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Le blog d'Yves Daoudal - Page 293

  • La musique en Russie

    Quasiment tous les jours une prestigieuse institution musicale russe met en ligne sur YouTube un concert. Cela permet de constater que la plupart des grands interprètes russes sont en Russie et non en exil, voire même sont revenus en Russie. Un cas spectaculaire est la soprano Aïda Garifullina, qui après avoir remporté le premier prix Placido Domingo a fait partie de la troupe de l’opéra de Vienne avant de chanter dans le monde entier. Acceptant même d’être la vedette people du 14 juillet 2018 sur le Champ de Mars puis le lendemain pour la coupe du monde de foot… Eh bien j’ai trouvé samedi un concert de Aïda Garifullina à Kaliningrad, cet été, avec l’Orchestre symphonique d’Etat de Russie sous la direction de son chef Valéri Polianski.

    Ces concerts donnent lieu à des détails pittoresques. Il y a toujours des spectateurs qui viennent apporter des fleurs au soliste et au chef, tant parfois qu’ils ne savent plus quoi en faire. La plupart du temps quelqu’un prend la parole pour présenter les œuvres au programme, et les musiciens. Et les noms peuvent être très longs, parce que souvent on donne tous les titres. Ainsi à Kaliningrad c’était « l’artiste émérite du Tatarstan artiste émérite de la Fédération de Russie Aïda Emilevna Garifullina ».

    Ces concerts permettent aussi d’intéressantes découvertes. Ainsi lors d’un autre concert à Kaliningrad, où il y avait une création impressionnante de Mikhaïl Arkadiev. (Cet Arkadiev d’autre part joue divinement Bach au piano.) J’ai découvert à cette occasion qu’il avait fait scandale en 2011 en publiant une lettre ouverte contre l’intégration d’office de tous les membres de l’Union des compositeurs au « Front populaire panrusse » qui réunit toutes les organisations favorables à Vladimir Poutine. La presse du régime dénonçait cet acte antipatriotique etc. Mais Poutine prit la parole pour défendre Arkadiev, disant qu’il était opposé à l’adhésion au Front populaire par nomination, et d’ajouter qu’il n’appréciait pas que les chiffres du Front soient « artificiellement gonflés » parce que « cela ne peut que discréditer l’idée elle-même ». Telle est l’horrible dictature poutinienne.

  • L’euthanasie comme argument publicitaire

    Ça n’avait pas encore été fait. Ça y est. Le marchand de vêtements Simons de Québec se sert de l’euthanasie (pardon, de l’« aide médicale à mourir »), pour vendre ses fringues. Avec une vidéo qui a été vue plus d’un million de fois sur YouTube depuis sa mise en ligne le 24 octobre.

    La vidéo (entièrement en anglais y compris son titre) est une séquence vaguement New Age, panthéiste, chamanique, avec une « aura de magie », célébrant le suicide assisté de Jennyfer Hatch, une « musicothérapeute » adepte du yoga (etc.) qui souffrait du syndrome d’Ehlers-Danlos. Sur le site de « La Maison Simons », le « chef marchand » Peter Simons se livre à un long dégueulis de « bons sentiments », avec toutes les formules à la mode, et, comme on le voit désormais dans tous les domaines, en assénant le contraire de la vérité. Un seul exemple : « Elle nous a livré un hymne à l’Autre et une ode à la vie. » L’autre avec un A majuscule qui n’est pas Dieu mais qui n’est pas non plus l’autre humain puisque si l’on veut le servir on ne se suicide pas. Une ode à la vie qui est un hymne à la mort, une apologie du suicide…

    La Maison Simons n’a pas perdu de temps : la vidéo a été publiée dès le lendemain de la mort de Jennyfer Hatch. Et samedi prochain aura lieu sa « Célébration de la Vie » à l’église unitarienne de Vancouver. Une « église » où l’on croit ce qu’on veut, sauf à la Trinité, et où l’on a des « valeurs partagées », les mêmes « valeurs » que prône le « chef marchand »…

  • 21,5 milliards

    Le ministère américain des Affaires étrangères (Département d’Etat) publie un rapport sur les armes fournies à l’Ukraine depuis le début de la guerre :

    • 236 systèmes d’artillerie, dont 38 HIMARS.
    • Plus d’un million d’obus, plus de 70 millions de balles.
    • 15 hélicoptères et 26 patrouilleurs.
    • 20 mortiers, 108.500 systèmes portables de missiles, 1.400 systèmes portables de défense aérienne.
    • 46 radars, 10.200 pièces d’armes automatiques.

    Au total, 88.000 tonnes de matériel, représentant 21,5 milliards de dollars.

    Pour les acheminer il a fallu 878 vols, 48 bateaux et 4.000 camions.

    Le ministère ne dit pas combien de soldats américains accompagnent ces matériels.

  • Les Anglais achètent le pétrole russe…

    Le Sunday Times a révélé hier que la Grande-Bretagne continue d’acheter du pétrole russe malgré les sanctions. Depuis le mois de mars, la Grande-Bretagne a acheté pour 778 millions de livres de pétrole russe. Soit en passant par des pays tiers, soit tout simplement en faisant passer le pétrole d’un navire à un autre en haute mer.

  • Briquets anglais

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    « Dans le kit d'hiver fourni aux recrues ukrainiennes qui s'entraînent sur le sol britannique, il y aura un témoignage spécial du soutien britannique. Un briquet rechargeable, le meilleur ami du soldat depuis des générations. Gravé avec le message : "Gloire à l'Ukraine, Gloire aux héros”. »

    Et le ministère britannique de la Défense met en scène son briquet. Avec l’inscription en ukrainien : слава україні, героям слава. Gloire à l’Ukraine, gloire aux héros.


    Ce serait faire injure au ministère britannique de la Défense de penser qu’il ignore l’origine de ce double slogan. C’est donc en toute connaissance de cause que le ministère britannique de la Défense produit des briquets au slogan nazi.

    Car c’est en avril 1941, à Cracovie, qu’il a été codifié et officialisé. Dans la Pologne sous contrôle nazi, le gouverneur général Hans Frank résidait au château des rois de Pologne, où il recevait le chef nationaliste ukrainien Bandera qui lui faisait hommage (et lui faisait don de cloches volées dans les églises). Au congrès de l’OUN, l’organisation de Bandera, en avril 1941 à Cracovie, il fut décidé que la salutation des membres de l’OUN était le bras tendu à droite juste au-dessus de la tête en disant : « Gloire à l’Ukraine », la réponse étant : « Gloire aux héros. »

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    Même si les Polonais sont subitement frappés d'amnésie sur ce qui constitue la pire humiliation de leur histoire (sans parler des massacres de Polonais par le héros ukrainien), le ministère britannique de la Défense n’est pas sans savoir que ces années-là les banderoles mettaient en parallèle, et en ukrainien, Gloire à Hitler et Gloire à l’Ukraine, Gloire à Hitler et Gloire à Bandera. Slava Hitlerovi, Slava Ukraini. Slava Hitlerovi, Slava Banderi.

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  • Présentation de la Sainte Vierge

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    Mosaïque de Daphni, Grèce, XIe siècle.

    Doxastikon des laudes byzantines, par Thanasis Daskalothanasis, protopsalte de l’église de la Dormition de Ilioupoli (Athènes).

    Σήμερον τῷ Ναῷ προσάγεται, ἡ Πανάμωμος Παρθένος, εἰς κατοικητήριον τοῦ παντάνακτος Θεοῦ, καὶ πάσης τῆς ζωῆς ἡμῶν τροφοῦ. Σήμερον τὸ καθαρώτατον ἁγίασμα, ὡς τριετίζουσα δάμαλις, εἰς τὰ Ἅγια τῶν Ἁγίων εἰσάγεται· ταύτῃ ἐκβοήσωμεν, ὡς ὁ Ἄγγελος· Χαῖρε μόνη ἐν γυναιξὶν εὐλογημένη.

    En ce jour est présentée au Temple la Vierge immaculée pour devenir la demeure du Seigneur Dieu et Roi de l'univers et nourricier de toute vie. En ce jour le sanctuaire très-pur, petite fille de trois ans, est porté en offrande au Saint des saints. C'est pourquoi nous lui dirons comme l'Ange : Salut, seule bénie entre toutes les femmes.

  • 24e dimanche après la Pentecôte

    Le dernier dimanche de l’année liturgique est la fin d’un cycle, avant le premier dimanche de l’Avent qui commencera un autre cycle. Il y a cependant un lien fort entre ces deux dimanches, parce que les cycles de l’année liturgique ne sont pas des cercles superposés ou juxtaposés, mais une spirale, qui nous fait monter d’année en année dans la connaissance de Dieu.

    L’évangile de ce dimanche évoque, logiquement, la fin du temps. Or celui du premier dimanche de l’Avent aussi, puisque l’Avent est l’attente de la manifestation du Seigneur, dans la chair à Noël, et en gloire à la fin du temps. Or dans l'évangile de ce dimanche il y a déjà le mot "adventus".

    Il y a un autre lien, c’est le premier mot de la collecte : Excita. Ce mot est spécifiquement un mot de l’Avent : il commence la collecte des premier, deuxième et quatrième dimanches, et on le retrouve dans le graduel et l’alléluia du troisième.

    Le cri de l’Avent est le verset du psaume 79 : « Excita Domine potentiam tuam et veni. »

    On demande donc au Seigneur d’« exciter » sa puissance. Alors que dans la collecte de ce dimanche on lui demande d’« exciter » la volonté des fidèles. Ce que l’on retrouvera au deuxième dimanche de l’Avent : « Excitez nos cœurs. »

    A l’origine le mot latin veut dire « faire sortir ». D’où tirer du sommeil : éveiller, réveiller, faire se lever, animer, aviver… Tel est le sens de ce « excita » du psaume et des oraisons, qu’il s’agisse de la puissance du Seigneur, de nos cœurs ou de nos volontés.

    Excita, quǽsumus. Dómine, tuórum fidélium voluntátes : ut, divíni óperis fructum propénsius exsequéntes ; pietátis tuæ remédia maióra percípiant.

    Excitez, nous vous en supplions, Seigneur, la volonté de vos fidèles, afin que, recherchant avec plus d’ardeur le fruit des œuvres divines, ils reçoivent de votre miséricorde des remèdes plus puissants.

    (Inutile de préciser que toutes ces connexions ont été entièrement détruites par la soi-disant réforme liturgique.)

  • Ukraine

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    Devant le bâtiment de l’administration de la région de Kherson, un drapeau du nazi Bandera. Devant, un groupe déployant un autre drapeau banderiste, avec un écusson de la division spéciale de drones (les quatre rotors autour de la tête de mort) Furtwangler. Il ne s’agit pas du chef d’orchestre dont ces sauvages n’ont jamais entendu parler, mais de Adolf Furtwangler, héros de la Panzer Division Leibstandarte SS Adolf Hitler. La division Furtwangler fait partie du bataillon nazi Carpathian Sich. La photo a été prise le 13 novembre.

    La répression à Kherson est menée par le bataillon de police "Tsunami" :

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    Euronews diffuse une vidéo sur l'arrivée de l'armée ukrainienne à Kherson. Avec un char qui arbore un grand drapeau nazi (aigle sur soleil noir). C'est un hasard...

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    Le maire de Karkhov, Igor Terekhov, a été condamné à 6.800 hrynia d’amende pour avoir continué à s’exprimer en russe sur les réseaux sociaux.

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    Les Ukrainiens se vantent d’avoir assassiné de sang-froid 11 soldats russes prisonniers, et ils publient la vidéo du massacre.

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    Un agent secret du Kremlin en plein travail de sabotage.



  • Gad Elmaleh

    L’humoriste faisait planer le suspense sur la fin de son film racontant ce qu’il laissait entendre comme une conversion au catholicisme. Le film étant sorti il n’y a plus de suspense : à la fin du film Gad Elmaleh ne se fait pas baptiser. Il ne reste donc que les propos violemment antichrétiens de ses parents…

    Voir le mini-dossier de Benoît et moi.

  • Sainte Elisabeth de Hongrie

    Sur le site Fraternité franciscaine :

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    Sur le même site, l’histoire du manteau de saint François conservé au couvent des capucins de Paris.

    • Sainte Elisabeth à Cambrai : son cœur et son office.

    La collecte et la censure.

    Sainte Elisabeth, Montalembert, Liszt et von Schwind.

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    Le landgrave Henri et la princesse Sophie chassent sainte Elisabeth de son palais de la Wartbourg avec ses trois enfants. L'une des mosaïques de August Oetken dans la chambre de sainte Elisabeth à la Wartbourg (1902-1906).