Solesmes 1953
Inclina, Domine, aurem tuam ad me, et exaudi me : salvum fac servum tuum, Deus meus, sperantem in te : miserere mihi, Domine, quoniam ad te clamavi tota die.
Seigneur, tendez l’oreille vers moi, écoutez-moi, sauvez votre serviteur qui espère en vous, mon Dieu ; ayez pitié de moi, Seigneur, car je crie vers vous tout le jour.
Chacun de nous peut faire sienne cette prière dans les épreuves et les tentations au milieu desquelles nous nous débattons. La mélodie est une des plus belles et des plus expressives du répertoire. Elle commence par une intonation qui s’élève en un grand élan, franchissant d’un bon toute l’octave pour culminer sur le mot Domine ; puis elle redescend et la phrase s’achève dans le grave sur exaudi me, prière plus humble mais tout aussi suppliante. La deuxième phrase, celle de l’espérance, est plus assurée, les mots Deus meus sont vraiment pleins de confiance. On retrouve dans la troisième phrase une supplication presque angoissée, s’enfonçant dans le grave puis se reprenant pour remonter sur le mot clamavi, qui est vraiment un cri lancé du fond de notre misère. Si les mots de profundis ne sont pas dans le texte, ils sont dans la mélodie. On entendra ensuite comme verset psalmodié la suite du psaume.
Lætifica animam servi tui : quoniam ad te, Domine, animam meam levavi.
Donnez la joie à l’âme de votre serviteur car j’élève vers vous mon âme Seigneur.