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  • Dictature

    Un boulanger catholique d’Irlande du Nord, Daniel McArthur, a été reconnu coupable de discrimination pour avoir refusé de confectionner un gâteau, commandé par un militant homosexuel, qui serait décoré des personnages de Sésame Street et du slogan « Soutenez le mariage gay ».

    « C'est une discrimination directe qui n'a aucune justification », violant tant la protection de l’orientation sexuelle que les opinions politiques et religieuses (sic), a déclaré le juge Isobel Brownlie.

    Daniel McArthur a été condamné à verser 500 livres (700 €) au militant homosexuel, et les frais de justice, qui sont nettement plus importants.

    Le député protestant unioniste Paul Givan (qui a l'oreille des évêques) a de nouveau appelé à l’adoption d’une clause de conscience comme il en existe selon lui dans deux Etats américains (Religious freedom restoration act, dans l’Indiana et l’Arkansas). « Il ne peut pas y avoir une hiérarchie des droits, souligne-t-il. Or aujourd’hui il y a clairement une hiérarchie établissant que les droits des homosexuels sont plus importants que le droit des gens à avoir une croyance religieuse. » Et le Sinn Fein a réitéré qu’il bloquerait une telle mesure…

  • Y a bon ou y a pas bon ?

    L’abbé Xavier Beauvais, poursuivi pour injure publique raciale pour avoir lancé « Y a bon Banania, Y a pas bon Taubira », a été relaxé. Car le caractère raciste de l’expression « y a bon » n’est pas « totalement avéré ».

    Ah bon. Pourtant, le 19 mai 2011, la cour d’appel de Versailles avait condamné la société commercialisant les produits dérivés de Banania à effacer l’inscription « Y a bon » qui « participe à la structuration des stéréotypes et des clichés qui ont prospéré dans le contexte colonial français et qui humilient un groupe de personnes en raison de l’origine ».

    Il est difficile d’oublier cet arrêt grotesque obtenu par le MRAP. Si les juges de Paris veulent modifier la jurisprudence, ils devraient avoir le courage de le dire ouvertement.

  • C’était historique

    En 2006 avait été votée une loi généralisant le CV anonyme. Ce n’était pas la gauche, c’était la droite (Chirac-Villepin, avec Sarkozy ministre d’Etat) qui était au pouvoir, et qui mettait en œuvre cette avancée historique contre les discriminations. Pendant des mois on nous avait bassiné avec cette réforme fondamentale permettant de lutter contre le racisme des chefs d’entreprise et le sous-emploi des banlieues, et bla-bla-bla.

    En fait, le décret d’application… ne vit jamais le jour. Mais le CV anonyme fit l’objet d’une expérimentation, par des entreprises volontaires particulièrement citoyennes…

    En 2009 fut établi un « bilan d’étape ». La conclusion était que le CV anonyme avait… l’effet inverse de celui qui était escompté.

    La secrétaire nationale du PS aux questions de société avait rejeté ces conclusions, mettant en cause la méthodologie de l’enquête. Il s’agissait d’une certaine Najat Vallaud-Belkacem.

    Aujourd’hui, son collègue au gouvernement le ministre du Travail François Rebsamen a déclaré que la loi de 2006 va être abrogée, conformément aux conclusions du nouveau rapport qui lui a été remis.

  • L’UE va-t-en guerre

    Le projet de répartir l’invasion migratoire du sud de la Méditerranée dans les divers pays de l’UE selon un système de quotas a fait long feu. Après le Royaume-Uni et la Hongrie, la Pologne, et même la France, ont dit non. Federica Mogherini et la Commission peuvent donc mettre ce projet à la poubelle. Mais illico ils en sortent un autre. Et attention les yeux. On ne rigole plus. On va aller sur les côtes libyennes pour détruire toutes les embarcations susceptibles de faire passer des « réfugiés ».

    Et là tout le monde est d’accord. La mission s’appelle Navfor Med, et son QG sera à Rome, sous le commandement de l’amiral Enrico Credendino.

    Bon. Mais ce n’est pas encore vraiment fait. On veut avoir l’aval de l’ONU. Donc le Royaume Uni va présenter un projet de résolution. Le texte pourrait être adopté le mois prochain. Mais il dira que les opérations ne peuvent se faire qu’avec l’aval du gouvernement libyen.

    Qui ça ? Le gouvernement libyen « légitime », souligne Federica Mogherini. Celui qui est reconnu par la communauté internationale. Et qui a aussitôt fait savoir qu’en effet aucune opération ne pourrait avoir lieu sans son accord, mais aussi sans sa coopération. Et il précise qu'il ne donnera pas donner son aval à une opération « inhumaine ».

    Or ce « gouvernement » est un groupe de politiciens claquemurés dans la ville de Tobrouk, à l’extrême est du pays, et il n’a aucune autorité sur le reste de la Libye. On ne voit pas comment il pourrait prendre part à des opérations (à supposer qu’il en ait les moyens, qu’il n’a pas) sur un rivage qu’il ne contrôle pas, s'il finissait par donner son accord...

    Bref l’UE se condamne à ne rien faire d’autre que des effets de manche, si vraiment elle veut attendre le feu vert de Tobrouk…

    Et comme si cela ne suffisait pas, quand on fait remarquer à Federica Mogherini que Tobrouk n’est qu'une toute petite partie de la Libye, elle précise qu’il faudra aussi demander l’autorisation aux autres forces sur le terrain et aux « municipalités », c’est-à-dire aux diverses milices qui contrôlent les diverses villes…

  • « Génocide »

    En février dernier, une mise en scène de Tannhäuser, de Wagner, a fait scandale à Novossibirsk, capitale de la Sibérie (1,5 million d’habitants). Le metteur en scène, Tiofei Koulyabine, faisait du poète médiéval un réalisateur de cinéma tournant un film pornographique sur la vie de Jésus. Or, en Russie, les metteurs en scène peuvent se livrer à tous les délires pour épater le bobo, comme partout ailleurs, mais on ne peut pas s’attaquer à la religion. Le métropolite Tikhon a porté plainte pour profanation publique de l’objet du culte chrétien, en l’espèce l’image de Jésus dans les Evangiles.

    Une manifestation a réuni plusieurs milliers de personnes, pour rappeler que « L’Eglise orthodoxe est le fondement de la grande culture russe ».

    Fin mars, le ministre russe de la culture a annoncé le licenciement de Boris Mezdrich, le directeur du théâtre de Novossibirsk, responsable de ce spectacle « insultant pour les chrétiens » et qui reflète « les valeurs de l’Occident décadent ».

    D’autres artistes ou prétendus tels se sont mobilisés pour prendre la défense de Mezdrich et Koulyabine. Dont un autre metteur en scène du même acabit et qu’on « devrait mettre en prison » (selon le joli mot de Teresa Berganza), et qui sévit aussi régulièrement chez nous, Dmitri Tcherniakov, qui a vu dans ce limogeage les prémisses d’un « génocide du théâtre russe ».

    Des génocides comme ça on en redemande. Et pas seulement pour les Russes, s’il vous plaît.

  • 42 ans dans le coma ?

    Vous avez sans doute entendu parler de la mort d’une infirmière indienne qui a passé « 42 ans dans le coma ».

    Mais vous n’avez peut-être pas vu ces témoignages :

    - Elle était la pierre d’angle de notre vie d’infirmières. C’est auprès d’elle que nous cherchions l’inspiration, à travers son combat et à travers sa vie. Nous fêtions ses anniversaires, nous lui donnions du curry de poisson et de la purée de pulpe de mangue, qu’elle aimait bien.

    - Elle souriait et hochait la tête quand elle sentait la fragrance des fleurs. Aruna n’a jamais été une patiente pour nous, mais un membre de la famille, une sœur qui a enfin trouvé le repos.

    Eh bien non, elle n’était pas dans le coma. Et on avait essayé de la tuer, elle aussi, comme Vincent Lambert. Voir les explications chez Jeanne Smits.

  • Les écoles libres dans le collimateur

    Dans le cadre de la lutte contre le « terrorisme » et des « dérives sectaires », quatre inspecteurs généraux ont reçu mission spéciale pour travailler sur les écoles « hors contrat ». Afin de vérifier qu’elles respectent les « valeurs de la République ».

    « Le but est de systématiser les inspections. La liberté d’enseignement ne connaît qu’une limite : le respect des valeurs de la République. »

    Quand on sait que les « valeurs de la République » impliquent notamment le « droit » à l’avortement et désormais le « mariage pour tous » et la lutte contre l’homophobie, l’islamophobie, etc., les écoles catholiques peuvent craindre le pire. Car un certain nombre d’articles du catéchisme sont clairement en infraction ave les « valeurs de la République ».

  • Aligner l’Alsace-Moselle

    L’Observatoire de la laïcité, organisme dépendant du Premier ministre, dont la mission est d’aggraver sans cesse le laïcisme d’Etat, vient de pondre un « Avis sur le régime local des cultes en Alsace et en Moselle ».

    L’un des gros problèmes des laïcards est la survivance en Alsace-Moselle du concordat de 1802, qui y reste applicable puisque ces départements échappèrent à la loi de 1905 (ils étaient allemands).

    Le problème supplémentaire est que, comme le reconnaît le soi-disant Observatoire, la population est très largement favorable à un régime qui dépasse de très loin la question des cultes et qui est un droit local hérité de l’Allemagne, touchant un grand nombre de domaines – à commencer par une sécurité sociale très performante parce qu’héritée du christianisme social et ayant échappé à la mainmise communiste.

    Pour imposer le laïcisme à l’Alsace-Moselle, on ne peut donc que grignoter le statut, petit à petit – la jurisprudence imposant qu’on ne puisse plus ensuite revenir en arrière.

    Le soi-disant Observatoire a trouvé dix « recommandations » à faire. Qui se résument essentiellement à deux : supprimer le délit de blasphème, et supprimer l’obligation du cours de religion.

    L’Observatoire souligne que la suppression du délit de blasphème est « symbolique », puisque l’article qui le définit n’a jamais été officiellement traduit en français ni jamais appliqué.

    Mais bien sûr le symbole est fort : il s’agit en fait d’affirmer haut et fort le droit au blasphème, donc notamment de soutenir l’action des Femen, de Caroline Fourest, etc. (De même la peine prévue pour trouble à l’exercice d’un culte doit être « alignée » sur celle prévue par la loi de 1905.)

    En ce qui concerne l’heure hebdomadaire obligatoire de cours de religion, l’Observatoire recommande l’inversion de ce qui est prévu dans les textes : au lieu de pouvoir demander à en être exempté, l’enfant devra s’inscrire volontairement. Et l’Observatoire recommande d’autre part que l’heure en question soit enlevée des 24 heures de cours hebdomadaires pour devenir une heure en plus. Sous prétexte que les pauvres élèves d’Alsace-Moselle subissent l’injustice d’avoir une heure de cours général en moins que les autres élèves français…

    Voilà bien des contorsions pour en arriver à tout simplement supprimer la particularité d’Alsace-Moselle et aligner les trois départements sur le régime général de l'école "laïque".

    On remarquera que là aussi il s’agit d’une mesure « symbolique » : on aura réussi à supprimer de la République laïque cette anomalie cléricale. (Symbolique, parce que je me souviens qu’il y a environ… 50 ans j’avais abandonné le cours de « catéchèse » où, déjà, on n’apprenait strictement rien de la religion…).

    On notera enfin que trois membres de l'Observatoire : Jean Glavany, Françoise Laborde et Patrick Kessel, se sont désolidarisés de cet "avis" parce qu'il n'apporte aucune réponse à l'intolérable discrimination dont est victime l'islam, qui ne fait pas partie des cultes reconnus par le doit d'Alsace-Moselle.

    On lit pourtant dans le texte même de l'avis:

    « Lors de l’audition du 6 janvier 2015, Abdelhaq Nabaoui, vice-président du Conseil Régional du Culte Musulman (CRCM), a déclaré : “le  culte musulman souhaite le maintien de ce régime. Je le réaffirme, nous ne souhaitons pas être utilisés comme prétexte à sa suppression”. »

    Car c'est bien évidemment une aubaine pour l'islam de bénéficier d'une authentique zone de non-droit (tant par rapport à la loi de 1905 que par rapport au droit local).

  • Mardi dans l’ex-octave de l’Ascension

    Votre sainteté se rappelle que j’ai comparé le Sauveur à cet aigle des Psaumes, duquel nous lisons que sa jeunesse est renouvelée (psaume 102). Cette similitude a un sens fort étendu. En effet, comme l’aigle quitte ce qui est bas, recherche les hauteurs et monte jusque dans les régions voisines des cieux ; de même ainsi le Sauveur a quitté les profondeurs de l’enfer, a gagné les hauteurs du paradis, et a pénétré jusqu’au faîte des cieux. Et comme l’aigle, fuyant les souillures du sol terrestre, volant haut, jouit de la salubrité d’un air très pur ; ainsi pareillement le Seigneur, abandonnant la fange des pécheurs de la terre et volant dans ses saints, s’y réjouit en la simplicité d’une vie très pure.

    La comparaison de l’aigle convient donc en tous points au Sauveur. Mais que faisons-nous de ce que l’aigle s’empare fréquemment d’une proie, et enlève souvent le bien d’autrui ? En cela encore, le Sauveur ne diffère pas de l’aigle. Car il a pour ainsi dire ravi une proie, lorsqu’il a porté au ciel l’homme, dont il a pris la nature, qu’il a arraché au gouffre de l’enfer et qu’il a emmené captif au ciel, après avoir délivré de la servitude cet esclave d’une domination étrangère, c’est-à-dire de la puissance du démon, selon qu’il a été écrit par le Prophète : « Le Christ montant au ciel, a conduit la captivité captive ; il a donné des dons aux hommes » (psaume 67 selon la Septante et la liturgie de l’Ascension… et saint Paul).

    « Il est monté au ciel, dit-il, il a conduit la captivité captive. » Que ce Prophète décrit bien le triomphe du Seigneur ! C’était, dit-on, la coutume des rois dans leur triomphe de faire marcher devant leur char un cortège pompeux de captifs. Voici que la captivité glorieuse ne précède pas le Seigneur allant au ciel, mais l’accompagne ; elle n’est pas traînée devant son char, mais elle-même sert de char au Sauveur. Par un mystère merveilleux, alors que le Fils de Dieu éleva au ciel le fils de l’homme, la captivité elle-même y est portée et y porte tout à la fois.

    Saint Maxime

    NB. Avant le déclassement de l'octave par saint Pie X, elle primait même la fête de saint Yves patron secondaire de la Bretagne... (Cantique à saint Yves, antiennes de l’office, oraison, prière à saint Yves.)