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Le blog d'Yves Daoudal - Page 719

  • Les amis de François

    Le P. Thomas Rosica, que François a fait porte-parole anglophone du Saint-Siège, a dû démissionner du « Collegium » du Collège Saint Michel de l’université de Toronto et de sa faculté de théologie. Il a également démissionné du conseil d’administration du St John Fisher College de New York et de celui de l’université Saint Thomas de Houston.

    La raison est qu’il a été convaincu de plagiat répété et habituel de travaux académiques depuis 1991…

    On a déjà croisé le très gay friendly P. Rosica sur ce blog à propos de son mensonge concernant Kim Davis et le pape, et à propos de son admiration sans borne pour Gregory Baum, l’auteur de la première ébauche de Nostra Aetate, inverti notoire, prêtre marié à une ancienne religieuse divorcée qui acceptait ses relations avec des hommes…

  • Media Vita

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    Le répons Media vita appartenait ici ou là au moyen âge à la liturgie du carême. Curieusement, Solesmes l’a ressuscité pour le temps de la Septuagésime. L’an dernier j’avais donné le chant des moines de Silos. Voici celui du Christendom College de Front Royal (Virginie).

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    Media vita in morte sumus; quem quaerimus adjutorem, nisi te, Domine, qui pro peccatis nostris juste irasceris. Sancte Deus, Sancte fortis, Sancte misericors Salvator, amarae morti ne tradas nos.

    .1 In te speraverunt patres nostri, speraverunt et liberasti eos. Sancte Deus...

    . 2 Ad te clamaverunt patres nostri, clamaverunt et non sunt confusi. Sancte Deus...

    Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto. Sancte Deus...

    Au milieu de la vie, nous sommes dans la mort : quel secours chercher, sinon toi, Seigneur ? toi qui à bon droit es irrité de nos péchés : Saint Dieu, Saint fort, Saint Sauveur miséricordieux, ne nous livre pas à la mort amère.

    En toi ont espéré nos pères: ils ont espéré et tu les as libéré. Saint Dieu...

    Vers toi ont crié nos pères: ils ont crié et ne furent pas confondus. Saint Dieu...

    Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit. Saint Dieu...

  • La Ligue

    Il était temps que la « Ligue du Nord » abandonne son qualificatif géographique, car elle est désormais populaire dans toute l’Italie, y compris dans les îles. Après le succès du parti de Matteo Salvini aux dernières élections municipales en Sicile, c’est le scrutin régional de Sardaigne qui attire bien davantage encore l’attention, où la Ligue (en alliance avec Forza Italia) remporte 47% des voix, alors qu’elle était absente du précédent scrutin (2014).

    Aux législatives de l’an dernier, c’est le M5S qui avait remporté la partie en Sardaigne, avec plus de 42% des voix. Aux régionales il dégringole en dessous de 10%. Pire que dans les Abruzzes où il est tombé de 40 à 19%.

  • Contre Bouteflika

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    Deuxième grande manifestation, hier, contre la perspective d’un cinquième mandat de d’Abdelaziz Bouteflika.

    Euh… oui. A Paris.

    Euh… non. Bouteflika est candidat à Alger. Du moins si l’on en croit le FLN, puisque lui il n’a rien dit (depuis longtemps).

  • Une première

    Screenshot_2019-02-25 Graduate turned down by police because he isn’t disabled, gay or black.pngMatthew Furlong, 25 ans, voulait intégrer la police du Cheshire. Lors de l’entretien on lui a dit qu’il « n’aurait pas pu faire mieux », qu’il était « rafraîchissant de rencontrer quelqu’un d’aussi bien préparé », et qu’il était un candidat « exceptionnel ».

    Et pourtant il n’a pas été embauché.

    Son père Liam, policier, a porté plainte.

    Un tribunal de Liverpool vient de conclure que Matthew Furlong a été victime de discrimination à raison de son orientation sexuelle, de sa race et de son sexe.

    Il a une sexualité normale, il est blanc et il est de sexe (et même de genre) masculin. (Et il n'est pas handicapé, ce qui est encore un autre handicap.)

    Son avocate a souligné qu’il s’agissait de la première condamnation dans une affaire de discrimination positive au Royaume-Uni. Et que si Matthew Furlong n’avait pas été un candidat qualifié d’« exceptionnel » personne n’aurait soupçonné le problème.

    Le problème est que la politique de « discrimination positive » (n’embaucher que des invertis, des noirs et des femmes) reste intacte dans la police du Cheshire… Et que des faits de ce type sont désormais courants un peu partout, sans que cela émeuve qui que ce soit.

    Peut-être que le jugement fera toutefois réfléchir quelques personnes de bonne foi et de bon sens…

  • Saint Vincent Ferrier

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     A Vannes ce sera dans le cadre des célébrations du 600e anniversaire de la mort de saint Vincent Ferrier, du 4 au 7 avril.

  • Lundi de la Sexagésime

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    ℟. In artículo diéi illíus ingréssus est Noë in arcam et fílii eius,
    * Uxor illíus et uxóres filiórum eius.
    . Deléta sunt univérsa de terra, remánsit autem solus Noë, et qui cum eo erant in arca.
    ℟. Uxor illíus et uxóres filiórum eius.

    En ce jour même, Noé entra dans l’arche, et ses fils, et sa femme et les femmes de ses fils.
    Et tout fut effacé de la terre, mais resta seul Noé, et ceux qui étaient avec lui dans l’arche, sa femme et les femmes de ses fils.

    Le verset commence de façon très elliptique. Dans le texte de la Bible, c’est la fin du verset 23 du chapitre 7 de la Genèse : « Et il (Dieu) effaça toute substance qui était sur la terre, depuis l’homme jusqu’aux animaux domestiques, tant les reptiles que les volatiles du ciel, et ils furent effacés de la terre : mais resta seul Noé, et ceux qui étaient avec lui dans l’arche. »

    Le corps du répons commence par une expression qui a été traduite par « Aussitôt que ce jour parut » par Sacy et tous ceux qui l’ont recopié. En fait l’expression veut dire simplement « en ce jour même », à savoir le 17 du 2e mois de la 600e année de Noé. Saint Jérôme a voulu coller d’aussi près que possible au mot hébreu, etsem, qui suivi d’un génitif veut dire même : en ce jour même, celui-là même qu’on vient de définir. Mais le sens premier du mot est « os », d’où substance, corps, cela même… Saint Jérôme a donc voulu utiliser le mot « articulus », qui au départ concerne également les os, puisqu’il veut dire l’articulation, la jointure des os. Et « in articulo » indique le moment décisif, le moment critique (« in articulo mortis ») et ici simplement le moment même : ce jour même.

    D’autre part, dans une de ses lettres, saint Jérôme souligne, à propos de la monogamie, que Noé et les fils de Noé n’avaient qu’une seule femme (et ils ont repeuplé la terre, comme avant eux Adam et Eve). Ce n’est pas absolument évident dans le répons, mais le texte de la Genèse le dit explicitement : « In articulo diei illius ingressus est Noë, et Sem, et Cham, et Japheth filii ejus, uxor illius, et tres uxores filiorum ejus cum eis in arcam. » En ce jour même sont entrés Noé, et Sem et Cham et Japhet ses fils, sa femme, et les trois femmes de ses fils avec lui dans l’arche. Ce qui faisait en tout 8 personnes, comme le remarque saint Pierre dans sa première épître : « 8 âmes qui ont été sauvées par l’eau », ce qui est le type du baptême donné par le Christ auquel correspond le nombre 8, nombre de la Résurrection.

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  • Sexagésime

    Sciant gentes, quóniam nomen tibi Deus : tu solus Altíssimus super omnem terram.
    . Deus meus, pone illos ut rotam, et sicut stípulam ante fáciem venti.

    Qu’elles sachent, les nations, que ton nom est Dieu : tu es seul le Très-Haut sur toute la terre.
    Mon Dieu, mets-les comme une roue, et comme une paille devant la face du vent.

    Ce graduel a la particularité de n’avoir qu’une seule formule de centon (sur faciem) en dehors des deux cadences finales et de celle de Altissimus. On remarque notamment l’envolée sur rotam jusqu’au fa (en fait depuis le début du verset on est passé du 1er au 5e mode), cette « roue » étant sans doute un tourbillon de foin emporté par le vent, ce que redit la paille qui suit, comme c’est souvent le cas dans les psaumes. Et la paille aussi s’envole, mais seulement jusqu’à la dominante do – il est vrai que la mélodie est partie de plus bas.

    Par les moines de Ligugé en 1959 (qui font de la roue une trop jolie arabesque alors qu’il s’agit de chasser l’ennemi…) :


    podcast

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  • Solidarność !

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    Dans la nuit du 21 au 22 février, trois militants de gauche ont renversé la statue de Mgr Henryk Jankowski dans le square qui porte son nom, à Gdansk. Ils y ont placé des sous-vêtements et une aube d’enfant de chœur, et ils ont publié un long texte de revendication, indiquant qu’ils faisaient « tomber symboliquement du piédestal communautaire le faux souvenir et l'honneur de la personne d'Henryk Jankowski » et voulaient « détruire le faux et odieux mythe d'Henryk Jankowski », et accuser « l'institution de l'Eglise catholique et ses représentants de n'avoir pas réagi, alors qu'ils étaient conscients du mal fait par Henryk Jankowski », accusé d’abus sexuels sur enfants.

    C’est l’un des dégâts collatéraux du faux sommet convoqué par François au Vatican…

    La statue renversée a été enlevée par la mairie afin d’être remise à l’association des amis d'Henryk Jankowski, qui en est à l'origine. «  Il n'y a pas dans l'espace public de place pour le monument du père Jankowski », a déclaré le maire par intérim.

    Mais, ce matin, des militants du syndicat Solidarité ont rétabli la statue à sa place, tandis que les auteurs de la profanation étaient arrêtés et mis en garde à vue. « Les ouvriers des chantiers navals et de Solidarité de Gdansk ont remis la statue à sa place à 7h du matin », a indiqué Karol Guzikiewicz, vice-président du syndicat et conseiller municipal de Gdansk. « C'est une statue de l'ex-aumônier du syndicat. Elle a été profanée sans décision préalable de la justice. Tant que ces choses là ne sont pas prouvées devant la justice, le monument doit rester à sa place. »

    Henryk Jankowski, héros de la lutte contre le communisme, qui avait fait de sa paroisse Sainte-Brigitte un haut lieu de la résistance et un lieu de rassemblement de tous ceux qui, croyants ou non, se battaient pour la liberté, a d’abord fait l’objet de violentes campagnes contre lui pour « antisémitisme », « nationalisme », etc. Puis pour abus sur mineurs. Une enquête a été ouverte en 2004 et a été classée sans suite.

    J’ai assisté une fois à la messe du P. Jankowski, dans les années 80, et c’est un de mes grands souvenirs. Une belle église gothique bondée, et ornée de très belles œuvres d’art sacré contemporain. Une atmosphère de chrétienté comme cela devait être chez les chouans. J’avais eu aussi la surprise de voir que si, bien sûr, c’était la messe de Paul VI, le P. Jankowski la chantait en latin à partir de la préface. J’avais enregistré toute la messe, et donc aussi le sermon, auquel je n’avais compris qu’un seul mot : Solidarność, qui revenait périodiquement. Lorsque j’ai fait écouter ensuite cet enregistrement à la famille qui m’hébergeait à Varsovie, le père se précipita pour fermer la fenêtre…

    Ce jour-là j’ai visité le presbytère et de grandes salles de catéchisme toutes neuves, et j’ai vu que le P. Jankowski se déplaçait dans une Mercedes blindée que lui avaient offerte des catholiques allemands. Car il risquait sa vie à tout instant, et ceux qui salissent sa mémoire sont des porcs.

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    Henryk Jankowski, Jerzy Popiełuszko, Lech Wałęsa. Le P. Popiełuszko a été béatifié un mois avant la mort du P. Jankowski.

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    Le P. Jankowski aux chantiers navals Lénine de Gdansk pendant la grève.

  • Saint Pierre Damien

    Extrait (chapitre 5) du Livre de Gomorrhe, dont personne ne parle au colloque vaticanesque… puisque le sujet même en a été soigneusement effacé.

    Qui passera outre, en faisant la sourde oreille, qui ne frissonnera pas jusqu’à la moelle en pensant à ce que l’Apôtre a claironné, comme une trompette retentissante, en disant : « Dieu les a livrés aux convoitises de leurs cœurs, à une impureté où ils avilissent eux-mêmes leur propre corps. » (Rom. 1) Et un peu plus loin : « A cause de cela, Dieu les a livrés à une passion ignominieuse, car leurs femmes ont échangé les rapports naturels pour des rapports contre nature. Pareillement les hommes, délaissant l’usage naturel de la femme, ont brûlé de désir les uns pour les autres, perpétrant l’infamie d’homme à homme, et recevant en leurs personnes l’inévitable salaire de leur égarement. »

    Pourquoi donc, après une telle chute, aspirent-ils à la sublimité de l’ordre ecclésiastique ? Que penser, que croire, sinon que Dieu les a livrés à leurs sens réprouvés ? Il ne leur permet pas de voir les choses qui leur sont nécessaires, pressurés qu’ils sont par leurs péchés. Car, ayant perdu les yeux intérieurs, le soleil pour eux se couche, celui qui est sur son déclin. Ils ne parviennent pas à réaliser la gravité des maux que fait commettre l’impureté, ni que c’est plus terrible encore de désirer posséder quelque chose de façon désordonnée, contre la volonté de Dieu. Et, de façon habituelle, cela procède de la règle de la justice divine. Ceux qui se souillent avec cette vilenie mille fois condamnable sont frappés par la malédiction d’un digne jugement : ils se plongent dans les ténèbres de la cécité. Voilà ce qu’on lit sur cette infamie dans les auteurs anciens. Les Sodomites voulaient, avec frénésie, faire violence au juste, et ils étaient déjà sur le point de défoncer la porte. Et voici, dit l’Écriture, que les hommes étendirent la main, ramenèrent Loth à eux, et fermèrent la porte. Et ils frappèrent de cécité ceux qui étaient à l’extérieur, du plus petit jusqu’au plus grand, de sorte qu’ils ne pouvaient pas trouver la porte. (Gen. XIX) Il appert que, par ces deux anges, qu’on lit être venus voir Loth, les personnes du Père et du Fils sont dûment désignées. Le montre de façon évidente le fait qu’en leur parlant Loth a dit : « Parce que ton serviteur a trouvé grâce à tes yeux, et que tu as magnifié la miséricorde que tu m’as montrée, je te demande, mon Seigneur, de sauver mon âme. » Celui qui parle ainsi à deux personnes, comme à une seule, est certain qu’en deux personnes une seule substance est vénérée.

    Les Sodomites cherchaient donc à entrer par effraction pour faire violence à des anges. Mais c’est à Dieu que font violence ces hommes immondes, en cherchant à s’approcher des fonctions de l’ordre sacré. Mais ils sont subitement frappés de cécité parce que, par un juste jugement de Dieu, ils tombent dans les ténèbres intérieures, de sorte qu’ils ne parviennent pas à trouver la porte. Parce que, étant séparés de Dieu par le péché, ils ignorent le chemin du retour vers lui. Car ceux qui, non par l’humilité, mais par l’effraction de l’arrogance et de l’ambition, s’efforcent d’accéder à Dieu, se rendent compte immédiatement qu’ils ignorent comment ouvrir la porte d’entrée. Parce que, tout compte fait, c’est le Christ qui est la porte, comme il le dit lui-même : « Je suis la porte. » (Jn X) Ceux qui sous la pression des péchés perdent le Christ, c’est comme si, ne trouvant pas la porte, ils ne pouvaient pas entrer dans l’habitacle des citoyens célestes.

    Ils sont donc livrés à leurs sens réprouvés. Comme ils n’évaluent pas le poids de leur faute sur la balance de leur propre esprit, ils pensent qu’une très lourde masse de plomb a la légèreté des peines anodines. Donc, ce qui est dit là : « Ils frappèrent de cécité ceux qui étaient dehors, » l’Apôtre le déclare manifestement quand il dit : « Dieu les a livrés à leurs sens réprouvés. » Et ce qui est ajouté là après : « Pour qu’ils ne puissent pas trouver la porte », saint Paul l’expose clairement quand il dit : « Pour qu’ils fassent ce qui ne convient pas. » C’est comme s’il disait : « Ils essayèrent d’entrer là où ils ne le devaient pas. » Celui qui, indigne des ordres ecclésiastiques, s’efforce de faire irruption dans le ministère de l’autel sacré, qu’est-ce autre que, après avoir laissé de côté le seuil de la porte, s’efforcer d’entrer par la barrière infranchissable du mur ? Et quoiqu’aucune entrée libre ne s’offre à leurs pieds, ceux qui sont tels s’engagent solennellement à pouvoir parvenir au sanctuaire, préférant être frustrés de ce qu’ils ont présumé obtenir, plutôt que de demeurer dans le vestibule extérieur. Ils peuvent, à la vérité, se cogner la tête sur la pierre d’achoppement de la Sainte Ecriture, mais il ne leur est jamais permis d’entrer par la voie de la divine autorité. Et pendant qu’ils tentent d’entrer au lieu qui leur est interdit, ils ne font rien d’autre que de palper un mur complètement recouvert. Ce n’est pas sans raison qu’on peut leur appliquer ce que dit le Prophète : « Ils tâtaient en plein midi comme pendant la nuit. » (Job V) Et ceux qui ne peuvent pas franchir le seuil de la vraie entrée, ils s’égarent en route, et tournent en rond en un cercle vicieux. C’est d’eux que parle le psalmiste quand il dit : « Mon Dieu, pose-les comme une roue. » (Ps LXXXII) Et de même : « Les impies marcheront en rond. » (Ps XI) C’est en parlant d’eux qu’un peu plus loin saint Paul ajoute, après avoir énuméré leurs crimes : « Ceux qui font de telles choses sont dignes de mort, non seulement ceux qui les font, mais aussi ceux qui consentent à ce qu’ils font. » (Rom 1)

    Certainement, celui qui ne se réveille pas après les terribles coups de tonnerre de cette invective apostolique, on jugera à bon droit qu’il est mort plutôt qu’endormi. Et comme l’Apôtre précise avec tant de zèle une sanction pour chaque méfait, qu’aurait-il dit, je le demande, s’il avait détecté cette blessure dans le corps infect de la sainte Eglise. Surtout, quelle douleur, quelle ardeur de compassion aurait embrasé sa pieuse poitrine s’il avait appris que cette peste abominable se propageait jusque dans les ordres sacrés ? Qu’ils écoutent les directeurs des clercs, et les recteurs des prêtres. Qu’ils écoutent ! Et même s’ils se sentent sûrs d’eux-mêmes, qu’ils craignent de participer aux crimes d’autrui, ceux qui répugnent à corriger les péchés de leurs sujets, et qui, par un silence complice, leur accordent la licence de pécher. Qu’ils écoutent, dis-je, et qu’ils comprennent que tous sont également dignes de mort, ceux qui font le mal et ceux qui y consentent.