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Le blog d'Yves Daoudal - Page 264

  • Blasphèmes

    Maintenant que Zelensky a donné la cathédrale de la laure des Grottes de Kiev à l’Eglise du pouvoir, tout peut s’y passer. Dimanche (jour du Seigneur), a eu lieu au monastère un « concert » du groupe Chorea Kozatska, avec une chanson vantant le meurtre d’un « Moskal » (terme injurieux pour moscovite, appliqué à tout Russe), et appelant à la destruction de Moscou, ce qui est « béni par Jésus ».

    Une juriste, Viktoria Kohanovskaya, a mis la vidéo sur Facebook. Elle a été supprimée par Facebook après avoir été vue 58.000 fois. Viktoria Kohanovskaya l’a republiée, en commentant : « Facebook bloque furieusement la vidéo du blasphème à la laure des Grottes de Kiev, qui a eu lieu le 22 janvier 2023. Des pseudo-patriotes en ont reçu l’autorisation du ministère de la Culture. » Elle a été manifestement supprimée de nouveau. On ne trouve sur Facebook que des vidéos de quelques secondes. Et la recherche permet de constater que ces « concerts » devant les iconostases sont devenus courants.

    D’autre part, dans l’église grecque-catholique de Trouskavets a été présenté un show laser avec des personnages déguisés en démons, la Mort, Poutine. Poutine veut implanter le « monde russe » en Ukraine, mais la Mort l’en empêche et prophétise la victoire de l’Ukraine.

    En ce qui concerne la laure des Grottes de Kiev, Epiphane, le chef de l’Eglise du régime, a clairement dit le 18 janvier que l’objectif était d’avoir l’usage exclusif de tout le monastère et de toutes ses églises, et aussi de la laure de la Dormition de Potchaïev, le deuxième grand monastère d’Ukraine : « Nous parlons toujours de deux laures. Le processus a commencé à Kiev, et nous allons nous installer progressivement dans la laure des Grottes de Kiev puis nous soulèverons la question de la laure de Potchaïev. »

  • Vrais Boches

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    Le ministère allemand des Affaires étrangères a produit un triple tweet d’une kolossale finesse :

    Le ministre russe des Affaires étrangères #Lavrov est en Afrique, non pas pour voir des léopards mais pour affirmer sans ambages que les partenaires de l'#Ukraine « veulent détruire tout ce qui est russe ». Voici un fil avec toutes les « preuves ».

    Suit le fameux GIF où l’on voit un paysage désertique avec des boules d’herbes séchées qui roulent. Texte : « Il n’y en a pas. »

    Enfin un « PS : C’est aussi ce que dit la Cour internationale de Justice dans son ordonnance sur la demande en indication de mesures conservatoires. » Avec lien vers le texte de la Cour internationale de Justice sur les « Allégations de génocide » faites par l’Ukraine contre la Russie.

    Le tweet n’est pas passé inaperçu en Afrique. Ebba Kalondo, porte-parole du président de la Commission de l'Union africaine, demande si Annalena Baerbock est également allée voir des animaux lors de sa récente visite au siège de l’UA. « Ou bien le continent africain, ses habitants et sa faune ne sont-ils qu'une blague pour vous ? »

    Et Zainab Usman, directrice du programme Afrique au centre de réflexion Carnegie Endowment for International Peace, a déclaré : « Utiliser des stéréotypes horribles sur l'Afrique (L’Afrique est un vaste territoire d'animaux sauvages dans la brousse) pour une pique politique à un adversaire dans une guerre européenne ne vous fera pas gagner d'amis africains ».

    Surtout au moment où Lavrov renforce l’influence russe en Afrique…

    Mais le reste du tweet est encore plus ignoble. Car c’est parfaitement vrai que l’Ukraine veut détruire tout ce qui est russe, et a entrepris de le faire, avec un autodafé de millions de livres en langue russe, la destruction de dizaines de monuments, l’interdiction de la langue russe qui est celle d’un tiers de la population (y compris dans les travaux universitaires...), l’interdiction de toute manifestation de la culture russe, la persécution de l’Eglise orthodoxe ukrainienne parce qu’elle est depuis toujours liée au patriarcat de Moscou… Et c’est vrai que les partenaires de l’Ukraine ont emboité le pas, en interdisant notamment les artistes russes et ici et là les œuvres de la culture russe.

    Enfin, le P.S. est monstrueux, puisqu’il laisse entendre que la Cour internationale de Justice donnerait raison à l’Ukraine sur l’ubuesque accusation de « génocide » alors que la Cour au contraire renvoie l’Ukraine dans ses cordes (de façon peu amène, même) et que ce texte n’a rien à voir avec l’accusation russe que l’Ukraine veut détruire tout ce qui est russe.

    (A propos de génocide on a vu encore aujourd’hui ce qu’il en est, avec la nouvelle vague de missiles russes sur de nombreuses cibles ukrainiennes un peu partout dans le pays : il y a eu UN mort, et le maire de Kiev a eu l’honnêteté de préciser que ce n'était pas dans un bâtiment résidentiel.)

  • Envoyez les chars…

    Ici, un char Abrams détruit par un missile russe Kornet.

    Là, un char Leopard 2 détruit par un missile Konkurs, arme soviétique des années 70….

  • L’avortement en Russie

    Le patriarche Cyrille demande que l’avortement soit retiré des « services » fournis par les cliniques privées en Russie, car les institutions médicales commerciales violent les restrictions légales à l’avortement

    « Un avortement reste non seulement une soi-disant assistance médicale gratuite, mais aussi un moyen de réaliser des profits pour les cliniques privées. Selon un certain nombre d'experts, la médecine commerciale ne respecte pas souvent les importantes restrictions à l’avortement qui ont été adoptées ces dernières années par l'État avec le soutien total de la société et de l'Église. Le moment est venu de retirer par voie législative les avortements de la liste des soi-disant services permettant aux entrepreneurs médicaux de tirer profit de la douleur d'une femme », a-t-il déclaré ce matin lors d'une séance plénière des 11e rencontres parlementaires de Noël.

    Le chef de l'Eglise russe a ajouté qu'une révision résolue de la politique démographique est la condition de la survie de la Russie moderne.

    La Commission patriarcale pour la famille et la protection de la maternité et de l'enfance a suggéré d'introduire une norme selon laquelle un avortement artificiel nécessiterait non seulement la demande de la femme mariée, mais aussi le consentement de son mari. Ainsi qu’une consultation psychologique obligatoire et une démonstration des battements de cœur du fœtus.

  • L’avortement en France

    Il n’y a plus d’avortements au « pôle de santé » (sic) de Villeneuve-sur-Lot depuis avril 2022, à cause d’un conflit entre les gynécologues obstétriciens et une sage-femme, laquelle a fini par quitter l’établissement. Or c’était elle qui pratiquait les avortements…

    « C’est un droit qui est bafoué », s’insurge le « collectif Défense IVG Villeneuve ». « Je pense qu'ils n'ont pas conscience de la décision qu'ils ont prise, ni du fait qu'ils se mettent hors la loi. Il y a un droit qui est dénié. C'est un droit qu'il faut défendre. »

    France 3 relaie avec l’indignation qui convient cette atteinte au droit de tuer les bébés, et ajoute le témoignage d’une jeune femme évidemment anonyme :

    Lorsqu'elle tombe enceinte, elle se trouve sous pilule contraceptive depuis six mois. On lui conseille alors de contacter le pôle de santé de Villeneuve-sur-Lot, qui la renvoie vers l'hôpital d’Agen. Mais à Agen, on lui indique ne pas non plus pouvoir la prendre en charge. “Ils m’ont dit que je ne dépendais pas de ce centre hospitalier”. La jeune femme se trouve alors démunie. "J'ai été très contrariée, je me suis sentie très seule. En France, c'est quand même un droit." C'est auprès d'une sage-femme libérale qu'elle finira par avorter.

    Car le travail des sages-femmes, aujourd’hui, ce n’est plus de mettre les bébés au monde, c’est de les tuer.

  • L’avortement aux Etats-Unis

    Suite à la réglementation fédérale qui permet à des chaînes de pharmacies américaines de vendre des abortifs, le gouverneur du Dakota du Sud, Kristi Noem, et le procureur général, Marty Jackley, ont envoyé une lettre aux pharmaciens de l'État pour leur rappeler que c’est illégal au Dakota du Sud.

    Cette lettre a été envoyée après que la Food and Drug Administration (FDA) a modifié la réglementation fédérale pour permettre à Walgreens, CVS et d'autres pharmacies de distribuer ces médicaments, transformant ainsi chaque magasin en centre d'avortement.

    « Les avortements chimiques restent illégaux dans le Dakota du Sud. Les pharmacies n'ont pas le droit de se procurer et de distribuer des médicaments abortifs dans l'intention de provoquer un avortement, et celles qui le font sont passibles de poursuites pénales en vertu de la loi du Dakota du Sud, malgré la récente décision de la FDA. Leurs ressources doivent être concentrées sur l'aide aux mères et à leurs bébés, avant et après la naissance. Tous les avortements, qu'ils soient provoqués chirurgicalement ou chimiquement, mettent fin à la vie d'un être humain vivant. Le Dakota du Sud continuera à appliquer toutes les lois, y compris celles qui respectent et protègent la vie des enfants à naître. Nous sommes convaincus que les pharmaciens qui exercent leur activité dans cet État adopteront la même approche du respect de la vie. »

    Le 11 janvier, l'administration du gouverneur de Floride, Ron DeSantis, avait elle aussi informé les pharmacies que la vente de médicaments abortifs est une violation de la loi de Floride.

    En revanche, la ville de New York a décidé de distribuer gratuitement les abortifs à quiconque le souhaite. « Nous sommes les premiers dans le monde », s’est vanté le maire Eric Adams.

  • Saint Polycarpe

    1 Η φορητή εικόνα του Αγίου Πολυκάρπου στο αριστουργηματικό ξυλόγλυπτο τέμπλο του Καθεδρικού Ιερού Ναού Αγίας Φωτειν.jpg

    Saint Polycarpe sur l’iconostase de la cathédrale Sainte-Photine de de Néa Smyrni, un quartier d’Athènes. (Sainte Photine est la Samaritaine de l’évangile de saint Jean.)

    La mémoire de cet insigne Père de l’Église naissante revient elle aussi fort opportunément durant le cycle de Noël, où il semble que les plus illustres défenseurs du dogme chrétien se soient donné rendez-vous autour de la crèche de l’Enfant Jésus. L’Église de Rome ne pouvait en outre omettre dans son calendrier la fête de saint Polycarpe. Autrefois, elle l’avait accueilli comme pèlerin, au temps du pape Anicet, quand il était venu aux bords du Tibre pour la controverse relative à la date de Pâques. A cette occasion, le Pontife, voulant honorer dignement le vénérable disciple de Jean l’Évangéliste, lui avait cédé l’honneur de célébrer à sa place la synaxe eucharistique.

    Polycarpe souffrit le martyre dans l’amphithéâtre de Smyrne vers l’an 155, le 23 février, mais sa mémoire, dans le martyrologe romain, se présente aujourd’hui, parce que c’est aussi la date indiquée dans le hiéronymien.

    La messe est celle du Commun des évêques martyrs. Toutefois comme il s’agit d’un disciple de saint Jean l’Évangéliste, la première lecture est empruntée à l’épître de son maître, là où l’Apôtre de la sainte dilection traite de l’amour fraternel, qui doit se modeler sur celui que nous a porté le Seigneur. Dieu est amour, et c’est pourquoi celui qui aime demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. Au contraire le démon est haine, et parce qu’il hait Dieu, il se hait lui-même, il hait tout et tous. — Je suis ce malheureux qui n’aime pas, dit un jour le diable à sainte Catherine de Sienne. — Gardons-nous donc avec horreur de nourrir en nos cœurs des sentiments désordonnés de rancune, d’envie, de haine, tout ce qui, en somme, est contraire à la douce dilection chrétienne, puisque tous ces mouvements viennent du malin, comme ceux de Caïn.

    Le plus bel éloge qu’on puisse faire de saint Polycarpe est contenu dans le cri du peuple de Smyrne, soulevé contre lui dans l’amphithéâtre : « Celui-ci est le père des chrétiens, le maître de toute l’Asie. » Sans Dieu nous ne pouvons rien faire ; mais une âme vide d’elle-même et qui se prête docilement à la motion intime du Saint-Esprit, est capable de convertir et de sanctifier le monde tout entier.

    Bienheureux cardinal Schuster

    Le choix de l’épître est lié à ce que dit saint Jérôme aux matines ce la fête de saint Jean :

    Saint Jean l’Évangéliste demeura à Éphèse jusqu’à sa dernière vieillesse. Comme il pouvait à peine être porté à l’église par les disciples, et qu’il lui était impossible de leur faire un discours suivi, il ne leur adressait à chaque réunion que ces mots : Mes petits enfants, aimez-vous les uns les autres. Enfin ses disciples et les fidèles présents, fatigués d’entendre toujours la même chose, lui dirent : Maître, pourquoi donc nous faire toujours cette recommandation ? Alors il leur fit cette réponse digne de Jean : Parce que c’est le précepte du Seigneur ; et si vous accomplissez ce seul commandement, cela suffit.

    Et aussi parce que la péricope se termine par cette phrase :

    A ceci nous avons connu l’amour de Dieu : c’est qu’Il a donné Sa vie pour nous ; et nous devons aussi donner notre vie pour nos frères.

  • "Nous menons une guerre contre la Russie"

    "Nous menons une guerre contre la Russie."

    Annalena Baerbok, ministre allemande des Affaires étrangères, hier à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.

    Notons que le "nous" ne désigne pas l'Allemagne mais l'ensemble des pays du Conseil de l'Europe. L'Allemagne a décidé que toute l'Europe est en guerre contre la Russie. (D'où la décision d'envoyer les chars, malgré l'avertissement de Moscou: la dernière fois que les Allemands ont envoyé des chars contre la Russie, ce sont les chars russes qui sont arrivés à Berlin...)

  • Dix fois plus

    Le conseil départemental des Alpes-Maritimes s’alarme : 690 « mineurs non accompagnés » (migrants clandestins qui ont souvent entre 20 et 35 ans) sont actuellement pris en charge par la protection de l’enfance de Nice, et c’est un « chiffre record ».

    Selon le directeur de cabinet du préfet, c’est à cause des arrivées massives en Italie : « Depuis le début de l’année, plus de 3.800 migrants ont débarqué sur les côtes italiennes, soit dix fois plus qu’en 2022 (386). C’est essentiellement dû à la météo. »

    C’est le temps doux qui est responsable de l’immigration clandestine. On a eu peur que le directeur de cabinet incrimine Giorgia Meloni…

  • Le râteau

    « L'Europe n'a pas de véritable politique étrangère, ni de politique de défense. On se retrouve toujours derrière les Américains », se plaint Antonio Tajani, le ministre italien des Affaires étrangères, pourtant eurocrate atlantiste de carrière. Il dit aussi : « Nous devons tout faire pour que le conflit ne s'étende pas. Ni l'OTAN ni l'Europe, qui est obligée d'aider l'Ukraine, ne sont en guerre avec la Russie. »

    Réflexion de Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères :

    "Ne comprennent-ils pas que les États-Unis entraînent l'Europe dans une grande guerre ? Pourquoi ? Parce que Washington n'a depuis longtemps d'autre ressource pour sécuriser le dollar et maintenir la croissance de l'économie américaine que de créer des foyers de tension dans le monde. L'Europe doit de toute urgence se réveiller de son sommeil léthargique et se rappeler enfin que ce sont les États-Unis qui sont devenus les bénéficiaires des deux guerres mondiales précédentes déclenchées par les pays occidentaux. Alors que le monde entier était en ruine, Washington a construit la Pax Americana sur les cendres. Peut-être est-il temps, pour la troisième fois, de ne pas marcher sur le même râteau ?"