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  • Sarkozy refuse le débat

    François Bayrou a proposé mardi que soit organisé sur internet un débat entre les quatre principaux candidats à la présidentielle. Ségolène Royal s’est déclarée « disponible pour tous les débats », et Jean-Marie Le Pen est « tout à fait d’accord ».

    L’opposition est venue de Nicolas Sarkozy. Les arguments qu’il donne sont absurdes. Ce qui souligne qu’il ne donne pas la véritable raison de son refus. Et l’on ne sait donc pas non plus pourquoi il refuse de donner le véritable argument. Comme il est difficile de croire qu’il ait peur d’une telle confrontation, on peut supposer qu’il se considère au-dessus des autres et qu’il n’a pas à discuter avec des inférieurs. Ce qui serait un mépris de la démocratie et des citoyens bien dans la ligne de Jacques Chirac.

    Sarkozy dit : « Nous sommes à quinze jours du premier tour, je crois qu’il faut laisser les Français choisir les deux candidats pour le deuxième tour, et à ce moment-là il y aura des débats. » Mais il est évident qu’un débat avant le premier tour ne peut que contribuer puissamment à permettre aux Français de choisir les deux candidats du second tour. S’il faut les « laisser » choisir, qu’il arrête donc sa campagne et qu’il arrête de critiquer ses adversaires...

    Alors Sarkozy a un autre argument : « Un débat à douze, je ne vois pas l’intérêt, un débat à quatre, c’est contraire aux règles du CSA. »

    Mais il s’agit en effet d’un débat à quatre. Pourquoi évoquer un débat à douze ? Parce que celui-là serait « conforme aux règles du CSA », donnant le même temps de parole à tous les candidats.

    Sarkozy feint d’oublier qu’il s’agit d’un débat sur internet, et de ne pas savoir que le CSA n’a aucune compétence sur internet. Comme il l’a d’ailleurs fait savoir explicitement à cette occasion : il ne s’occupe que de la radio et de la télévision.

    Alors Sarkozy module : ce débat, ce serait « contourner les règles du CSA ». Si c’était le cas, le CSA le ferait remarquer. Or il n’en dit pas un mot.  Car l’argument est particulièrement irrecevable et stupide. C’est comme si on disait qu’un journal contourne les règles du CSA lorsqu’il consacre une page à Sarkozy et dix lignes à Schivardi.

    En désespoir de cause, l’entourage de Sarkozy a tenté de mettre en avant les difficultés techniques d’une telle opération : « Aujourd’hui il est impossible de dépasser techniquement les 100.000 connections internet simultanées sur un direct vidéo. »

    Mais le site Agoravox, qui a été le premier à lancer l’idée et à proposer l’organisation du débat, tout en jugeant qu’il serait « costaud » de le mettre au point, affirme que c’est possible en s’adossant à un gros opérateur télécom. Orange a aussitôt fait savoir qu'il en avait la capacité.

    « Sarkozy restera comme celui qui a refusé le débat au premier tour, de la même manière que Chirac a refusé le débat au second tour en 2002. Sans doute croit-il que c’est un gage de réussite. C’est d’abord un déni de démocratie », commente Jean-Marie Le Pen.

  • National Hebdo N°1185

    « Avec Sarkozy tout est possible : surtout l’imposture ». Dans mon édito je cite certains récents propos de Sarkozy qui pourraient être de Le Pen, et qui soulignent l’imposture d’un personnage dont le programme et les opinions sont diamétralement opposés à la défense de la nation et de l’identité.

    En pages 2 et 3, Alexandre Martin raconte la journée des comités professionnels Le Pen 2007.

    Michel Limier rappelle la carrière du nouveau ministre de l’Intérieur. Qui ça ? Ben, le concubin de Marie Drucker, vous savez bien...

    Topoline se penche sur les accès de démagogie qui ont suivi l’affaire de la gare du Nord : « Après la Marseillaise et le drapeau bleu blanc rouge, voilà nos champions qui cavalent désormais après la gratuité des transports. »

    Jean Roberto raconte comment les banlieues sont toujours prêtes à se soulever, et examine d’autre part le ras-le-bol des agents des services publics dans les mêmes banlieues à travers un édifiant rapport d’EDF-GDF.

    Béatrice Pereire livre le tome 3 de ses carnets de campagne : « On zigzague d’une niaiserie d’annonce à l’autre. Pas pour convaincre l’électeur ; juste pour séduire, tels que le font les maquereaux avec les filles des rues. »

  • Sarkozy et la loi de 1905

    Sarkozy et la loi de 1905

    Dans une interview à La Croix , Nicolas Sarkozy déclare qu’il renonce (dans l’immédiat) à modifier la loi de 1905, car « c’est un sujet sur lequel on ne peut avancer sans consensus », et qu’il faut donc poursuivre la discussion « avec l’ensemble des religions ». Il s’en tient à trois objectifs, qui concernent tous trois, bien sûr, l’islam : mettre à la disposition des musulmans des lieux de culte (ce qui est contraire à la loi de 1905), « couper l’islam des influences étrangères » (alors qu’il les a institutionnalisées dans le CFCM), et « aider les élus locaux à pouvoir répondre aux demandes des communautés présentes dans leurs villes » (ce qui ne peut se faire qu’en violant ou en contournant la loi de 1905)...

  • Le livre du pape sur Jésus

    Le livre de Benoît XVI « Jésus de Nazareth » sortira le 16 avril, jour des 80 ans du pape, en Italie, en Allemagne et en Pologne. Un journal italien et un journal allemand viennent de publier des « bonnes feuilles » de ce livre.

    La France est tenue à l’écart.

    Bien fait.

  • Ce n’est pas l’imam qui est piégé

    On peut voir sur divers blogs un écho d’un article du Figaro intitulé « Un imam radical piégé par la télévision italienne ». Il y est question du « climat de haine et de violence que de prétendus imams prêchent dans leurs mosquées », des « exemples de fanatisme religieux qui se multiplient dans les mosquées italiennes ». Or voici que « les invectives » d’un de ces « prétendus imams » ont été filmées à son insu par une caméra cachée de la RAI. Et l’on cite deux de ces « invectives » :

    « Ne fréquentez aucun étranger [à l’islam]. Ne faites aucun compromis avec les athées. Il faut les tuer, un point c’est tout. »

    « Les femmes sont inférieures à l’homme. Soumettez-les. N’hésitez pas à les battre. Elles fileront droit. »

    Ces propos ne sortent pas de l’esprit dérangé d’un imam aussi prétendu que fanatique. Ils viennent du Coran. Pour la première citation : sourate 4, 89 et 91, sourate 2, 190 à 193. Pour la seconde : sourate 2, 282, sourate 4, 11 et 34. (N.B. Certaines traductions édulcorées à l'usage des Occidentaux ne parlent pas de « frapper » la femme. Mais le texte du Coran est en arabe. En arabe, le mot utilisé est ضَرَبَ. Ce verbe veut bien dire frapper. Un dictionnaire donne ces équivalences : « battre, casser la gueule à qqn, donner des coups à, frapper, talocher ». C’est assez clair ?)

    Rappelons que le Coran est la parole incréée de Dieu, et que le devoir d’un imam est d’abord de connaître cette parole et de l’inculquer aux fidèles.

    S’offusquer de tels propos, c’est tomber dans le piège de la fausse distinction entre « l’islam radical » et « l’islam modéré », entre les « fanatiques » et les musulmans de bon aloi. L’islam qu’on dit « radical », « fanatique », « intégriste », n’est rien d’autre que l’islam du Coran. L’islam que Dieu a révélé à Mahomet, en une parole qui est irréformable.

    Il en est de même avec le jihad. Et il y a dans le Coran une insistance bien plus grande sur la nécessité et l’obligation du jihad que sur le traitement à réserver aux juifs, aux chrétiens, aux athées, et aux femmes.

    Un imam qui appelle au jihad, ce n’est pas un fanatique ni un intégriste, c’est un imam qui récite le Coran. Il faut toujours garder cela à l’esprit. Et tenter de le faire savoir aux naïfs.

  • Le MRAP surveille les blogs

    Le quotidien La Nouvelle République est citée à comparaître demain jeudi devant le tribunal correctionnel de Paris à la suite d’une plainte du MRAP pour « provocation à la discrimination et à la haine raciale ». Le MRAP reproche au journal la publication sur son blog de commentaires autour d’une interview du préfet d’Indre-et-Loire, le 23 novembre 2006, sur la délinquance des gens du voyage (le préfet est poursuivi lui aussi, comme « complice »...). La plainte du MRAP vise le résumé de l’interview qui ouvrait le blog, et l’un des 140 commentaires. (Inutile d’aller y voir, tout a été retiré du blog.)

    Dans un article publié hier, La Nouvelle République constate que, contrairement à d’autres lobbies qui ont réagi dans les colonnes du journal, le MRAP est resté totalement muet sur cette affaire, et a déposé sa plainte 24 heures avant le délai de prescription...

  • Désinformation

    « Les louanges adressées par Jean-Marie Le Pen à la politique d’immigration suisse déplaisent à leur principal concepteur, Christoph Blocher » (...). Ainsi commence une longue dépêche de l’AFP, reproduisant divers propos du porte-parole de Christoph Blocher, Livio Zanolari, visant à faire passer Jean-Marie Le Pen pour un affabulateur et un menteur. Cela ne peut pas rester sans réponse.

    D’abord Jean-Marie Le Pen, lors de la conférence de presse à laquelle il est fait allusion, n’a pas adressé de « louanges » à la politique suisse. Il a fait le tour des politiques d’immigration de différents pays, et a constaté que le cas suisse était le plus proche du programme du Front national. Ce n’est pas tout à fait la même chose.

    « Christoph Blocher et Jean-Marie Le Pen n’ont pas les mêmes buts, ni les mêmes principes : Blocher fait une distinction nette entre légal et illégal », affirme M. Zanolari. Mais aucun homme politique français ne fait plus que Jean-Marie Le Pen la distinction entre ce qui est légal et ce qui est illégal en ce qui concerne l’immigration et la situation des immigrés. Et quand il propose un changement, c’est dans la loi, afin que soit même mieux précisé ce qui est légal et ce qui est illégal.

    M. Le Pen, poursuit l’AFP, « a affirmé à plusieurs reprises qu’il souhaiterait rencontrer le ministre suisse. Une envie qui n’est pas partagée, selon le porte-parole de M. Blocher : “Christoph Blocher n’a ni l’intention ni l’intérêt de rencontrer M. Le Pen“. »  En réalité, un journaliste a demandé à Jean-Marie Le Pen s’il souhaitait rencontrer M. Blocher, et il a répondu en inversant sciemment le propos : « Si M. Blocher souhaite me rencontrer, il peut m’écrire ou me téléphoner. »

    « Jean-Marie Le Pen veut reconduire directement à la frontière un étranger qui ne présente pas de documents d’identité. Il affirme que cela se passe de cette manière en Suisse, ce qui est faux. » C’est évidemment faux pour tout pays connaissant l’état de droit. Jean-Marie Le Pen demande simplement qu’on applique la législation actuelle sur le séjour des étrangers en situation irrégulière : en faisant la distinction entre ce qui est légal et ce qui est illégal...

    Si le porte-parole de Christoph Blocher commente des propos qui n’ont pas été tenus par Jean-Marie Le Pen, en revanche il est muet sur ce qu’a vraiment dit Jean-Marie Le Pen concernant la Suisse. Pourquoi  ? Parce que ce qu’il a dit est le résumé exact de la politique suisse d’immigration, la politique de Christoph Blocher :

    ­ – Un étranger non-européen ne peut s’installer en Suisse s’il n’est pas recruté pour un poste de travail défini, il doit prouver sa qualification et apporter la preuve qu’aucun travailleur suisse ou européen n’a été trouvé pour l’occuper. (C’est la préférence nationale.)

    – L’asile est refusé à toute personne qui n’a pas de papiers d’identité. (La demande d’asile est rejetée si la personne qui la formule ne présente pas de pièces d’identité. Cela n’a rien à voir avec ce que M. Zanolari fait semblant d’avoir entendu sur les étrangers reconduits directement à la frontière.)

    – La nationalité suisse s’obtient principalement par la filiation. L’acquisition de nationalité est possible, mais elle suppose l’accord de la commune, au terme d’une procédure d’enquête sur l’impétrant, puis du canton, puis de l’Etat.

    Voilà ce qu’a dit Jean-Marie Le Pen. Voilà les propos qu’il faudrait discuter. Mais il n’y a rien à discuter, puisque c’est la teneur des lois suisses en vigueur. Alors on invente des propos contestables pour pouvoir les contester...

  • Mercredi Saint

     

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    Les impies se sont dit en eux-mêmes, dans leurs pensées perverses : accablons le juste, car il s’oppose à nos œuvres. Il prétend avoir la science de Dieu, il se dit fils de Dieu et il se vante d’avoir Dieu pour père. Voyons si ses paroles sont vraies. S’il est vraiment le fils de Dieu, Dieu le libérera de nos mains : car nous l’avons condamné à la plus honteuse des morts. Il nous considère comme des auteurs de sornettes, il se tient éloigné de nos voies comme de lieux immondes, et il met en avant les dernières actions des justes. Voyons si ses paroles sont vraies. S’il est vraiment le fils de Dieu, Dieu le libérera de nos mains : car nous l’avons condamné à la plus honteuse des morts.

    (répons des matines)