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Schivardi

  • Gérard Schivardi et le Parti des travailleurs

    L’Association des maires de France a porté plainte contre Gérard Schivardi, qui se présente comme « le candidat des maires », alors qu’il n’est mandaté par aucune organisation de maires. En réponse, Gérard Schivardi a publié un appel de 103 maires (sur 36.000) l’encourageant à maintenir son slogan.

    Cette polémique a attiré l’attention sur ce candidat dont on ne parlait guère. Et les médias incultes se demandent qui il est. Gérard Schivardi affirme qu’il n’est membre d’aucun parti. Mais certains croient pouvoir dire qu’il est depuis longtemps membre du Parti des travailleurs. Et l’on peut constater que le secrétaire national du PT, Daniel Gluckstein, qui était le candidat de son parti en 2002, et dont le slogan était : « le candidat des maires »... est aujourd’hui le directeur de campagne de Gérard Schivardi. Lequel a annoncé sa candidature à l’issue d’une manifestation contre l’Union européenne, organisée par le Parti des travailleurs.

    « Tout ça est ridicule », riposte Gluckstein, qui annonce des plaintes contre ceux qui répandent de telles rumeurs. « Les gens veulent embrouiller les choses délibérément », alors que c’est très simple : « J’ai rencontré pour la première fois Gérard Schivardi en février 2002, durant ma campagne présidentielle. » Et il en profite pour rappeler que le Parti des travailleurs « n’est pas trotskiste », même s’il y a des trotskistes et une composante trotskiste au sein du parti... (Car il y a officiellement quatre courants au PT, mais le principal est le très trotskiste « Courant communiste internationaliste », nom donné en 1992 au PCI qui est le nom qu’avait pris l’OCI en 1982 : ce sont les « lambertistes », qui contrôlent notamment cinq fédérations de Force ouvrière.)

    Ce qui est simple à comprendre, en réalité, est que le Parti des travailleurs est, comme l’ancienne OCI, et comme Lutte ouvrière (mais sans atteindre la paranoïa de LO), une organisation secrète. Personne ne peut donc savoir si Gérard Schivardi est ou n’est pas membre du Parti des travailleurs, et cela n’a strictement aucune importance. Sa candidature est « soutenue » par le Parti des travailleurs, son directeur de campagne est le secrétaire national du Parti des travailleurs. Cela suffit, à moins d’être aveugle et de ne rien connaître aux tactiques communistes.

    Le coup de maître du « Parti » est d’avoir trouvé un maire, cette fois-ci, qui peut donc assumer son slogan, et surtout un maire qui a une bonne gueule et un sympathique accent du terroir, ce qui change du terne apparatchik Gluckstein. Reste à savoir si ça suffira pour faire mieux que les 0,47% de son « directeur de campagne »...