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Le blog d'Yves Daoudal - Page 129

  • Hypocrisie

    Selon le Centre d’études prospectives et d'informations internationales (Cepii), les sanctions contre la Russie ont occasionné une perte de marché de 4 milliards d’euros à la France. Ce qui correspond à moins de 1% de la valeur des exportations française, relativise le Cepii. Toutefois, près de la moitié concerne les entreprises de transport, qui accusent le coup.

    Ce qui est intéressant est surtout que les conséquences économiques de ces mesures de rétorsion ont été atténuées par « une déviation du commerce vers les pays voisins de la Russie » : « Alors que les exportations françaises à destination de la Russie ont diminué de 52% entre 2021 et 2022, celles vers le Kazakhstan, l’Arménie et le Kirghizstan ont augmenté de 85%, 62% et 44% respectivement. »

    En bref, l’impact des sanctions sur les exportations françaises est limité parce que tout simplement on contourne les sanctions qu’on a prises…

  • Sans rire...

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  • De la férie

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    Monastère de Dečani, Serbie (Kosovo).

    Dans le martyrologe romain de ce jour, on peut lire notamment :

    A Constantinople, les saints martyrs Étienne le Jeune, Basile, Pierre, André et trois cent trente-neuf moines, leurs compagnons. Sous Constantin Copronyme, ils furent cruellement tourmentés par divers supplices pour le culte des saintes images, et confirmèrent par l'effusion de leur sang la vérité de la foi catholique.

    La liturgie byzantine fait aujourd’hui mémoire de saint Etienne le Jeune. Voici la notice du Liturgicon de l’Eglise grecque melkite catholique :

    Saint Etienne naquit à Constantinople au mois de septembre 715, et fut baptisé par le patriarche St Germain de Cyzique. Il embrassa en 731 la vie monastique sur la célèbre colline de Saint-Auxence, en face de Byzance, sous la direction du Vénérable Jean. Quand ce dernier mourut en 743 ou 746, le saint hérita de sa cellule. Mais Constantin Copronyme, qui avait succédé en 741 a son père Léon dans le gouvernement de l’Empire, convoqua en 754 un synode contre les saintes icônes et persécuta les pieux moines par des supplices variés et par l’exil. Entre autres il exila saint Etienne. En 764, il réunit au prétoire de Constantinople, en même temps que notre saint, environ 300 autres confesseurs venus de divers côtés de l’empire. Les uns avaient le nez coupé, d’autres avaient perdu les oreilles, les yeux, la main ou la barbe. Onze mois après sa sentence de condamnation, le Saint fut sorti de prison, jeté par terre, traîné sur la place publique, les pieds liés, lapidé comme le Protomartyr Etienne - ce qui le fit appeler « le Nouvel Etienne », et battu à coups de bâton. Traîné par un certain comte Philomattios, désireux de gagner les faveurs de |’Empereur, il fut frappé sur la tête avec une énorme poutre qui lui brisa le crâne et répandit le cerveau. Il mourut le 28 novembre 764.

  • La persécution

    Il y a comme un flottement dans l’affaire de l’interdiction de l’Eglise orthodoxe ukrainienne : 53 députés du Parlement ukrainien (dont le vice-président du groupe Serviteur du peuple) ont signé un appel au président du Parlement demandant que le projet de loi soit envoyé pour examen à la "Commission européenne pour la démocratie par le droit", l’organe consultatif du Conseil de l’Europe plus connu sous le nom de Commission de Venise.

    Ils disent notamment : « Le document vise une fois de plus exclusivement à interférer avec les activités internes des organisations religieuses et à violer le droit des personnes à la liberté de religion, qui est fondamental et garanti par l'État. » Par conséquent, le projet de loi introduit un mécanisme d'ingérence injustifiée dans les affaires internes d'une organisation religieuse et viole grossièrement les dispositions de la Constitution ukrainienne et du droit international.

    Le recours contient une analyse approfondie de toutes les clauses du projet de loi qui sont en contradiction avec la Constitution et le droit ukrainiens ainsi qu'avec un certain nombre de conventions internationales.

    « Compte tenu de ce qui précède, il est nécessaire d'obtenir de la Commission de Venise un avis sur la conformité du projet de loi avec le droit constitutionnel et international, les normes et les valeurs européennes. »

    Selon Iryna Herachtchenko, vice-présidente du Parlement, cette démarche rend impossible l’adoption de la loi avant la fin de l’année. Ce sera encore une promesse non tenue de Zelensky, mais on ne s’en plaindra pas.

    *

    Le 19 novembre a été organisée une réunion de « transfert » de la paroisse Saints-Pierre-et-Paul de Lenkovtsi, dans la région de Chernivtsi. 74 personnes ont signé. Dans le même temps, plus de 200 fidèles, devant l’église, confirmaient leur loyauté à l’Eglise orthodoxe ukrainienne.

    *

    Une réunion de « transfert » de la paroisse de la Trinité de Zastava (région de Khmelnytskyï) a été organisée samedi. Le recteur a fait savoir que « s'il y a eu une collecte de signatures sur certaines questions de nature religieuse, de telles actions peuvent avoir le statut d'un sondage, mais n'indiquent pas la volonté réelle de la communauté religieuse », puisqu’elle n’était pas représentée.

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    Dans le cadre des célébrations du 90e anniversaire de l’Holodomor, Zelensky et sa femme ont présidé samedi une prière interreligieuse dans la cathédrale de la Dormition des Grottes de Kiev, volée aux moines. Il y avait là des représentants de toutes les confessions présentes en Ukraine, sauf de la plus importante d’entre elles, l’Eglise orthodoxe ukrainienne qui a construit et reconstruit cette catéhdrale. Il y avait là aussi le Premier ministre, le président du Parlement, le chef du bureau présidentiel Andriy Yermak, les commandants et les chefs de l'armée et des forces de l'ordre. Ainsi que les présidents letton et suisse et le Premier ministre lituanien.

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    Les paroissiens de l’église de la Sainte-Trinité de Brovary (région de Kiev) ont confirmé hier à l’unanimité leur loyauté à l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Tandis que dans la ville une réunion de personnes qui n’ont rien à voir avec la paroisse votaient sa « transition » à l’Eglise du pouvoir.

    *

    Extraits d’une interview de l’avocat Bob Amsterdam à The European Conservative :

    Depuis un millénaire, les chrétiens orthodoxes d'Ukraine prient en slavon ecclésiastique et ont leur propre liturgie, ancrée dans la tradition et transmise de génération en génération. En vertu de la législation proposée par le gouvernement ukrainien, ces pratiques historiques sont remplacées par une nouvelle religion sanctionnée par l'État, qui pratique le culte dans une autre langue et avec des liturgies différentes.

    Pour de nombreux Ukrainiens, cette situation est tout simplement inacceptable et ils ne souhaitent pas que leurs pratiques religieuses historiques soient ignorées.

    En tant que plus ancienne Église orthodoxe d'Ukraine, avec un héritage remontant à plus de 1000 ans, l'Église orthodoxe ukrainienne a traditionnellement été la seule confession orthodoxe d'Ukraine. Selon les statistiques du gouvernement ukrainien en 2022, l'Église était confortablement le plus grand réseau religieux du pays, avec ses quelque 10.000 membres du clergé. Depuis que le gouvernement ukrainien a commencé à réprimer l'Église, les choses ont changé. Nous ne disposons pas de chiffres actuels concernant le nombre de prêtres, de religieuses et de moines, mais avec les arrestations qui ont lieu dans tout le pays, d'innombrables chefs religieux quittent leurs fonctions officielles pour pratiquer leur culte en secret.

    Là encore, nous hésitons à donner des chiffres exacts, mais on estime qu'ils dépassent les dix mille. Il s'est développé une Église clandestine qui échappe aux calculs et rappelle l'époque soviétique.

  • Voleurs

    « Le camion transportant 2.694 kilogrammes d'objets de valeur culturelle connus sous le nom d'“or de Scythes” est arrivé », a faire savoir le service ukrainien des douanes.

    Le gang au pouvoir à Kiev se félicite d'avoir récupéré "L'or des Scythes", à savoir les pièces exposées à Amsterdam en 2014 et qui y étaient restées dans l'attente d'une décision judiciaire sur leur retour : elles venaient des musées de Crimée et l'Ukraine voulait les récupérer. En juin dernier, au terme de dix ans de procédures judiciaires, la Cour suprême néerlandaise a décidé d'attribuer au gang de Kiev ce qui appartient aux musées de Crimée. (Ce qui est d'autant plus scandaleux qu'il y a déjà à Kiev une belle collection d'or scythe, précisément dans le musée où celles de Crimée ont été transportées.)

    Lors d'une conférence de presse, Dmitri Peskov a sobrement répondu que « cela appartient à la Crimée et doit y être ». le gouverneur de Crimée a dit quant à lui que ces pièces reviendront « quand seront atteints les buts de l'opération militaire spéciale ».

  • Découverte

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    Une baisse de 40%, dit le journal.

    L'un des principes de l'UE c'est qu'il n'y a plus de frontières intérieures à l'UE, donc qu'il n'y a plus de contrôles.

    Mais voilà qu'on redécouvre l'intérêt des frontières, contre les principes de l'UE...

  • Confidence

    Ce n’est pas un scoop, mais une confirmation : la Russie était prête à arrêter son « opération spéciale » en Ukraine en avril 2022, mais les Occidentaux ont fait capoter les négociations.

    La confirmation vient de Davyd Arakhamia, président du groupe Serviteur du peuple au Parlement ukrainien, qui était l’un des membres de la délégation ukrainienne lors des négociations du printemps 2022 en Ukraine et en Turquie.

    « Les Russes espéraient vraiment, a-t-il dit sur la chaîne 1+1, que nous signions un tel accord, et ils étaient prêts à mettre fin à la guerre si nous respections la neutralité et si nous nous engagions à ne pas adhérer à l'OTAN », en échange de garanties de sécurité, via des garants occidentaux.

    Mais les Ukrainiens n’avaient pas confiance dans le Kremlin, et l'adhésion à l'OTAN était inscrite dans la Constitution de l'Ukraine. En outre, les « partenaires occidentaux nous ont en fait conseillé de ne pas croire à des garanties de sécurité éphémères ».

    « Qui plus est, à notre retour d’Istanbul, Boris Johnson est arrivé à et il a dit qu’il ne fallait rien signer avec eux et que nous allions faire la guerre. »

  • François

    « Le cardinal Burke est mon ennemi, et donc je lui retire son appartement et son salaire. »

    Le fait est que la fin de ce pontificat ressemble de plus en plus, dans ses méthodes, à une dictature sud-américaine.

    Ce sont la première et la dernière phrases d’un intéressant article de Riccardo Cascioli, à lire en français chez Benoît et moi.

  • De la férie

    Dans le martyrologe de ce jour on lit notamment :

    En Perse, saint Jacques l'Intercis, martyr illustre. Au temps de Théodose le Jeune, il avait renié le Christ pour plaire au roi Isdegerde, et, à cause de ce crime, sa mère et sa femme s'étaient éloignées de lui ; rentrant alors en lui-même, il alla trouver Vararane, fils et successeur d'Isdegerde, et en sa présence déclara courageusement qu'il était Chrétien. Le roi irrité prononça contre lui une sentence de mort, commanda qu'on lui coupât les membres par morceaux et qu'on lui tranchât la tête. Dans le même temps, d'autres martyrs en nombre incalculable souffrirent la mort en ce pays.

    Celui que la tradition latine appelle Jacques l’Intercis, parce qu’on lui coupa les doigts puis les orteils puis les mains puis les pieds puis les bras puis les jambes, et enfin la tête, est sobrement Jacques le Persan dans le calendrier byzantin qui le fête également en ce jour.

    Au lucernaire (traduction du P. Denis Guillaume) :

    Délaissant les charmes d'ici-bas, ton illustre naissance, les richesses, la beauté, renonçant jusqu'à ton corps taillé en morceaux, en imitant sa Passion tu as suivi le Christ avec joie, saint Jacques, et pour avoir communié à ses souffrances, tu partages en vérité sa gloire et son royaume désormais.

    Supportant l'intolérable douleur des supplices fauchant les membres de ton corps, admirable Témoin du Christ, et foulant vaillamment aux pieds la cruauté des tyrans, tu as reçu en vainqueur la couronne de grand prix que tu portes maintenant, bienheureux Jacques, avec les autres Martyrs devant le trône de ton Maître et Seigneur.

    Grâce au crédit que tu possèdes auprès du Christ, illustre Martyr, sois le fervent protecteur des fidèles célébrant ta vénérable festivité, les sauvant de tout danger, les éloignant des passions, les délivrant de toute adversité; accorde aussi le salut à leurs âmes par ta divine intercession, afin que nous puissions glorifier tes splendides combats.

    Gloire au Père...

    Faisant preuve d'endurance au combat, tu livras, saint Jacques, ton corps pour le Christ notre Dieu ; on te coupa les doigts, les mains et les pieds, les jambes et les bras et, pour finir la tête ; alors tu es monté vers les cieux pour régner avec le Roi de l'univers ; aussi, puissant Martyr, ne cesse pas d'intercéder pour que nos âmes soient sauvées de tout mal que l'ennemi peut nous causer.

    Le théotokion des vêpres est particulièrement beau (c’est aussi un stichère des petites vêpres du cinquième ton). Dans la traduction de Chèvetogne :

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  • 26e et dernier dimanche après la Pentecôte

    Liberásti nos, Dómine, ex affligéntibus nos : et eos, qui nos odérunt, confudísti. ℣. In Deo laudábimur tota die, et in nómine tuo confitébimur in sǽcula.

    Vous nous avez délivrés, Seigneur, de ceux qui nous affligeaient et vous avez confondu ceux qui nous haïssaient. En Dieu nous nous glorifierons tout le jour et nous célébrerons à jamais votre nom.

    Le graduel, comme les autres chants de cette messe, est celui du 23e dimanche. Mais il convient tout particulièrement au dernier dimanche, à la suite de l’épître : « … rendant grâces à Dieu le Père, qui nous a rendus dignes d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière, qui nous a arrachés à la puissance des ténèbres, et nous a fait passer dans le royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption par son sang, et la rémission des péchés ». Contrepoint de confiance lumineuse à l’évangile de la fin du monde.

    Par les moines cisterciens de l’abbaye Saint-Joseph de Spencer, dans le Massachusetts, sous la direction de… dom Gajard (en 1960).


    podcast

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