l’anomalie. Avec le dépistage, on croit avoir tout réglé. La trisomie 21 m’apparaît comme l’exutoire de cette politique, alors que l’on est capable de déployer des trésors d’idées pour aider le handicap. »

    Rappelons que sainte Félicité, dont le nom au martyrologe est inséparable de celui de sainte Perpétue, était enceinte lorsqu'elle fut condamnée à mort. On la fit accoucher et son bébé fut adopté par une chrétienne.