Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Etre hostile à la franc-maçonnerie, c’est immoral...

    Le grand maître du Grand Orient de France, Jean-Michel Quillardet, se dit « profondément choqué » par des propos du nouveau premier président de la Cour de Cassation, Vincent Lamanda. Ces propos, qui constituent une « atteinte à l’honneur et à la réputation » des francs-maçons, sont « moralement inacceptables ». Le Grand Orient s’est entendu avec les autres obédiences maçonniques françaises pour mettre au point une « réaction officielle ». Mais dans un premier temps il va « prendre contact » avec Vincent Lamanda « pour savoir s’il confirme ou s’infirme » ces affreux propos que lui attribue Le Monde.

    Qu’a donc dit Vincent Lamanda ? Selon Le Monde, il « a déclaré son hostilité à la franc-maçonnerie ».

    C’est tout ? Oui, c’est tout.

    Il est « moralement inacceptable » qu’un haut magistrat soit « hostile à la franc-maçonnerie »... Parce que la franc-maçonnerie est la conscience de la République, donc aussi de la magistrature, donc aussi de la police, etc.

  • Petits arrangements européistes

    Le général Zdravko Tolimir, inculpé de crimes de guerre par le TPI de La Haye, a été miraculeusement arrêté à la « frontière » entre la Serbie et l’entité serbe de Bosnie, et transféré à La Haye. La nouvelle a été immédiatement saluée par le commissaire européen à l’élargissement Olli Rehn et par le procureur du TPI Carla Del Ponte. Puis Olli Rehn a officiellement annoncé que l’Union européenne allait « reprendre les négociations avec la Serbie pour un rapprochement plus étroit ».

    On croyait que le TPI, et l’Union européenne qui lui est soumise, continueraient de bouder tant que Mladic et Karadzic ne seraient pas livrés. Mais non. Tolimir, c’est bien aussi. Surtout qu’il est très malade et n’encombrera pas le tribunal très longtemps...

    C’est paraît-il une grande victoire du gouvernement serbe. Car c’est « la nouvelle qui ouvre les portes de l’Europe », comme a titré le quotidien Danas...

  • Pays très bas

    Ce soir commence (en « prime time ») une nouvelle émission de télé-réalité, sur la chaîne néerlandaise BNN, produite par Endemol (Loft, Big Brother, Star Ac’, Les enfants de la télé, etc.) : « The big donor show », le grand spectacle du donneur. Une femme atteinte d’un cancer du cerveau en phase terminale va décider lequel de trois candidats malades héritera d’un de ses reins. Les téléspectateurs sont conviés à influencer son choix en lui envoyant des sms.

    Les jeux du cirque atteignent ici le dernier degré de la barbarie. Le gouvernement néerlandais a condamné l’émission mais ne peut pas l’interdire car la Constitution , paraît-il, ne le permet pas. On imagine pourtant qu’une émission raciste ou révisionniste serait interdite, malgré les garanties de la Constitution.. .

    Les institutions qui s’occupent des transplantations d’organes ont déclaré quant à elles qu’elles ne réaliseraient pas la transplantation du rein sur l’heureux gagnant (la loi interdit au donneur de choisir le receveur). La chaîne assure néanmoins que cette transplantation sera réalisée, et n’hésite pas à défendre le principe de l’émission dont elle fait une opération quasiment pédagogique : il n’y a pas assez de donneurs, de nombreuses personnes meurent à cause de cette pénurie, dont l’un des fondateurs de BNN, mort il y a cinq ans jour pour jour après avoir attendu une greffe pendant sept ans, l’émission va permettre d’en faire prendre conscience à la population. «  Le temps des belles paroles est passé, il est l’heure d’agir. »

    Cette tentative de justification morale est encore pire que l’émission elle-même, quand on sait que le seul motif est bien évidemment la course à l’audience et le fric.

    Selon la FNAIR (la fédération française d’aide aux insuffisants rénaux), que cette opération « révulse », une telle émission ne serait pas possible en France, car « l’Agence de biomédecine veille à ce qu’une telle situation ne puisse se produire ». On verra bien...

    On apprend en même temps, toujours aux Pays-Bas, que trois hommes séropositifs ont été arrêtés, soupçonnés d’avoir drogué d’autres hommes par une combinaison d’ecstacy et de GHB, de les avoir violés et de leur avoir parfois injecté leur sang contaminé par le virus du sida, au cours d’orgies homosexuelles organisées via internet. Deux des trois suspects ont reconnu les faits : « Ils ont donné comme motif que cela les excitait, et aussi que plus le cercle de personnes infectées par le virus du sida était grand, plus il y aurait de possibilités de rapports sexuels non protégés », a expliqué le chef de la police de Groningue. Ils ont dit aussi qu’ils s’étaient injecté l’un à l’autre leur sang contaminé... Un quatrième homme a été arrêté pour avoir livré les milliers de comprimés d’ecstacy et les litres de GHB qui ont été saisis aux domiciles des suspects. Comme quoi on a inventé pire que Sodome et Gomorrhe...

     
    Addendum. La "cancéreuse" qui devait donner son rein était en fait une actrice. A vrai dire il était fort curieux qu'une femme cancéreuse en phase terminale ait un rein sain... Mais cela ne change rien à l'ignominie de cette émission. D'une certaine façon c'est encore pire : les patrons d'Endemol la présentent comme une opération choc à but uniquement humanitaire, comme un appel au secours pour des dons d'organes, alors qu'il s'agit d'une opération de publicité pour la maison de production (les spécialistes disent du reste que ce genre de "coup" n'auar aucun effet sur les dons d'organe, ar ce "divertissement" sera bientôt oublié, et remplacé par une autre télé-réalité, encore plus abjecte si possible.

  • Lot de consolation

    Patrick Devedjian a été « élu » président du conseil général des Hauts-de-Seine. Ainsi en a décidé son prédécesseur et ami Nicolas Sarkozy, qui avait lui-même hérité de ce fauteuil de Charles Pasqua.

    Devedjian était tellement persuadé de devenir ministre de la Justice qu’avant le premier tour de la présidentielle il racontait à qui voulait l’entendre ce qu’il allait faire lorsqu’il serait place Vendôme... Mais la beurette (marocaine ?) lui est passée devant, et il doit se contenter d’un fief départemental...

  • Turquie : l’AKP insiste

    Le Parlement turc a adopté de nouveau, hier, la réforme de la Constitution prévoyant notamment l’élection du président de la République au suffrage universel. Le texte a été voté par 370 députés, soit un peu plus que les deux tiers requis (367).

    Le texte avait déjà été adopté le 10 mai, mais le président Sezer l’avait rejeté. Désormais il doit le promulguer, ou convoquer un référendum. Selon les observateurs, c’est la deuxième solution qu’il pourrait choisir. Mais dans un cas comme dans l’autre il a perdu : un référendum donnera une large majorité en faveur du projet.

    Les adversaires du parti au pouvoir spéculent néanmoins sur une possible annulation par la Cour constitutionnelle : ils font valoir que l’amendement sur l’élection du Président n’a été adopté que par 366 députés...

  • La mort en Irak

    Au moins 119 soldats américains sont morts en Irak au mois de mai. Comme en avril (104 morts), il faut remonter à  novembre 2004 pour avoir un chiffre de pertes plus élevé. Mais ce mois-là n’était pas comparable, c’était celui de l’assaut sur Falloujah.

    George Bush, qui avait célébré en fanfare la fin de la guerre le 1er mai 2003, dit s’attendre « à d’intenses combats dans les semaines et les mois à venir »...

    L’addition des bilans des ministères irakiens de la Défense , de l’Intérieur et de la Santé fait apparaître d’autre part que le nombre de civils tués dans le pays en mai, près de 2.000, a augmenté de 30 % en un mois.

    Telle est l’efficacité du nouveau « plan de sécurité » mis en œuvre par les Américains.

  • Sarkozy ministre de l’Education

    Les syndicats d’enseignants et de parents d’élèves ont été quelque peu surpris, hier, d’apprendre par le ministère de l’Education qu’ils allaient être reçus par Nicolas Sarkozy au sujet des décrets Robien et que, ajoutait le ministère, « c’est lui qui décidera ». Sic.

    Après avoir reçu ces mêmes organisations pendant plus d’une semaine, le ministre (?) Xavier Darcos devait faire hier une conférence de presse. Laquelle a été annulée, et devait être remplacée par un simple communiqué. Lequel a également été annulé. Et tout le monde est renvoyé à l’Elysée, où tout se décide, dans tous les domaines...

  • Nous refourguer la Constitution européenne

    Les grandes manœuvres s’accélèrent à l’approche du sommet européen des 21-22 juin, pour que ce sommet soit une « réussite », comme dit Nicolas Sarkozy, autrement dit pour qu’il mette sur les rails le nouveau texte de la Constitution européenne qui sera cette fois imposée aux peuples sans leur demander leur avis.

    Multipliant les embrassades, les sourires et les propos les plus chaleureusement amicaux, Nicolas Sarkozy et José Luis Zapatero sont ainsi tombés d’accord hier à Madrid pour travailler « main dans la main » afin de débloquer la situation « sous la présidence allemande », donc avant fin juin. « Un traité simplifié, moins long, est possible », a dit Zapatero, à condition qu’on en garde l’essentiel. Et les deux hommes sont d’accord sur les « points essentiels » qu’il doit contenir : présidence stable de l’UE, ministre des Affaires étrangères, extension du vote à la majorité qualifiée, modification des règles du vote au Conseil européen... En bref, on garde la première partie de la Constitution européenne, la seule qui soit constitutionnelle, on ne l’appelle plus Constitution, et le tour est joué.

    La veille, c’était le Premier ministre néerlandais (l’autre pays du non), qui était à Madrid. C’était moins ouvertement chaleureux. « Il y a des positions distinctes sur le contenu et la portée du traité, mais il y a une volonté d’accord », a dit Zapatero, tandis que Balkenende se déclarait « convaincu de la possibilité de trouver une solution ». La nuance ici est que les Pays-Bas demandent « que les parlements nationaux jouent un rôle plus important et que soient pris en compte des critères en matière d’adhésion nouvelle à l’Union européenne ». Mais ce qui compte est la volonté commune d’arriver à un accord, donc on y arrivera.

    Le même jour à Berlin Angela Merkel rencontrait  les chefs de gouvernement belge, irlandais et suédois, et tous ont dit leur volonté d’aller vite. Angela Merkel et Guy Verhofstadt ont prononcé exactement les mêmes mots : il faut préserver la substance du traité constitutionnel en arrivant à un accord de tous les Etats membres...

    Et on y arrivera sur le dos des peuples, y compris et d’abord sur le dos des peuples qui ont dit non, comme le soulignent les entretiens de Madrid. Où c’est naturellement Nicolas Sarkozy qui a été le plus cynique : « Un pays qui a voté oui, un pays qui a voté non partagent aujourd’hui la même analyse et la même volonté. Nous pensons tous les deux que l’Europe doit avancer, qu’il faut aller vite, qu’il faut un nouveau traité pour pouvoir débloquer la situation »... Ce n’est pas le pays qui a voté non qui partage l’analyse du pays qui a voté oui, c’est un Président qui se moque de son peuple.

  • Jean-Marie Le Pen et Rachida Dati

    Parmi les propos tenus à Nancy par Jean-Marie Le Pen, ce sont ceux concernant Rachida Dati qui ont été les plus repris, car, selon le titre de la dépêche de l’AFP, « Le Pen s’en prend à Rachida Dati ». Voilà donc un nouveau dérapage...

    Le président du Front national ne s’en est nullement pris à Rachida Dati, il a posé une question, en rapport avec la doctrine du Front national concernant la double nationalité. Le Front national, a-t-il rappelé, est fondamentalement hostile à la double nationalité, et s’il était au pouvoir il demanderait aux binationaux de choisir : « Vous devez choisir. Si vous choisissez la nationalité étrangère, vous serez des étrangers, respectés en France, mais selon le statut des étrangers, sans bénéficier des avantages que moi je crois devoir réserver aux Français. »

    Et il a pris des exemples. « Par exemple, il poserait la question à Mme Dati : est-ce que vous avez la nationalité marocaine, ou la nationalité française ? »

    La question n’est pas vaine. Lors de la constitution du gouvernement, le journal marocain en langue française L’Opinion s’est exclamé : « Le département français de la Justice confié à une Marocaine ! », et sur le site internet du célèbre journal en langue arabe Ashark Alawsat, un internaute commentait ainsi l’article sur le nouveau gouvernement français : « Une Marocaine à la Justice en France, une Marocaine à l’Education en Belgique. Ce serait désolant de ne pas avoir plus de femmes ministres au Maroc après les législatives de septembre ! »

    La question se pose donc : le ministre français de la Justice est-il être marocain ? Le garde des Sceaux de la France peut-il être de nationalité étrangère ?

    Jean-Marie Le Pen a ensuite cité d’autres exemples, comme celui d’Ingrid Betancourt : la double-nationalité « nous permet de nous mettre sur les reins la responsabilité de cette ancienne candidate à la présidence de la République de Colombie, qui est quand même plus colombienne que française.... »

    Et encore : « Nous nous sentons engagés pour le terroriste Moussaoui, qui est  “franco-marocain“. Je voudrais bien savoir s’il est français ou marocain, s’il est marocain c’est la responsabilité du Maroc, s’il est français c’est la responsabilité de la France.  »

  • Propos de Le Pen en campagne

    Jean-Marie Le Pen était hier à Nancy. Evoquant les « qualités d’acrobate et d’illusionniste exceptionnelles de Nicolas Sarkozy », il a souligné que celui-ci avait « laissé entendre » qu’il était sur la même longueur d’onde que le FN en faisant référence « à toute une série de valeurs dont nous étions dépositaires », « mais il y a un certain nombre de points sur lesquels M. Sarkozy est en parfait désaccord avec le programme du FN, contrairement à ce que pensent certains de nos électeurs ». Notamment sur l’Europe (Sarkozy veut faire « passer par la fenêtre une Constitution croupion »), les valeurs (il a « confié la politique étrangère à M. Kouchner, figure emblématique de mai 68), ou même la Turquie , sujet sur lequel Sarkozy n’est plus du tout aussi clair que pendant la campagne. Et s’adressant aux électeurs FN : « Je comprends ceux qui ont voté Sarkozy contre Royal mais je les invite à rejoindre leur famille politique. »

    Interrogé sur l’avenir du Front national, il a répondu qu’il se préoccupait surtout de l’avenir de la France, soumise à une immigration massive : « J’ai les plus grandes angoisses pour ma progéniture et mes compatriotes, et les Européens eux-mêmes. Il y a des villes entières françaises qui sont à majorité musulmane, comme Roubaix par exemple ou des villes comme Marseille qui ont 200.000 citoyens musulmans. »