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  • Viktor Orban ne lâche rien

    Le Premier ministre hongrois Viktor Orban était hier pour la troisième fois au Parlement européen, autant dire dans la fosse aux lions. Mais il n’est pas du genre à se laisser intimider, et il a réitéré ses positions.

    Sur les quotas d’immigrés :

    « Je pense que c’est une absurdité, une folie, de proposer de laisser tous les immigrants entrer en Europe et alors d’introduire des quotas artificiels pour les partager entre les Etats membres. Les quotas peuvent seulement faire venir davantage de gens en Europe, c’est une incitation pour les trafiquants d’êtres humains ». Et de souligner : « En Hongrie, nous ne pouvons pas donner d'emploi à tous ces immigrants, c'est un fait. »

    Sur la peine de mort :

    « Tout n’est pas inscrit dans la pierre. Ces règles ont été faites par des hommes et peuvent donc être changées par les hommes. Cela c’est la liberté, c’est la démocratie. Nous sommes francs et nous pensons que le politiquement correct n’a pas sa place. »

    Devant des journalistes, il a ensuite précisé :

    « La Hongrie est un Etat constitutionnel qui conduit ses combats politiques avec des moyens constitutionnels. Je serais heureux de voir un changement dans la législation européenne pour que la question de la peine de mort redevienne une compétence nationale. Nous devons d’abord regagner ce droit, et ensuite nous pourrons débattre et décider de ce que nous ferons, dans cet ordre-là. »

    Parmi les députés qui s’en sont pris à Viktor Orban, on citera seulement l’ineffable Louis Michel, l’un des principaux politiciens belges, militant européiste, antichrétien, de toutes les formes de la culture de mort, de l’antiracisme idéologique, etc. :

    « La majorité arithmétique est une condition nécessaire de la démocratie mais elle n'est pas, ne sera jamais, une condition suffisante. En réalité, vous pratiquez la tyrannie majoritaire. Monsieur Orban, vous entraînez votre pays dans une dérive autocratique totalement incompatible avec nos valeurs humanistes et démocratiques européennes. »

    Mieux vaut en rire…

  • Nouvelle attaque contre Thien An

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    Des voyous stipendiés par les autorités locales, selon la méthode habituelle utilisée par le pouvoir communiste vietnamien, ont attaqué de nouveau le monastère de Thien An près de Hué. Le but est de contraindre les moines à partir, afin que les autorités récupèrent le terrain pour en faire un vaste parc touristique.

    Les forces de police qui campaient près du monastère ont été retirées en février. Ce qui était le signe que les ennuis allaient reprendre. En outre, il n’y a pas que les attaques de voyous menées dans l’impunité : il y a les incursion violentes de la police elle-même, sous n’importe quel prétexte. Car il faut déstabiliser les moines, les terroriser, pour qu’ils lâchent prise.

    Le monastère de Thien An, qui fut fondé en 1940 par des bénédictins de La Pierre qui Vire, est particulièrement florissant (80 moines) et a essaimé trois fois. Jusqu’en 1975 il possédait 107 ha de bois qui ont été aménagés par les moines et sont devenus un lieu d’excursion. En 1975 le pouvoir communiste a confisqué la ferme et l’école… et élevé de trois mètres le niveau du lac qui avait été créé par les moines pour l’irrigation.

    En 2000, le pouvoir avait décidé de prendre presque toutes les terres, laissant aux moines 5 ha. Face à la résistance des moines (qui ont l’appui de la population), ils n’ont été spoliés que de… la moitié, pour la création d'un parc de loisir. Lequel est un échec patent. Mais les autorités ont décidé d’agrandir le parc, et donc de prendre encore une dizaine d’hectares aux moines. Ceux-ci ont décidé de se battre, considérant que les 50 derniers hectares leur sont indispensables pour maintenir le silence et la paix nécessaires à la vie monastique.

    A Hué, on dit que les terres du monastère sont le poumon vert de l’ancienne capitale, pour le bénéfice de tous, alors que le projet des autorités ne servira qu’à enrichir quelques-uns.

  • Les enlèvements de coptes

    Quatre jeunes coptes de la province de Minya, en Haute Egypte, ont été enlevés le long de la route qu’ils parcouraient pour se rendre à l’antique église dédiée à Notre-Dame située dans le village de Jabal al-Tair (elle fut fondée aux environs de 328).

    Les familles des jeunes ont été contactées par les ravisseurs qui ont demandé une rançon de 600.000 lires égyptiennes (soit environ 70.000 €) pour leur libération.

    Selon des données fournies par Mina Thabet, le fondateur du Parti d’initiative populaire, au sein du seul gouvernorat de Minya, la somme totale versée pour payer les rançons de chrétiens enlevés de janvier 2011 à décembre 2014 dépasserait les 120 millions de lires égyptiennes (soit plus de 16 M€).

    Addendum 22 mai

    Une opération des forces de police a permis la libération des quatre coptes et l'arrestation de deux des ravisseurs.

  • Mgr Paglia en rajoute

    Mgr Vincenzo Paglia est intervenu à Orléans lors d’une conférence intitulée « Familles : fragilités et Espérance ». Il a répété la proposition (du cardinal Kasper) de prétendu « chemin pénitentiel » qui permettrait aux divorcés soi-disant remariés d’accéder à la communion.

    Cela a été dit et expliqué partout et on le connaît par cœur.

    Pourquoi le signaler ?

    Parce que Mgr Paglia est le président du Conseil pontifical pour la famille, et qu’il souligne donc, non seulement qu’il fait sienne la proposition hérétique du cardinal Kasper, mais que c’est la position officielle du conseil pontifical…

  • L’Eglise sur le chemin…

    L’agence Zenit a cru bon de publier un article entier sur le tweet de François daté de samedi dernier :

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    Cela fait deux ans que François répète à longueur de semaine que l’Eglise doit sortir et aller sur les routes vers les périphéries. Et j’avoue que je n’ai toujours pas compris ce que cela veut dire.

    Je ne vois pas comment l’Eglise peut « sortir » (d’où ça ?), ni donc être « blessée » « sur le chemin », ni d’autre part être « fermée sur elle-même » (sur le Christ ?), ni donc être « malade » dedans (dans quoi ?).

    Je le comprends d’autant moins ces jours-ci, alors que je suis en train de lire attentivement le livre d’entretien du cardinal Robert Sarah (pour me renseigner sur le futur pape – Dieu veuille…).

    Ce que je trouve le plus frappant, dans ce livre, c’est comment le cardinal revient sans cesse sur les missionnaires spiritains qui ont évangélisé son village. Tant d’années après, il déborde toujours de gratitude envers ces missionnaires, qui étaient des modèles de foi, de prière, de charité. Avec, au passage, un discret hommage à Mgr Lefebvre, qui était le chef des spiritains dans la région.

    Et alors, c’était quoi, cette Eglise ? Devait-elle attendre François pour apprendre à « sortir », à aller « sur le chemin » vers les « périphéries » ? L’Eglise est missionnaire de par sa nature. Elle n’a pas à sortir, puisqu’elle est partout chez elle. Elle ne peut pas être blessée, puisqu’elle est surnaturelle, et qu’elle est l’instrument de la santé de l’âme (et même, souvent, du corps).

    L’ironie de l’histoire est que, bien sûr, François vise les « traditionalistes » quand il évoque l’Eglise « fermée sur elle-même ». Quand le cardinal Sarah montre que l’exemple même de l’Eglise missionnaire, celle qui selon François sort sur le chemin vers les périphéries, et qui est l’antithèse de celle que voudraient les traditionalistes, est Mgr Lefebvre…

    (Au fait, dans la parabole du bon Samaritain, l'Eglise, ce n'est pas l'homme blessé sur le bord du chemin, c'est le Samaritain. Lequel est en parfaite santé, et en outre il est riche, car il a un cheval, ce qui permet de transporter le blessé à l'auberge, et il paie d'avance rubis sur l'ongle et annonce qu'il paiera encore ce qu'il faudra. L'Eglise doit être en bonne santé et riche - pas seulement de sacrements - pour aider les hommes.)

  • Mercredi dans l’ex-octave de l’Ascension

    Le Prophète David ajoute à la solennité de ce jour, déjà si solennel par lui-même, en unissant dans les Psaumes, sa joie à la nôtre. Ce grand Prophète, s’élevant au-dessus de lui-même, comme s’il n’était nullement accablé par le poids de son corps, se transporte auprès des puissances célestes, et nous rapporte les paroles qu’en accompagnant le Seigneur rentrant au ciel, ces puissances adressent aux Anges qui demeurent sur la terre et auxquels ceux qui entrent dans la vie humaine ont été confiés, leur donnant ce commandement : « Élevez vos portes, ô princes ; et vous, élevez-vous, portes éternelles, et le Roi de gloire entrera »

    Et parce que Dieu qui renferme toutes choses en lui-même, s’accommode, partout où il se trouve, à la capacité de celui qui le reçoit (car non seulement il se fait homme avec les hommes, mais lorsqu’il est avec les Anges, il s’abaisse jusqu’à leur manière de converser) ; les portiers du ciel font donc cette question : « Quel est ce Roi de gloire ? » ? Les autres Anges répondent et disent qu’il est fort et puissant dans le combat, lui qui devait combattre l’ennemi qui tenait la nature humaine captive dans son esclavage, et renverser celui qui avait l’empire de la mort, de façon qu’après avoir vaincu cet ennemi terrible, il pût affranchir le genre humain afin de lui donner la liberté et la paix.

    Les gardiens du ciel courent à sa rencontre et font ouvrir les portes, afin qu’il rentre en possession de sa gloire ancienne. Mais ils ne reconnaissent point ce Dieu qui a revêtu la robe abjecte de notre vie et dont les vêtements sont rouges, pour avoir passé par le pressoir des maux de l’humanité. C’est pourquoi ils interrogent de nouveau ceux qui l’accompagnent par ces paroles : « Quel est ce Roi de gloire ? » Or, on ne répond plus : « C’est le Seigneur fort et puissant dans le combat », mais : « C’est le Seigneur dès puissances » qui a obtenu la principauté du monde, qui a tout réuni en lui-même comme en un abrégé, qui a rétabli toutes choses dans leur premier état : « c’est lui, le Roi de gloire ».

    Saint Grégoire de Nysse

    (Cette variation sur le psaume 23 fait allusion à la procession qui a lieu à Pâques, dans la liturgie byzantine, après la proclamation de la Résurrection. Celle-ci se fait dehors. Puis tout le monde retourne vers l’église. Mais la porte est fermée. Alors a lieu le dialogue entre le prêtre qui frappe à la porte et les portiers qui sont à l’intérieur. La troisième fois la porte s’ouvre et l’église qui était plongée dans l’obscurité s’illumine.)